À la brigade criminelle de la Milice, dans un pays sans nom du «Bloc de l'Est», l'année 1956 ne peut être comme les autres. Les chars russes sont entrés à Budapest. La contestation se propage, diffuse, durement matée dans un gant de velours d'où coule pourtant le sang. L'inspecteur Kolyeszar est en première ligne. Un homme est retrouvé mort, le corps couvert de bleus. Le meurtre inexpliqué d'un collègue survenu dix ans plus tôt refait surface et trouble une atmosphère déjà lourde. Qui fait quoi et pour qui ? Que veut exactement ce commissaire politique trompeusement bienveillant envoyé par Moscou ? Kolyeszar, dans un univers gouverné par la paranoïa, veut encore sauver l'essentiel. Ce qu'il ne sait pas, c'est que les méandres du système abritent des psychopathes aussi à l'aise et indétectables que des poissons dans l'eau...
Niet camarade est le deuxième tome d'une série de romans policiers qui se déroulent dans un commissariat d'un pays de l'Est de la fin de la deuxième guerre mondiale jusqu'à la chute du mur de Berlin.
On y retrouve donc, huit ans après, les protagonistes de Cher camarade. Le chef de la milice Moska, Stéfan, Léonek qui vient de perdre sa mère, Emil Brod qui a épousé la riche et alcoolique Léna, Brano Sev l'agent de la Sécurité assisté d'un inquiétant émissaire de Moscou et Ferenc Kolyeszar dont le premier roman a été publié et qui se débat entre les affres de la page blanche et des soucis conjugaux.
J'ai beaucoup aimé cette histoire racontée à la première personne par Ferenc. Outre l'enquête policière c'est surtout l'ambiance particulière de l'Est qui est très bien dépeinte. On se retrouve derrière le rideau de fer où l'individu n'est rien comparé à la sécurité de l'Etat, où chacun est sous surveillance et peut disparaître si il gêne un supérieur.
A lire pour se souvenir du temps de la guerre froide et se rappeler qu'il existe encore aujourd'hui de tels régimes totalitaires.
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