"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Sal et Peppa ont trouvé refuge dans la forêt de Galloway au coeur des Highlands. Sal, l'aînée, treize ans, a soigneusement préparé leur fuite depuis des mois. Elle a épluché le Guide de survie des forces spéciales et regardé pas mal de tutos sur Youtube : allumer un feu, construire un abri, poser des pièges ne lui posent aucun problème dans les bois. Elle a également emporté son couteau Bear Grylls et la carabine de son salaud de beau-père... C'est d'ailleurs pour protéger sa soeur Peppa, dix ans, de Robert qu'elles se retrouvent au coeur de la forêt ...
Manuel de survie à l'usage des jeunes filles est un étonnant mélange de genres : roman d'apprentissage, nature-writing, roman social et conte de fées... dont on oublie les invraisemblances pour mieux s'attacher à cette sororie. J'ai également aimé l'histoire d'Ingrid, cette sorte de bonne "sorcière".
Cependant je trouve que le titre à rallonge n'est pas le plus pertinent, je préfère le titre original "Sal" puisque c'est l'aînée qui raconte leur histoire. Dans la forêt aurait été un titre parfait mais déjà pris!
Est-ce plus difficile de survivre en milieu hostile naturel (au milieu de la forêt) ou en milieu hostile humain (au sein d’une famille toxique) ? En tout cas, pour échapper aux griffes d’un beau-père violeur et violent et d’une mère alcoolique, Sal et Peppa vont fuir et vivre ou survivre quelques jours au beau milieu d’une forêt, loin des hommes, de la police qui les recherche et d’une société qui ne les a pas épargnées.
Ce qui m’a le plus gênée dans ce roman, c’est le ton, le parler « enfant de treize ans » que j’ai trouvé quelque peu artificiel. Et j’ai eu du mal à m’y faire. Non, d’ailleurs, je ne m’y suis pas faite.
Alors, oui, c’est intéressant d’adopter le point de vue de l’enfant face à tout ce qui lui arrive, et parfois, cela fait mouche. Les gamines sont attachantes et mêmes touchantes chacune à leur manière. Mais, les situations manquent cruellement de réalisme (arriver à allumer un feu, construire un abri qui protège des intempéries, poser des pièges à lapins, en ayant seulement regardé des vidéos sur Youtube…), la froideur avec laquelle l’enfant juge la situation est… glaçante, le personnage d’Ingrid permet aux enfants de s’en sortir mais le résumé de sa vie est superficiel et n’apporte pas grand-chose à l’histoire. On est loin, très loin de l’excellent Dans la forêt de Jean Hegland.
Peut-on dire que j’ai été déçue ? Oui, et en même temps, je l’ai avalé en une journée, vite fait, vite débarrassé.
Un livre lumineux et pourtant ce n'était pas gagné car l'histoire n'a rien de légère. J'ai cru un moment que je m'étais lancée dans un nouveau "My absolute darling" mais non car, même si on comprend les raisons qui font que Sal et sa petite soeur se sont réfugiées en pleine forêt, on ne s'attarde pas.
Bien sur, il est question de négligences familiales, d'abus de drogues et d'alcool, de violences domestiques, d'agressions sexuelles mais c'est surtout un conte où une petite fille de 13 ans s'occupe d'une petite soeur de 10 ans. Elle veut que celle-ci continue de rêver.
C'est une aventure où la survie côtoie le jeux. Rien n'est crédible mais on veut y croire.
C'est puissant, triste, déchirant et drôle à la fois.
C'est magnifiquement écrit, descriptif de la nature et des animaux.
Le livre est raconté par la voix de Sal entre naïveté, maturité et sagesse.
Un belle découverte.
J'ai lu ce roman presque d'une seule traite tellement il est prenant.
Mick Kitson nous entraine dans l’une des plus sauvages forêts des Highlands écossais, aux côtés de deux fillettes d’une dizaine d’années, Sal et sa petite soeur Peppa. Au fil des pages, le lecteur découvrira ce qui les a poussé à fuir mais aussi le lien incroyable qui unit les deux soeurs...
C’est un roman d’une grande puissance, à la narration très originale. Mick Kitson nous fait entrer dans la tête de Sal et nous décrit avec ses mots à elle le silence et la beauté de la nature, leur vie d’avant et surtout son amour incommensurable pour sa petite soeur. J’ai trouvé le style de l’auteur poétique et lumineux et cette histoire d’une grande beauté. Ce qui est particulièrement émouvant, c’est que la nature se révélera étrangement protectrice pour ces deux fillettes qui fuient la société.
C’est une oeuvre profonde et brillante qui séduira les amateurs de nature writing et de roman d’apprentissage.
Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre à la lecture de la quatrième de couverture. Selon le traitement apporté à l'histoire, cela pouvait être très intéressant où bien terriblement ennuyeux.
Force est de constater que j'ai apprécié cette lecture et que je ne me suis pas ennuyé du tout, bien au contraire. Il est vrai que j'ai mis quelques pages à rentrer dedans, il faut dire que les nombreuses références à des marques dans le début du récit m'ont fait un peu bizarre, ça fait un peu placement de produits un peu grossier alors que cela n'apporte pas un intérêt réel à l'histoire sauf peut-être si on l’interprète dans le sens où c'est une ado qui nous parle et qu'elle est influencée par les marques, peut-être une petite critique de notre société là-dessous mais sur le coup ça faisait un peu trop.
Au-delà de ce point, et après quelques pages, je suis bien entré dans le récit. L'intelligence de l'auteur a été, dès que le lecteur commence à avoir l'impression de tourner un peu en rond et que l'histoire s'enlise, de trouver systématiquement le petit évènement relançant le récit. Cela prend des formes assez variées, cela peut être l'arrivée d'un nouveau protagoniste par exemple.
J'ai pu lire des lecteurs qui ont été gênés par le style d'écriture, sans trop de virgules etc etc. Pour ma part, cela ne m'a absolument pas dérangé.
Autrement, l'idée de base de l'histoire est plutôt originale, l'auteur joue avec les émotions, c'est parfois triste, parfois drôle. Un petit bémol sur la fin du récit, pas certain de bien avoir compris, je ne vois pas trop où l'auteur souhaite nous conduire et c'est un peu brutal comme fin. Alors certes, on peut s'imaginer ce que l'on veut, mais il y avait peut-être mieux à faire.
En tout cas, c'est une lecture que j'ai apprécié, je ne sais pas si cela va plaire à tout le monde, mais c'est un roman sympa, d'autant plus qu'il me semble que c'est le premier de l'auteur. Prometteur !
Je l’ai, enfin, sorti de son étagère et l’ai lu au bord de l’étang à attendre le martin-pêcheur. Je dis enfin car, sur la blogosphère, ce roman a fait sensation.
Sal est l’aînée, sa mère avait dix-sept ans, son père est mort dans un accident automobile peu après sa naissance. Peppa, la seconde est née d’un père nigérien reparti chez lui.
La mère a commencé à avoir de gros problèmes d’alcool que Sal gérait tant bien que mal en cachant les bouteilles. Elle a dû, toute petite enfant, s’occuper de la mère et la sœur. « C’était toujours moi qui m’occupais d’elle quand elle était malade et je lui donnais du Calpol quand elle était bébé et qu’elle faisait ses dents ou qu’elle avait de la fièvre alors que j’avais seulement quatre ans de plus qu’elle mais maman était incapable de faire ces trucs-là pour elle ou pour moi. Des fois parce qu’elle était saoule et des fois parce qu’elle était paniquée et qu’elle se mettait à pleurer quand on était malades ou qu’on s’était fait mal après elle se saoulait et s’endormait. ». Et puis, l’autre salaud est arrivé, Robert, et là, elle n’a plus pu aider sa mère. L’autre lui faisait ingurgiter des bouteilles de vodka, c’était marrant selon lui. Alors, elle a assumé sa sœur... et le salaud qui entrait dans sa chambre en lui faisant promettre de ne rien dire car elle serait envoyée dans un centre et séparée de Peppa. Salaud, mais pas con, enfin pour ça. Bien sûr, il picole également, se shoote, deale, vole… Bref, le beau-père parfait.
C’est lorsqu’il a dit que, maintenant, il s’en prendrait à Peppa que Sal a décidé de le tuer. Avant, elle a acheté tout ce qui leur fallait pour survivre au milieu de la forêt, boussole, couteaux, trousse de premiers secours, médicaments... Elle a étudié à fond le « manuel de survie des forces spéciales », appris certains choses grâce à YouTube (faire du feu, construire une cabane, fabriquer des pièges…), acheté et posé un verrou à l’extérieur de la porte de la chambre de sa mère pour qu’elle ne soit pas accusée, elle aurait été incapable de se souvenir de quoi que ce soit. Tout est planifié, non pas froidement, elle n’en est pas capable, mais calmement, minutieusement.
Ce n’est pas une petite fille, mais un petit animal, une femelle, qui doit se protéger, protéger les siens. Elle agit parce qu’il faut le faire pour la survie.
Le jour venu, les deux enfants partent tranquillement direction la forêt et là, c’est également la femelle qui continue de prendre la direction des affaires. Sal ne sourit jamais, seule Peppa, petit chiot, est capable de la faire rire. Elle est toujours aux aguets, à l’affût, toujours craintive et renfermée, ne veut et ne peut faire confiance à personne « Le rapport disait que j'étais « renfermée, que je paraissais socialement isolée et semblais réticente à nouer de nouvelles amitiés. » Ce qui était vrai. J'étais comme ça. Je le suis toujours. »
Elles construisent une cabane solide, imperméable aux vents et la pluie, se nourrissent de leurs chasses et pêches. De temps à autre, des crises d’angoisse paralyse Sal et il lui faut toute son énergie pour retrouver l’équilibre qui lui, leur permet de survivre.
« Survivre se résume en grande partie à prévoir, prendre le temps de réfléchir, prévoir, essayer de voir ce qui peut mal tourner et imaginer ce qui se passera si les choses changent. »
La rencontre avec une improbable femme des bois va tout changer. Ancienne doctoresse, elle vit un peu plus loin dans une cabane. « Elle avait vraiment l'air d'une sorcière et elle portait un gros châle en tartan autour de la tête à la manière d'une Africaine et son manteau était long et noir. » C’est elle qui va soigner Peppa mordue par un brochet et dont les plaies se sont infectées. Sal va oser poser son gros sac à ses pieds et vont vivre ensemble. Avec elle, elle redevient une jeune fille certes sauvage, mais qui peut espérer déposer son statut de femelle louve pour celui d’humaine, connaître l’empathie, oser faire confiance. Alors, elle peut aller chercher sa mère en cure de désintoxication.
Un long chemin de résilience et de pardon l’attend.
Dans ce livre, les descriptions sur la nature sont superbes. J’étais à côté des deux gamines, à surveiller que le feu ne s’éteigne jamais.
Bien sûr, tout ceci est hautement improbable, mais c’est un joli conte sur fond de mauvais traitements, pauvreté, alcoolisme et abus sexuel.
Très bon premier roman
Un roman dépaysant, court et instructif... quelle ténacité cette Sal qui a préparé pendant des mois sa fuite pour protéger sa soeur. Elle a tout prévu aussi bien pour apprendre à survivre dans la nature et par grand froid qu'anticiper les recherches qui seront faites après leur disparition.
J'ai pleinement vécu cette parenthèse dans la nature avec ces 2 soeurs, enthousiasmée par les descriptions de leur chasse, pêche ou autre allumage de feu que par l'amour qui les unit.
Un roman étonnant par le sujet, le style est un simple mais tout à fait en adéquation avec la jeune fille qui raconte. Pas de fioritures, des faits peu de sentiments ou de ressenti dans les mots mais une grande tendresse dans les actes.
Une histoire qui tient en haleine tant j'ai eu envie de savoir combien de temps elles allaient tenir et comment ça aller finir mais sans que l'auteur joue avec ces questionnements.
« Manuel de survie à l’usage des jeunes filles » est un roman fort, très fort, de part l’histoire, les personnages, la nature et l’écriture.
L’histoire: deux gamines, oui à 13 et 10 ans, ce ne sont que des gamines, qui vivent seules dans la forêt écossaise afin de fuir l’inceste, la maltraitance, la pauvreté, la solitude, le manque d’adulte dans leur vie, l’alcoolisme.
Les personnages: Sal, la narratrice, un vrai petit bout de femme dont la vie n’a rien épargnée qui depuis son plus jeune âge a toujours survécu sans compter sur les adultes et encore moins sur sa mère. Et Peppa, cette rousse volcanique de 10 ans dont l’innocence est toujours présente, dont le franc parler fait sourire, dont la joie est communicative. Et cet amour qui lie ces deux sœurs, un amour inconditionnel que porte Sal sur Peppa.
La nature: une forêt des Highlands en plein coeur de l’Écosse, avec ses rivières, lacs, sa faune. Cette forêt si dense et qui paraît hostile à deux jeunes filles. Mais cette nature va les faire vivre, les nourrir, les accueillir, les protéger.
L’écriture: Mick Kitson fait parler Sal, une fille de 13 ans et cela est très cohérent avec l’âge et la personnalité de Sal. L’auteur n’a pas enjolivé le langage, les mots sont ceux d’une enfant tout comme ses réflexions. Il n’y a aucune fioriture dans les mots choisis, les phrases construites. Malgré la noirceur de l’histoire, de la vie de Sal et Peppa, l’auteur a su distiller des moments de joie, de complicité et surtout une tonne d’amour.
« Manuel de survie à l’usage des jeunes filles » est pour moi un beau roman et je me suis attachée plus de raison à Sal et Peppa. Quelle force Sal a, quel amour elle porte à sa sœur, quelle détermination elle possède, et ce courage a faire pâlir n’importe qui! Ce roman doit être lu par tous!
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