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Noël 1920, à Tours : la grande déchirure... le Congrès fratricide

Couverture du livre « Noël 1920, à Tours : la grande déchirure... le Congrès fratricide » de Jean Andre Cherasse aux éditions Croquant
  • Date de parution :
  • Editeur : Croquant
  • EAN : 9782365122870
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Noël 1920. Dans la salle du Manège à Tours, 285 délégués de 89 fédérations de la SFIO sont réunis pour le XVIIIe Congrès du ­Parti : ce sont les représentants de la France laborieuse, qui vient d'émerger du cauchemar de la guerre. Durant cinq jours, ils vont s'exprimer pour ou contre l'adhésion... Voir plus

Noël 1920. Dans la salle du Manège à Tours, 285 délégués de 89 fédérations de la SFIO sont réunis pour le XVIIIe Congrès du ­Parti : ce sont les représentants de la France laborieuse, qui vient d'émerger du cauchemar de la guerre. Durant cinq jours, ils vont s'exprimer pour ou contre l'adhésion de leur parti à la IIIe Internationale récemment créée à Moscou, provoquant ainsi la scission de leur formation en deux entités différentes (adversaires ?) : les majoritaires fonderont la SFIC, c'est-à-dire le Parti communiste, alors que les minoritaires se replieront sur la « vieille maison » socialiste.

L'événement a certes fait l'objet d'une historiographie savante et pertinente mais il gagne à être revisité aujourd'hui, à l'occasion du centenaire, dans le contexte de la longue durée, notamment dans le sillage de la Commune de Paris et des idées qu'elle a pu semer au cours de ses 72 journées « immortelles ». En effet, quelles furent les raisons profondes de cette scission ? Pourquoi après toutes les révolutions du 19e siècle cette grande division du mouvement des classes laborieuses, entravant toutes les luttes sociales et remettant toujours au lendemain l'espoir de « changer la vie » ?

Comment ce grand sabordage de l'émancipation prolétarienne a-t-il perduré en paralysant le combat anti-capitaliste et en fragmentant aujourd'hui encore les forces de gauche qui sont réduites désormais à l'impuissance contre l'autocratie républicaine ­bourgeoise ?

Le Congrès de Tours a introduit, avec le virus bolchévique du soupçon et de la défiance, et celui, mégalomaniaque, inhérent au pouvoir personnel, le poison de la division dans la doxa politique de la gauche : peut-on survivre à ces fléaux sans un recours au vaccin de la souveraineté populaire ? Un jour peut-être, « la liberté enfin s'éveille(ra) au souffle de la vie ».

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