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« Depuis longtemps Napoléon Ier se disposait à aller a Cherbourg pour donner une nouvelle impulsion aux grands travaux entrepris sous le règne de Louis XVI et continués pendant la Révolution, dans le but de rendre ce port imprenable et de le mettre en état de protéger la flotte qui, sans cesse, était chargée de surveiller l'Angleterre.
Aussitôt que l'époque de ce voyage fut fixée, une députation des électeurs du Calvados fut envoyée à Paris, elle se composait de : MM. Le Sens de Folleville, président du collège électoral ; Le Forestier de Vendoeuvres, maire de Caen ; Genas-Duhomme, maire de Bayeux ; La Fresnaye de Saint-Aignan, maire de St-Aignan ; Bourdon, juge à la Cour d'appel de Caen. Ces Messieurs furent présentés à l'Empereur et lui firent part des voeux des habitants du Calvados, qui lui demandaient de vouloir bien s'arrêter chez eux lorsqu'il traverserait la Normandie, cette belle portion de l'empire qui fut le berceau de Guillaume-le-Conquérant.
"J'agrée vos sentiments, répondit Napoléon, les peuples de Normandie se sont toujours distingués par leurs bonnes qualités. S'il y a encore dans votre département des traces des temps malheureux qui ont précédé mon règne, je désire qu'elles s'effacent entièrement. Le crime ne saurait être atténué par le rang des personnes".
L'Empereur confirma aux délégués du Calvados que son intention était de s'arrêter à Caen, pendant son voyage à Cherbourg.
Le 22 mai 1811, l'Empereur, l'Impératrice Marie-Louise et une nombreuse suite arrivaient à Caen où des fêtes splendides étaient organisées en leur honneur ; le nom de Napoléon fut donné à la rue Guilbert, dont l'hôtel de Calmesnil, situé dans cette rue, devint pendant ces jours le palais impérial. La garde d'honneur, chargée d'assurer le service d'ordre, se composait d'infanterie et de cavalerie ; les gardes à pied étaient sous le commandement de M. Le Petit de Courville, et les gardes à cheval sous celui de M. de Mathan, tous équipés à leurs frais. Recrutée dans les plus riches familles du département, la cavalerie formait trois compagnies, la deuxième qui comprenait les arrondissements de Bayeux et de Vire, était commandée par un ancien émigré, M. Labbé de Druval, qui avait été de tenu à la prison du Couvent de la Charité à Bayeux, au commencement de la Révolution. La tenue de ce corps d'élite, qui avait été réglée dès le mois de novembre 1810 par le Préfet du Calvados, était très élégante.
Après quatre jours passés en revues, fêtes et réceptions, Napoléon quitta la ville de Caen, où il laissait sa garde d'honneur, pour continuer son voyage à Cherbourg. »
Napoléon Ier dans le Calvados : sa réception à Bayeux et à Isigny, le 26 mai 1811 / Adolphe Michel
Date de l'édition originale : 1911
Sujet de l'ouvrage : France (1804-1814, Empire)
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