Namathée est une saga épique s'inspirant d'événements marquants de l'antiquité comme la guerre de Troie, de mythologies développées par des civilisations disparues, et fait appel aux anciennes croyances de l'humanité en la vie après la mort.
Arcan a perdu la mémoire, et aurait perdu la vie s'il n'avait pas été sauvé au coeur du désert par une troupe de soldats venus de Namathée. Envoyés par la prêtresse du Temps, ils appartiennent à un peuple millénaire, protégé depuis toujours par les dieux. Mais leur roi est mort, et les signes divins désignant son successeur tardent à se manifester. Autour du royaume, les armées ennemies se font menaçantes, et convoitent les richesses de ses terres. L'empire sarthe, les tribus nomades oughares, et les mercenaires lorestiens se liguent afin de s'en emparer. Arcan devra apprendre à déchiffrer ses rêves prémonitoires pour tenter d'empêcher l'anéantissement de ceux qui l'ont aidé, et enfin découvrir qui il est.
C'est un roman agréable à lire, même si j'ai eu du mal à rentrer dedans, la fin est assez prenante.
Histoire : On suit principalement Arcan, jeune homme qui ne sait plus qui il est et adopté par la communauté de Namathée. Qui est-il ? D'où vient-il ? Quel va être son rôle dans la guerre de territoire qui se prépare ? Toutes ces questions ont réponse dans le roman. Car effectivement, au-delà d'une simple quête de soi, on va découvrir comment Arcan va devenir un vrai namathéen, comment il va participer à cette guerre et aider les Namathéens à la victoire.
Le plus de cette histoire : les rôles sont bien définis et clairs, on comprend rapidement les enjeux, les alliances et tout cela rend l'histoire "simple" à comprendre, ce qui est plutôt agréable.
Personnages : Même si l'action se situe principalement autour de Arcan, on a d'autres personnages importants voire qui vont devenir importants par la suite. Je trouve que le tout est bien dosé, chacun a sa place et il n'y a pas de mauvaises surprises : on devine facilement le rôle de chacun dans l'histoire et dans les événements à venir, on s'attache à certains, on doute sur d'autres. Pour ma part, mon personnage préféré c'est Tarcyt. Je le trouve tellement humble, honnête, il est à la fois un personnage secondaire et principal. J'ai vraiment apprécié m'attacher à lui.
Mon seul regret, ne pas en savoir plus sur Jahyna. Mais je suppose que cela sera dans les prochains tomes.
Plume : L'auteur a une très belle plume, fluide, il sait où il va, le fil conducteur est clair. Mais si c'est si clair ? Pourquoi j'ai eu du mal à rentrer dans le texte ? C'est juste une histoire de nom de personnage. Dès que l'on me sort des noms "traditionnels", je ne sais plus où je suis. Mais une fois que l'on revient sur l'action principale avec Arcan, que tout se centre sur lui, il a été plus facile pour moi de retrouver qui était qui. Après peut-être que tout se devine un peu trop facilement, on sent qui va prendre le trône, on sent qui est le personnage louche, qui peut trahir sans hésiter, peut-être un peu trop téléphoné mais cela à un avantage, l'histoire est facilement compréhensible.
Cependant j'aurais deux petits reproches à faire :
- Le premier qui revient de temps en temps mais qui me fait tiquer à chaque fois : l'utilisation du subjonctif après "après que". Je sais que ça sonne bien à l'oreille mais non, ce n'est pas correct ! "Après que" a besoin de l'indicatif, pas de l'hypothèse.
- Le second est au niveau de la longueur des actions. Pour moi, et ce n'est bien sûr que mon avis personnel, il y a trop de longueur dans la description des batailles. C'est bien écrit mais j'avais l'impression de "subir" le siège comme les Namathéens. Et j'avoue que part moment, je lisais en diagonale pour chercher un passage plus important dans le déroulement de l'action.
Bref, c'est un roman sympathique, agréable à lire et qui, pour une fois, est simple à comprendre dans le contexte géopolitique (pas à la Game of Trones !)
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