"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Essentiellement fondé sur des archives et documents officiels de la République fédérale d'Allemagne ainsi que sur de très nombreuses études internationales, ce livre démontre de manière irréfutable que les pertes allemandes de l'après-guerre, entre 1945 et 1948, voire au-delà, furent plus importantes que celles provoquées par le régime national-socialiste et par la guerre entre 1933 et 1945. L'auteur insiste avec raison sur un facteur trop peu pris en compte par l'historiographie officielle : à cause de l'extension du théâtre de la Seconde Guerre mondiale, les hostilités cessèrent à des dates très différentes selon les endroits, avec des conséquences souvent tragiques pour les prisonniers de guerre allemands et pour les populations civiles allemandes expulsées ou déportées. De la France à la Yougoslavie - où les partisans communistes de Tito se livrèrent à d'innombrables actes de barbarie restés impunis -, de l'URSS aux États-Unis en passant par la Pologne et la Tchécoslovaquie, sans oublier l'Allemagne elle-même, l'auteur livre des informations et des statistiques accablantes pour les vainqueurs au sujet du sort qu'ils réservèrent aux vaincus. Pour autant, il ne prétend pas énoncer le dernier mot de ce pan d'histoire, mais seulement restituer avec probité l'état actuel des connaissances sur le sujet, faisant ainsi oeuvre de salubrité publique.
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