Un médiateur doit rester professionnel jusqu'au bout. Chaque situation quotidienne doit être considérée comme exceptionnelle et traitée comme telle, c'est-à-dire sans légèreté, sans désinvolture ni nonchalance, avec vigilance pour ne pas se laisser surprendre par un quelconque débordement imprévisible. Car un simple conflit peut cacher un redoutable phénomène explosif, capable d'une détonation incommensurable, cinglante et dévastatrice. Une situation peut paraître simple mais s'avérer compliquée dans le fond. La médiation (méthode préventive) et la répression (méthode curative) sont jumelles. Le dialogue est à la médiation ce que la prévention est à la médecine chinoise : les consultations se font en amont pour éviter le coût trop lourd de la guérison. Mais le dialogue à lui seul ne suffit pas. Encore moins la répression. Il est donc nécessaire de savoir conjuguer ces deux leviers : médiation et répression. Faire téter le bébé « tranquillité » à ces deux mamelles, pour s'assurer de sa bonne santé. Amputé d'un de ces leviers, le système devient hémiplégique.
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