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Nécrologie du chat

Couverture du livre « Nécrologie du chat » de Olivia Resenterra aux éditions Serge Safran
Résumé:

Un matin d'hiver, Ana quitte le lotissement qu'elle habite à la périphérie d'une petite ville perdue dans la campagne. Au bout de son bras, une caisse en plastique contenant le corps de son chat mort. Désemparée, marchant au hasard, à la recherche d'un lieu pour enterrer l'animal, Ana est... Voir plus

Un matin d'hiver, Ana quitte le lotissement qu'elle habite à la périphérie d'une petite ville perdue dans la campagne. Au bout de son bras, une caisse en plastique contenant le corps de son chat mort. Désemparée, marchant au hasard, à la recherche d'un lieu pour enterrer l'animal, Ana est confrontée à l'incompréhension et la cruauté des différentes personnes qu'elle croise sur son chemin : un fermier célibataire et sa gouvernante prête à tout pour éliminer une potentielle rivale, une famille de cyclistes menée par un père autoritaire, un gardien de cimetière pour animaux, spécialiste des obsèques « sur mesures », un duo de criminels en cavale... Pendant ce temps, un renard, qui semble tout droit sorti d'une fable, rôde aux alentours...

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Avis (3)

  • Plus je m’enfonce dans ce livre, plus j’ai l’impression d’être dans un rêve, un mauvais rêve et je n’aurais pas été étonnée qu’à la fin, soit écrit « Elle mit quelques secondes à émerger de ce mauvais rêve, réveillée par les coups de langue de son chat », ce qui aurait trop décrédibilisé le...
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    Plus je m’enfonce dans ce livre, plus j’ai l’impression d’être dans un rêve, un mauvais rêve et je n’aurais pas été étonnée qu’à la fin, soit écrit « Elle mit quelques secondes à émerger de ce mauvais rêve, réveillée par les coups de langue de son chat », ce qui aurait trop décrédibilisé le récit.

    Nous sommes en hiver, pas loin de Noël, le sapin dépenaillé, laissé dans le hall, en atteste. Une femme élégante, en long manteau noir avec col de fourrure et bottes noires, descend l’escalier un panier à chat à la main, hésite, monologue, semble perdue. Elle voudrait l’aide de la concierge qui la rejette ; elle cherche un lieu, un endroit pour enterrer son chat mort le matin.
    Ainsi débute une longue errance de trois jours où elle rencontre un paysan qui la ramène chez lui. Victime d’un malaise, elle se réveille couchée sous un édredon, descend et là, la dame de compagnie du paysan la jette dehors, non mais des fois, il ne faudrait pas qu’elle vienne lui piquer son gagne pain.
    Nouvelle déambulation où elle partage le casse-croûte d’une famille de cyclistes assez caricaturales. Nouveau départ pour le cimetière pour animaux, rencontre avec une femme venue e recueillir sur la tombe de son chat de concours. Le gardien intervient et lui propose son aide, lu donne tous les renseignements pour enterrer son chat parmi les autres animaux. Il lui a bien expliqué, les chiens et les chats sont dans des carrés séparés. Oh et puis, ce pin parasol où elle se réfugie… S’il pouvait la protéger, l’aider.
    La voila repartie, le brouillard tombe. Elle marche ombre dans le noir avec son long manteau noir, ses bottes noires et le panier clair. Elle pourrait être un ectoplasme. D’ailleurs c’est ce que pense, en voyant la forme, un automobiliste. A partir de là le roman prend un virage sec et tout bascule dans le cauchemar.
    Ana dérive semble perdre corps, devient une ombre, alors que les autres personnages sont très concrets, réalistes, dans la vie, la vraie. Elle me fait penser à une bille de flipper qu’un joueur fait valser d’une butée à l’autre.
    L’écriture d’Olivia Resenterra est fluide, simple, efficace, maîtrisée, parle de l’isolement, de la solitude, de incommunicabilité, de la mort, de l’incohérence qui peut nous habiter lors d’évènements nous affectant particulièrement. Le rythme des phrases est lent pour mieux marquer le désarroi, l’errance d’Ana. Olivia Resenterra rend logique ce qui ne semble pas l’être. Un court roman émouvant, de l’absurde, de la solitude, sans concession et toujours avec une note mélancolique.
    Je suis très sensible à l’errance d’Ana et son ombre me reste en mémoire. Déjà lu et beaucoup apprécié de cette auteure Le Garçon, scènes de la vie provinciale

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  • Dans la proche banlieue d'une petite ville, une femme sort de son immeuble et commence une étrange errance afin de trouver le lieu où elle pourra enterrer son chat, mort la veille. Elle arpente des petites routes, à travers champs, et sollicite vainement l'aide de ceux qu'elle rencontre. Au...
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    Dans la proche banlieue d'une petite ville, une femme sort de son immeuble et commence une étrange errance afin de trouver le lieu où elle pourra enterrer son chat, mort la veille. Elle arpente des petites routes, à travers champs, et sollicite vainement l'aide de ceux qu'elle rencontre. Au mieux l'indifférence, au pire la violence, jalonnent sa quête solitaire.

    Ce scénario minimaliste est mis en mots de manière très visuelle et nous fait éprouver une sorte d'effroi glacé devant l'isolement et l'égoïsme des individus. J'ai trouvé une forme d'écho kafkaïen à ce récit coupant de brièveté. Je n'ai été ni enchantée, ni charmée par cette lecture qui m'a laissé une sensation de malaise persistant et un peu nauséeux. En cela, c'est un roman particulièrement réussi.
    Mais cette noirceur opaque, naturaliste, qui ne laisse passer aucune lumière, a probablement nui au plaisir que j'aurais pu tirer de ma lecture.

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  • Dans l’entrée d’un immeuble ordinaire d’une banlieue tout aussi banale, une femme soliloque, la caisse de son chat à la main. Elle est alpaguée par la concierge qui lui parle sans l’écouter mais qui, lorsqu’elle comprend que le chat est mort, lui demande de s’en aller. Et Ana part, marche sans...
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    Dans l’entrée d’un immeuble ordinaire d’une banlieue tout aussi banale, une femme soliloque, la caisse de son chat à la main. Elle est alpaguée par la concierge qui lui parle sans l’écouter mais qui, lorsqu’elle comprend que le chat est mort, lui demande de s’en aller. Et Ana part, marche sans but précis au milieu de l’hiver, à la recherche d’un coin de terre meuble où enterrer son fidèle compagnon.
    Elle croise un homme étrange. Il la recueille chez lui, mais elle fuit au petit matin, houspillée par sa gouvernante jalouse et possessive. Puis une famille de cyclistes l’invite à partager son piquenique. Grâce à eux elle découvre un cimetière pour animaux et son gardien plus commercial que philanthrope. Sa course n’est pour autant pas terminée, et si le chat ne se décompose pas encore, il est pourtant mort et bien mort depuis plusieurs jours maintenant.
    De rencontres en hasards, on a l’impression de voir s’écrouler des cartes à jouer qui auraient été minutieusement posées là par l’auteur. Chaque événement en entraine un autre tout aussi saugrenu, voire sordide, comme un inéluctable et fatal enchainement de catastrophes. Tout comme le battement de l’aile du papillon entraine un cataclysme à l’autre bout de la terre, ou là, tout près. Car les évènements vont s’enchaîner, sous l’œil atterré du lecteur… Fatalité, hasard, égoïsme, solitude, jalousie, concupiscence, tant de sentiments vont se côtoyer, s’enchainer, pour le pire bien plus que pour le meilleur.
    Ce roman est une étrange surprise. Le lecteur chemine sans savoir où l’auteur veut le conduire, et se jette sans aucune retenue dans ce conte étonnamment instructif sur l’Homme en général, et sur le manque d’empathie, l’absence de partage, ou d’écoute tout simplement.
    Lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire : https://domiclire.wordpress.com/2019/03/14/necrologie-du-chat-olivia-resenterra/

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