La famille de Lilou et Richard est en pleine tourmente. Alana, une de leurs filles, vit une crise d'adolescence cataclysmique. Lilou se sent perdue. Cherchant à comprendre, elle fouille son propre passé d'éternelle rebelle assoiffée de liberté, au surnom de Miss Patchouli, qui a bien souvent frôlé les limites, mais est parvenue à ne jamais les franchir. Alors, pour quelles raisons Alana perd-elle tout contrôle ?
Le récit se développe sur deux plans, les souvenirs faisant écho à la situation actuelle, de plus en plus tendue et pénible à gérer au fur et à mesure qu'en émergent les causes.
Tania Neuman-Ova entrouvre pour nous l'enfer des réseaux asociaux, du harcèlement, des bandes urbaines, de l'effacement de tout repère moral pour une frange de la jeunesse « dans une société où la violence s'autoglorifie en se moquant des tabous ».
Voici un roman fort sur l'adolescence et les problèmes inhérents à cette période d'apprentissage de la vie. Apparemment c'est autobiographique. C'est pour cela que le message passé est très puissant. Il choque aussi. Est-ce volontaire pour marquer les esprits des adolescents? Peut-être. En tout cas, moi -même lycéenne, j'ai pû m'identifier à cette pauvre Alana.
Alana vit en Belgique avec ses parents aimants et sa jeune soeur. C'est une rebelle qui a du mal à communiquer avec sa mère Lilou.
Justement, Lilou elle-même est en proie à ses propres souvenirs compliqués où elle cherchait sa place dans la société. Alana est la proie d'un gang et ses parents et la police s'en mêlent. C'est une longue escalade qui commence.
Comme je le disais plus haut, c'est un récit fort en émotions. Relaté sous forme de journal intime avec deux voix: Alana et Lilou. Malgré les situations anxiogènes, j'ai trouvé l'écriture froide et trop factuelle. Un peu comme si on lisait un rapport de police. Je l'ai ressenti de cette manière. D'habitude, un journal intime a un côté "affectif" . Ici je ne l'ai pas retrouvé.
Les thèmes sont intéressants comme le danger des réseaux sociaux, l'éducation, le problème de génération, le deuil.
J'en attendais un peu plus finalement.
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