"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au centre de ce récit, l'Everest. Montagne mythique, fantastique terrain d'aventure pour les uns, elle est aussi la "déesse-mère" vénérée par les Tibétains, symbole de la féminité présente en chacun. Le 27 décembre 1982, deux Japonais meurent sur le versant népalais et Jean Bourgeois disparaît sans qu'aucune trace n'indique ce qu'il est advenu de lui. Après l'avoir longtemps cherché, en vain, ses compagnons renoncent à l'ascension et regagnent Katmandou. Ils s'y trouvent encore lorsque, trois semaines après le jour fatal, l'alpiniste belge réapparaît, provoquant la stupeur que l'on imagine. Sentant que l'oedème cérébral le guettait, isolé du reste de l'expédition, Jean avait compris qu'il lui fallait perdre de l'altitude coûte que coûte s'il voulait avoir une chance de survie. La descente la plus rapide était celle vers le Tibet interdit. En perdition, malade, Jean Bourgeois a lutté de tout son corps et de toute son âme, marchant nuit et jour sans manger et sans boire, avant de tomber aux mains des autorités chinoises. Mais l'ultime épreuve va être de "ressusciter" alors qu'il a été rayé du monde des vivants, de se reconnaître dans le héros exemplaire que les médias ont enterré sous les louanges, et de faire face au doute suscité par une aventure aussi improbable. Danielle Bourgeois, elle, subissait depuis des années la tension nerveuse que lui imposaient les expéditions de son époux. Pour elle aussi, l'Everest était l'épreuve ultime. Cherchant de l'aide auprès d'un thérapeute, elle entreprend sous hypnose un voyage dans la dimension psychique qui va bouleverser sa conception de son destin dans le monde. Quelques années plus tôt, Jean et elle avaient séjourné dans un monastère bouddhiste de l'Himalaya. Ils y avaient rencontré un ascète récemment sorti de la caverne où il s'était emmuré pour une méditation de sept ans. Or, lorsque Danielle se retrouve dans les états de conscience accrue où la recherche effectuée sur elle-même la projette, elle voit et entend un ermite tibétain. Danielle retranscrit ces images et l'empathie qu'elle éprouve à l'égard de ce moine. C'est ainsi que le lama Kurmè, qui qu'il soit, est le troisième personnage de ce livre. À jamais transformés, Danielle et Jean Bourgeois ont accompli une retraite et un périple intérieur de plus de vingt ans avant de se sentir prêts à témoigner de leur expérience. Les "trois chemins de l'extrême" empruntés par les protagonistes de leur récit dessinent des tracés parallèles. Ces "voies abruptes" peuvent être éclairées par le bouddhisme ou par la foi de Danielle et de Jean en l'Inconscient collectif de l'Humanité et la capacité de quelques visionnaires à régénérer le monde. Mais au-delà du message dont ses auteurs se sentent porteurs, ce livre, qui n'est pas un roman, même s'il semble le fruit d'une imagination féconde, nous révèle une aventure humaine et spirituelle exceptionnelle.
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