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Onontio le médiateur ; la gestion des conflits amérindiens en Nouvelle-France, 1603-1717

Couverture du livre « Onontio le médiateur ; la gestion des conflits amérindiens en Nouvelle-France, 1603-1717 » de Maxime Gohier aux éditions Pu Du Septentrion
Résumé:

Le 27 mai 1603, François Dupont-Gravé et Samuel de Champlain débarquent à Tadoussac où ils établissent avec les nations montagnaise, algonquine et etchemine, les bases d'une alliance qui allait unir leurs peuples pour les 160 prochaines années.
Deux Montagnais qui ont été reçus par le roi Henri... Voir plus

Le 27 mai 1603, François Dupont-Gravé et Samuel de Champlain débarquent à Tadoussac où ils établissent avec les nations montagnaise, algonquine et etchemine, les bases d'une alliance qui allait unir leurs peuples pour les 160 prochaines années.
Deux Montagnais qui ont été reçus par le roi Henri IV confirment au chef Anadabijou « que saditte Majesté leur voulloit du bien, et desiroit peupler leur terre, et faire paix avec leurs ennemis (qui sont les Irocois), ou leur envoyer des forces pour les vaincre ».
Dans son récit intitulé Des Sauvages, Champlain résume ainsi la politique que la France entend mettre en oeuvre en Amérique du Nord. Tous les administrateurs après lui allaient poursuivre, tant bien que mal, un même objectif : établir et maintenir une paix générale entre toutes les nations autochtones.
Ce système d'alliance repose toutefois sur un rapport inégal entre Français et Amérindiens, alors que le gouverneur français occupe le rôle prédominant. Celui que les Amérindiens appelaient communément Onontio - qui signifie La Grande Montagne ou La Belle Montagne, traduction huronne du nom de Charles Huault de Montmagny, premier gouverneur de la Nouvelle-France - non seulement était leur « père » au sein de l'Alliance, mais il se présentait aussi comme « le médiateur de la paix publique », « l'arbitre absolu de la guerre et de la paix » ou même « le maistre des casses-testes », pour reprendre une formulation amérindienne.
Contrairement aux autres puissances européennes, les Français n'ont pas « divisé pour régner » ; ils ont plutôt misé sur la paix entre les autochtones pour consolider leur empire. Et l'un des moments clés dans l'histoire de la médiation française est sans contredit la Grande Paix de Montréal, signée le 4 août 1701 par les Français et près d'une quarantaine de nations amérindiennes.

Maxime Gohier est titulaire d'une maîtrise en histoire de l'Université du Québec à Montréal. Il poursuit actuellement des recherches doctorales sur l'histoire des autochtones du Québec sous le Régime britannique.

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