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Les Merveilles

Couverture du livre « Les Merveilles » de Viola Ardone aux éditions Albin Michel
Résumé:

« L'amour est incompréhensible, une forme de folie. »



Elba porte le nom d'un fleuve : c'est sa mère qui l'a choisi. Seuls les fleuves circulent librement, lui disait-elle, avant de disparaître mystérieusement. Depuis, Elba grandit seule dans cet endroit qu'elle nomme le monde-à-moitié : un... Voir plus

« L'amour est incompréhensible, une forme de folie. »



Elba porte le nom d'un fleuve : c'est sa mère qui l'a choisi. Seuls les fleuves circulent librement, lui disait-elle, avant de disparaître mystérieusement. Depuis, Elba grandit seule dans cet endroit qu'elle nomme le monde-à-moitié : un asile psychiatrique, à Naples.



C'est là qu'elle pose son regard d'enfant, sur le quotidien de cette « maison des fêlés, avec dedans plein de gens qui ressemblent à des félins », nourrissant de ses observations son Journal des maladies du mental. Jusqu'au jour où le jeune docteur Fausto Meraviglia décide de libérer les patients, comme le prévoit une loi votée quelques années plus tôt en 1978, et de prendre Elba sous son aile. Lui qui n'a jamais été un bon père apprend le poids et la force de la paternité.



Après le succès du Train des enfants et du Choix, Viola Ardone poursuit son exploration de l'Italie du XXe siècle. Une ode aux mots qui rendent libre et au pouvoir des femmes, par l'une des grandes voix de la littérature italienne d'aujourd'hui.

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Articles (1)

Avis (7)

  • J’avais eu un très gros coup de coeur pour Le train des enfants et j’avais vraiment beaucoup aimé Le choix, les deux premiers romans de cette auteure.
    La plume, les émotions, les histoires, j’avais été emportée par ces deux romans.
    Cette lecture m’a laissée une impression en...
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    J’avais eu un très gros coup de coeur pour Le train des enfants et j’avais vraiment beaucoup aimé Le choix, les deux premiers romans de cette auteure.
    La plume, les émotions, les histoires, j’avais été emportée par ces deux romans.
    Cette lecture m’a laissée une impression en demie-teinte.
    J’avoue même avoir hésité dans la première partie, à abandonner ma lecture.
    Et puis, j’ai continué car la plume de cette auteure est toujours aussi fluide et attrayante.

    Peu à peu, je suis rentrée dans l’histoire, j’ai apprécié les personnages, leurs fêlures, leurs blessures, leur « folie ».

    J’ai finalement été touchée par Elba, enfant élevée dans un asile dans lequel elle a été enfermée avec sa mère. Une enfant qui, après quelques années d’études malheureuses passées auprès de vilaines bonnes-sœurs fait tout pour retourner à l’asile ou elle veut retrouver sa maman et y parvient.

    Un roman qui aborde un sujet grave, celui des internements abusifs de femmes qui, soi-disant, défiaient les conventions ! (Extravagances, infidélités, insolences…) En fait, trop souvent, les hommes trouvaient là un moyen bien pratique de se débarrasser de leurs femme, fille, sœur, lorsque celles-ci avaient un comportement jugé déplacé ! Horrifiant !
    Il parle aussi du combat mené par le docteur Fausto Meraviglia pour la fermeture de ces asiles psychiatriques.
    Mais surtout il parle de l’amour d’une fille pour sa mère. Une fille qui construit sa vie, sa personnalité dans ce « monde à moitié », derrière des murs ou elle attend de retrouver sa mère.


    Un récit bien construit, dynamique, ou les patients sont assez gentils (en tout cas ceux que côtoie Elba), mais ou les traitements sont de choc, plus traumatisants et destructeurs que bénéfiques pour la plupart !

    S’il ne sera pas mon préféré de l’auteure, ce roman reste une jolie lecture, pleine d’émotions et de sensibilité. Un livre qui aurait pu s’avérer sombre et triste mais pas du tout, une petite pointe d’humour apporte une certaine légèreté bienvenue.

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  • En Italie, un homme lassé de sa femme la fait interner dans un asile où elle accouche d'une petite fille qu'elle nomme Elba.
    Elles y vivent cinq ans de complicité et d'amour.
    Puis Elba est envoyée dans un pensionnat religieux.
    Quand elle revient à l'asile quelques années plus tard, on lui...
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    En Italie, un homme lassé de sa femme la fait interner dans un asile où elle accouche d'une petite fille qu'elle nomme Elba.
    Elles y vivent cinq ans de complicité et d'amour.
    Puis Elba est envoyée dans un pensionnat religieux.
    Quand elle revient à l'asile quelques années plus tard, on lui annonce que sa mère est morte, mais elle est sûre que non.
    Au traditionnel et inflexible docteur Colapolve est maintenant associé son opposé, le jeune docteur Meraviglia libéral, qui veut le bien être des patients et leur libération.
    J'ai adoré ce roman superbement écrit.
    L'histoire d'Elba est poignante et sa personnalité admirable.
    Ces faits d'internements abusifs étaient en vigueur jusqu'à 1978.
    plusieurs romans sont inspirés de ces faits abominables, mais celui-ci a une force et une résonance particulières.
    J'ai hâte e lire les autres romans de Viola Ardone, grande et talentueuse écrivaine.

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  • Je découvre l'écriture de Viola Ardone - traduite par Laura Brignon - avec ce roman qui nous plonge dans un thème difficile, celui de la folie, de la frontière entre folie et raison.

    Nous sommes à Naples, dans un asile en 1982. Elba est une adolescente, elle est née ici dans ce qu'elle nomme...
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    Je découvre l'écriture de Viola Ardone - traduite par Laura Brignon - avec ce roman qui nous plonge dans un thème difficile, celui de la folie, de la frontière entre folie et raison.

    Nous sommes à Naples, dans un asile en 1982. Elba est une adolescente, elle est née ici dans ce qu'elle nomme le monde-à-moitié. Sa mère lui a donné le nom d'un fleuve de chez elle, originaire d'Allemagne de l'est, car seuls les fleuves circulent librement disait-elle. Elle a été internée enceinte, Elba est née, elle est restée, elle se souvient des jeux inventés avec sa mère. On l'a envoyée chez les bonnes soeurs pour étudier pendant 5 ans, elle a voulu revenir auprès de sa maman, son arbre, ses racines, mais à son retour on lui a dit qu'elle était morte. Convaincue du contraire, elle a voulu rester ici. Elle consigne tout dans un carnet, son journal des maladies du "mental", les diagnostics des nouveaux patients qu'elle partage avec le docteur Colavolpe qui règne en maître dans le monde-à-moitié imposant des traitements abusifs comme les électrochocs, l'isolement, c'est sa façon d'agir.

    Heureusement Elba a créé son monde, et son franc parler, elle a beaucoup d'humour, ce qui apporte de la légèreté au sujet traité.

    Un jour arrive un jeune médecin qui a une approche révolutionnaire, c'est Fausto Maraviglia qui sera la seconde voix de ce roman. Il incarne l'espoir pour les patients, ce sera la figure paternelle pour Elba qu'il veut sauver. Un changement de cap pour la psychiatrie, il écoute les patients, les considère comme des êtres humains, psychothérapie individuelle et de groupe, psychanalyse, une autre manière d'appréhender les choses et l'espoir de sauver des gens.

    On va suivre les deux personnages durant plusieurs décennies, c'est magnifiquement écrit, de manière poétique avec des touches d'humour qui font du bien.

    Un très joli livre sur un sujet difficile, la frontière entre la folie et la raison, les maltraitances institutionnelles, le deuil, le féminisme et la liberté.

    Tant qu'il y aura des hommes il y aura des asiles, parce que la folie, c'est profondément humain.

    Une très belle découverte.

    Ma note : 9.5/10


    Les jolies phrases

    Pour commencer, tu dois savoir qu'ici c'est pareil que la mer : il y a les Calmes et les Agitées. Une mer fermée, c'est vrai, mais une mer quand même, alors on peut y naviguer.

    Devenir fou, c'est parfois une consolation pour ceux qui n'ont rien de mieux.

    Savez-vous quel est le problème de notre époque ? Tout le monde veut parler et personne ne veut écouter.

    Toutes les vies ont leur attrait même les plus fanées.

    C'est ça qui est bien avec les nombres : ils sont infinis, pareil que la dinguerie des gens.

    Les riches ne sont jamais fous, ou alors quand ils sont fous, on les met dans une clinique, avec tout leur confort habituel.

    C'est plus pratique de mettre tous les tarés dans une seule et même cachette, comme ça personne ne les voit et ils n'existent plus.

    Au fond, quelle est la différence entre la prison et l'asile psychiatrique ? Il s'agit de surveiller et punir, dans les deux cas.

    Des fois, on a l'impression que les choses qu'on aime sont en train de mourir. Alors qu'en fait elles sont en train de fleurir.

    Parce que la folie, rappelle-toi, c'est quelque chose qui part du coeur, quand il est trop chaud ou trop froid, trop sensible ou pas assez, et que la respiration devient trop forte ou trop lente.

    Nous les folles, on est des plantes avec les racines à nu, je lui dis, tout ce qu'on cache apparaît à l'extérieur.

    Vieillir c'est un peu comme devenir pauvre, madame, croyez-moi. On a moins de possibilités dans la vie, moins de gens autour de soi, et arriver à la fin du mois est à chaque fois un pari. A bien y réfléchir, l'oubli est une dernière caresse de la vie, une réduction de peine pour ceux qui ont vécu trop longtemps et ont plus de souvenirs que nécessaire.

    C'est moi, Elba, la folle pour de faux qui est devenue folle pour de vrai. Le destin des fous, c'est de finir par avoir raison, tôt ou tard.

    Tant qu'il y aura des hommes il y aura des asiles, parce que la folie, c'est profondément humain.

    En fin de compte, seuls les objets demeurent, témoins de notre lente disparition.

    La vieillesse est un plan incliné dont au début on ne se rend pas compte, mais qu'on dévale de plus en plus vite.

    La vieillesse, ce n'est pas ce que l'on a perdu, mais ce qu'il nous reste.

    https://nathavh49.blogspot.com/2024/09/les-merveilles-viola-ardone.html

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  • 1983, le monde-à-moitié c’est le monde des fêlės, ici c’est pareil que la mer : il y a les Calmes et les Agitées. Une mer fermée, c’est vrai, mais une mer quand même, où Elba, 15 ans,la narratrice, navigue depuis sa naissance. Elle est née ici, sa mère y a été internée. Les asiles ne sont pas...
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    1983, le monde-à-moitié c’est le monde des fêlės, ici c’est pareil que la mer : il y a les Calmes et les Agitées. Une mer fermée, c’est vrai, mais une mer quand même, où Elba, 15 ans,la narratrice, navigue depuis sa naissance. Elle est née ici, sa mère y a été internée. Les asiles ne sont pas des endroits adaptés pour les adultes, alors pour les enfants n’en parlons pas. Alors le juge des enfants a décidé de la mettre pendant cinq ans chez les bonnes sœurs Gros-Cul. Elle a tout fait pour revenir dans cette asile, car sa vraie famille est ici. Elle note dans son Journal toutes les maladies du mental pour comprendre ce qu’elle a, avoir des informations c’est le début de la guérison. Elle aime énumérer les objets, regarder la télé, chanter les jingles des publicités, mettre le feu, parler toute seule pour se tenir compagnie, inventorier les manies des autres. Elle nous parle des soignantes: Loupiote qui t’envoie le courant quand tu es agitée ou méchante, Gillette l’infirmière moustachue. Il y a aussi, Boucle d’or, blonde comme une présentatrice de Télé. La vie de ce petit huis clos va être bousculé par l’arrivée d’un nouveau psy « Le Jeunot ».

    Viola Ardone nous plonge au cœur d’un asile psychiatrique italien dans les années 1980. On enferme certaines femmes ici parce qu’on les juge extravagantes, qu’elles ne sont pas fidèles, pas capables de s’occuper de la maison, de leur mari et de leurs enfants, parce qu’elles se comportent comme des hommes et veulent aimer une femme !
    Elba adolescente née entre ces murs porte un regard innocent et plein d’humour sur ce microcosme. Ce roman est surtout le récit d’un amour fusionnel entre une mère et sa fille,un récit à deux voix : celle d’Elba et celle de Fausto psychiatre qui s’est battu toute sa vie pour la fermeture des asiles psychiatriques.
    Si les deux parties consacrées à Elba ont su me passionner et m’émouvoir, portées par une plume puissante et magnifique. Les deux autres où nous retrouvons Fausto trente-six ans plus tard au crépuscule de sa vie m’ont paru moins intéressantes.
    Mais au final, comment ne pas éprouver une immense tendresse pour Elba et toutes les pensionnaires de la maison des fêlés.

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  • Magnifique roman, que j’ai apprécié autant pour la qualité de l’écriture que par l’intérêt du thème !

    On fait connaissance avec une petite fille dont le langage étonne, par la naïveté qui contraste avec la pertinence de ses observations et de ce qu’elle se permet de créer avec les mots. Les...
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    Magnifique roman, que j’ai apprécié autant pour la qualité de l’écriture que par l’intérêt du thème !

    On fait connaissance avec une petite fille dont le langage étonne, par la naïveté qui contraste avec la pertinence de ses observations et de ce qu’elle se permet de créer avec les mots. Les sobriquets dont elle affuble ceux qui l’entourent, le lexique pseudo médical qu’elle invente, tout cela est si bien vu. Contexte médical donc, puisqu’Elba vit depuis sa naissance dans un hôpital psychiatrique, où sa mère a été internée sur la simple demande de son mari, lassé d’elle. Le temps n’est pas si loin, où cette pratique peuplaient les asiles de jeunes femmes qui devenaient vraiment folles au cours du temps. Anna Hope et Victoria Mas ont traité ce sujet il n’y a guère.

    Dans un deuxième temps, nous recueillons les confidences de celui qu’Elba avait nommé « le jeunot », un psychiatre qui avait tenté d’ouvrir les portes de ces établissements de malheur. Il a soixante quinze ans, il a perdu la foi et se bât avec les affres de la vieillesse.

    Les deux piliers de ce roman sont des personnages remarquables. Elba, pour son destin incroyable et sa verve. Le psychiatre, qui n’est pas un parangon de vertu. De belles idées certes mais de sacrées zones d’ombre. Sa sincérité lui vaut-elle un pardon ?

    On lit avec passion ce récit accrocheur, témoignage d’une époque pour laquelle on ne peut pas dire que c’était mieux avant !

    Un gros coup de coeur


    400 pages Albin Michel 21 août 2024
    Traduction (Italien) : Laura Brignon

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  • Après "Le Choix" et "Le train des enfants" je me suis replongé dans une oeuvre de l'autrice qui nous reprend dans ses filets.

    Une plume fluide, efficace, maîtrisé, une intrigue sur plusieurs décennies qui fait réfléchir vraiment pertinente. Viola Ardone décrit bien et sans exagération la...
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    Après "Le Choix" et "Le train des enfants" je me suis replongé dans une oeuvre de l'autrice qui nous reprend dans ses filets.

    Une plume fluide, efficace, maîtrisé, une intrigue sur plusieurs décennies qui fait réfléchir vraiment pertinente. Viola Ardone décrit bien et sans exagération la composante humaine des soins psychiatriques.
    Deux âmes qui ont tant perdu, mais qui recherchent toutes deux leur propre liberté. Une thématique social, psychologique et féministe, l'amour, la famille, la paternité. L'intrigue se décompose en 4 parties. Les personnages sont très bien décrit, délicat. Viola Ardone a réussi à raconter cette histoire comme s'il s'agissait d'un poème.


    "Des femmes jugées inadaptées, imparfaites, excentriques, lunatiques, parce qu’elles ne sont pas restées dans la moitié du monde qui leur était réservée. Déclarées folles par un père, un frère, un mari, pour se débarrasser d’une femme dont ils ne voulaient plus."

    "Après le départ d'Elba, tu as commencé à consacrer plus de temps à ton cabinet privé qu'à l'hôpital. Tu as découvert, cher "jeunot" que les crises conjugales des dames de Posillipo étaient bien plus lucratives que les cas psychiatriques."

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  • Le roman commence en 1982 dans un asile de fous de Naples où est née et vit Elba qui a 15 ans; sa mère a été internée sur l'ordre de son mari, en 1967, alors qu'elle était enceinte ; aucune des deux n'est folle. Arrive un jeune psychiatre, Fausto Meraviglia, qui s'oppose aux méthodes du...
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    Le roman commence en 1982 dans un asile de fous de Naples où est née et vit Elba qui a 15 ans; sa mère a été internée sur l'ordre de son mari, en 1967, alors qu'elle était enceinte ; aucune des deux n'est folle. Arrive un jeune psychiatre, Fausto Meraviglia, qui s'oppose aux méthodes du médecin-chef, Colavolpe. Nous suivons alternativement Elba et Fausto dont les destins sont liés jusqu'au 1 janvier 2020 alors que Fausto fête ses 75 ans.
    En arrière-plan de ce roman, nous découvrons le monde des asiles de fous en Italie (mais le même constat était valable dans d'autres pays européens dont la France), véritables prisons, où étaient souvent enfermées des personnes dont les familles ou la société ne voulait pas; les méthodes thérapeutiques étaient d'une violence inouïe : électrochocs, camisole, abrutissement chimique, coups. En 1978, la loi Basaglia impose la fermeture des asiles et un traitement des aliénés par la parole, la liberté de mouvement, le retour au sein de la société.
    C'est cette évolution que nous appréhendons par les yeux d'Elba enfant puis adolescente qui considère l'asile comme sa maison, puisque sa mère y est. La relation mère-fille est magnifiquement décrite : la mère invente des jeux pour rendre l'environnement d'Elba semblable à celui des autres enfants, la fille note dans un carnet ses observations de petite fille sur les malades dans l'espoir de guérir sa mère et lorsqu'on lui annoncera sa mort, elle la recherchera inlassablement, persuadée qu'on lui ment. Ce roman c'est la quête de liberté d'Elba, l'adaptation à un monde extérieur qu'elle ne connaît pas et qui lui paraît hostile.
    Le roman campe également un personnage haut en couleur, Fausto Meraviglia, figure paternelle pour Elba mais père et mari absents que j'ai trouvé à la fois antipathique et attachant.
    Je ne manquerai pas de lire "Le choix" qui est dans ma PAL.

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