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Avec la publication de ce livre de l'ex-Commissaire au développement durable, Harvey L. Mead, le Québec dispose maintenant d'un outil pour évaluer son véritable progrès. Auparavant, il était impossible de le faire, tout simplement parce que l'Indice de progrès véritable (ou IPV) n'existait pas pour le Québec! Conçu pour corriger le PIB lorsque ce dernier est utilisé pour évaluer le développement, l'indice de progrès véritable fait intervenir dans le calcul les nombreux coûts du développement ignorés par le PIB, et tient également compte de contributions non marchandes et non reconnues par le PIB.
Ce livre explore à fond la situation dans tous les domaines économiques, environnementaux et sociaux importants. Il montre à quel point le recours de l'ensemble des acteurs de la société au Produit intérieur brut (PIB) pour mesurer leurs résultats et pour guider leurs décisions d'avenir aboutit à un cul-de-sac. Les contradictions dans les discours abondent. Les décideurs et les économistes proclament que les risques des ménages atteignent des sommets, mais continuent à encourager les consommateurs à poursuivre leurs dépenses. «Il en va de la reprise, voire de la survie de l'économie», affirment-ils. Ils proclament également leurs préoccupations pour l'environnement, mais poursuivent de plus belle et de la même manière ? paradigme oblige ? la croissance suivie par le PIB et qui est responsable de l'ensemble des crises actuelles.
L'indice de progrès véritable du Québec. Quand l'économie dépasse l'écologie comprend une vingtaine de chapitres sur autant d'aspects du développement du Québec depuis la Révolution tranquille. Pour chacun, il présente une analyse des «externalités» sociales et environnementales qui minent notre avenir, mais dont le PIB ne tient pas compte, pas plus que les milieux financiers, économiques et politiques. Pour chaque composante de l'indice, il présente un portrait des coûts en cause et un calcul de la valeur monétaire de ces coûts. Le résultat montre que notre «progrès» est environ la moitié de ce qui est maladroitement signalé par le PIB actuel et que même ce progrès est à risque face au dépassement de l'empreinte écologique de la société, des sociétés, et aux tendances des principaux paramètres de notre développement. Parmi ceux-ci, le livre met en évidence l'importance des coûts des émissions de gaz à effet de serre du Québec tout comme ceux du chômage dont le niveau dépasse l'acceptable depuis des décennies et va de pair avec la croissance.
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