C'est le moment de préparer vos lectures d'été et de vacances !
Naples, 1946. Amerigo quitte son quartier pour monter dans un train. Avec des milliers d'autres enfants du Sud, il traversera toute la péninsule et passera quelques mois dans une famille du Nord : une initiative du parti communiste vouée à arracher les plus jeunes à la misère après le dernier conflit mondial. Loin de ses repères, de sa mère Antonietta et des ruelles de Naples, Amerigo découvre une autre vie. Déchiré entre l'amour maternel et sa famille d'adoption, quel chemin choisira-t-il ? S'inspirant de faits historiques, Viola Ardone raconte l'histoire poignante d'un amour manquée entre un fils et sa mère. Immense succès en Italie et en cours de traduction dans 29 pays, ce roman remarquable révèle une auteure d'exception. « Le Train des enfants est une histoire qu'il fallait absolument raconter, et Viola Ardone le fait avec passion et maestria. » Il Corriere della Sera
C'est le moment de préparer vos lectures d'été et de vacances !
Un récit poignant, pudique, on retrouve une galerie de personnages tendres et hauts en couleurs. La plume de l'autrice est fluide, on découvre cette histoire du point de vue d'un enfant réinventer la réalité sans aucun préjugé. Un récit historique, la relation d'Amerigo et Antonietta, la pauvreté, les inégalités sociales, l'amour, la pauvreté, des enfants du sud sauvés de la misère par des familles du nord. De la Russie à l'Italie. Une intrigue basé sur des faits réels méconnue de l'après guerre.
Une lecture bouleversante, déchirante et riche.
"Je suis à côté de Mariuccia dans la queue et Tommasino est derrière, il donne la main à un autre gosse un peu plus grand. On passe au milieu des gens qui agitent des petits drapeaux tricolores : il y en a qui sourient, d’autres qui applaudissent, d’autres qui saluent. Peut-être qu’ils croient qu’on a gagné quelque chose, qu’on est venus en Haute-Italie pour leur rendre service, et pas l’inverse."
"Je pense à ma maman Antonietta. Le soir, au lit, je collais mes pieds froids contre sa cuisse. Elle s’énervait : « Tu me prends pour ton radiateur ? Enlève-moi ces bouts de morue de là ! » Mais après, elle m’attrapait les pieds et les réchauffait entre ses mains, orteil par orteil. Et je m’endormais, mes doigts de pied au chaud entre ses doigts de main."
"J’ai été aidé, c’est sûr, mais j’ai aussi eu horriblement honte. L’accueil, la solidarité, comme tu dis, ça a aussi un goût amer, à la fois pour ceux qui en font preuve et pour ceux qui en bénéficient. C’est pour ça que c’est si dur. Je rêvais d’être comme les autres. Je voulais faire oublier d’où je venais et pourquoi. J’ai beaucoup reçu mais j’en ai payé le prix en faisant une croix sur pas mal de choses. D’ailleurs, je n’ai jamais raconté mon histoire à personne."
Un récit très sensible pour dire la complexité de la filiation , plus particulièrement celle de ceux qui se sentent « coupés en deux ».De très beaux portraits de femmes .
L'histoire se déroule en 1946 , l'Italie du sud est plongée dans une grande misère et des mouvements communistes font partir des milliers d'enfants pour quelques mois dans le nord, ils y sont nourris et instruits dans une grande solidarité militante,
Ainsi Amerigo , enfant unique.de 7 ans se retrouve-t-il à bord du train des enfants. Une nouvelle vie chaleureuse commence pour lui à Modene chez Derna et sa cousine Rosa.
Alcide époux de Rosa, lui offre un violon pour son anniversaire.
Mais c'est l'heure du retour à la case départ.ISa mère est exclusivement préoccupée de gagner son pain et le trahira deux fois . de rage, Amerigo monte dans un train pour Bologne.
Longue ellipse. Nous retrouvons Amerigo âgé de plus de 50 ans de retour pour les obsèques de sa mère.De quoi leur temps à l'un et à l'autre a-t-il été fait durant cette longue séparation ?
Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, le Parti communiste italien et l’Union des femmes italiennes décidèrent d’envoyer quelques enfants de Naples dans des familles de Bologne, Modène ou Rimini afin qu’il se remplument un peu.
« ils mangeront tous les jours. Petit déjeuner, déjeuner et dîner ».
Amerigo Speranza a alors sept ans. Il nous raconte cette période à hauteur d’enfant, avec sa naïveté, son désarroi, son innocence mais aussi une certaine clairvoyance. Sa vie auprès d’une mère célibataire, sa « maman Antonietta » qui n’exprime pas ses sentiments, la misère de cette ville de Naples où beaucoup vivent d’expédients ou de menus larcins, où l’école est un luxe. C’est un savant mélange de sensibilité, de tendresse, mais aussi de lucidité sur les choix que ces mères ont dû faire en laissant partir leurs enfants dans des familles du nord.
Ces enfants, « coupés en deux », partagés entre la crainte de perdre leurs parents et l’espoir d’une vie meilleure, les parents pour certains satisfaits d’avoir une bouche en moins à nourrir, peu importe la rumeur qui enverraient les enfants en URSS et ces familles d’accueil au cœur immense.
Les trois quarts du livre se déroulent en 1946 au moment des événements. Le dernier quart se déroule en 1994. Amerigo, l’enfant intelligent et espiègle, a bien grandi et revient à Naples pour l’enterrement de sa maman Antonietta. Dès le départ on devine les tiraillements de cet enfant, et si on comprend les raisons de la bascule, les souvenirs de cet homme devenu un grand violoniste nous laissent un peu sur notre faim.
Cette dernière partie aurait probablement méritée d’être davantage développée et approfondie. La fin m’a parue un peu (trop) rapide et sentimentale mais ce roman n’en reste pas moins touchant et bouleversant.
Alors que l'Italie se relève difficilement du fascisme, les communistes décident de mettre en place une réseau de solidarité, d'entraide pour permettre à des enfants du sud de l'Italie de connaître la douceur d'une vie sans aspérité qu'ils peuvent vivre avec toute l'insouciance de leur âge. C'est donc grâce à cette démarche que l'on va faire la connaissance de Amerigo, jeune garçon de 7 ans qui sera placer temporairement dans une famille à Modène, famille qui va l'accueillir comme s'il était le fils. A son retour à Naples, il n'est plus le même bien qu'il soit heureux de retrouver sa mère même si celle-ci est avare de sentiments, de câlins.
Ce roman retrace donc l'élan de solidarité mis en place par les communistes aux lendemains de la guerre pour aider les familles du sud de l'Italie, et notamment de Naples, et permettre aux enfants d'échapper à la misère.
Au début j'qi cru que cette histoire était similaire de celle des enfants de la Creuse or ici c'est totalement différent. En effet les familles d'accueil du Nord ont eu à coeur d'apporter douceur, bien-être et amour à tous ces enfants.
Certains enfants retrouveront leurs parents et d'autres feront le choix de rester dans leur famille d'accueil. Mais tous seront partagés : ils resteront toujours les enfants du Sud devenus enfants du Nord. Ils créeront des liens très forts avec leur famille d'accueil mais garderont l'amour de leurs parents.
C'est là toute la complexité de cet élan qui d'ailleurs ne durera pas dans le temps : fallait-il détruire des familles au nom d'un meilleur ? quid de l'amour filial ? comment se construit-on une vie équilibrée quand on hésite entre deux foyers ?
L'auteur réussit très bien à tenter de comprendre ce dilemme sans pour autant tomber dans du pathos. J'avoue m'être laissée emportée par le touchant de Amerigo qui a assez vite perdu son insouciance et son amour indéfectible pour sa mère qui ne sait pas lui dire son amour, bien que parfois on se pose la question de la réalité de cet amour.
Je remercie vivement la collègue qui me l'a conseillé car c'est une véritable coup de coeur.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/04/le-train-des-enfants-viola-ardone.html
C’est un roman qu’il faut lire parce qu’il aborde avec beaucoup de finesse l’histoire des enfants déracinés, confrontés à des sentiments qui les dépassent . Ecrites du point de vue de l’enfant, certaines pages sont cocasses et émouvantes à la fois .
En 1946, Amerigo Speranza (le narrateur) un petit napolitain « précoce » de sept ans et demi, qui vit avec sa maman Antonietta (il n’a jamais connu son père « parti en Amérique », ni son grand frère Luigi, mort avant sa naissance …) apprend qu’il va devoir partir dans le Nord, avec d’autres enfants. Ce sont les communistes qui organisent de courts séjours pour que ces gamins miséreux du Sud de l’Italie puissent se « remplumer » un peu après la guerre … (Ils vont être accueillis par des familles de Bologne, de Madène ou de Rimini …)
Amerigo n’a pas très envie de quitter Naples et sa maman, même si l’idée d’avoir une paire de chaussures neuves est très séduisante … Sur place, l’enfant très angoissé (le bruit court qu’ils vont être envoyés en Russie, qu’on leur coupera les mains et qu’on les fera cuire dans un four !) va découvrir la bienveillance et la vie de famille chez les Benvenuti, le bonheur de manger à sa faim (notamment de la mortadelle !) et surtout son immédiat engouement pour le violon. Seuls liens avec son ancienne vie, deux camarades exilés en même temps que lui, rencontrés dans le « train des enfants » : le jeune Tommasino et la petite Mariuccia (qu’il aura l’occasion de revoir régulièrement …)
Dès lors, tous ces enfants se sentiront véritablement coupés en deux … Provoquant ainsi une immense fracture sociale (qui s’avérera – hélas – fatale à nombre de leurs familles biologiques …) Des familles – forcément – bien incapables de rivaliser financièrement … Parfois intellectuellement (voire affectivement) avec ce que des bénévoles plus favorisés pouvaient leur offrir. En 1994, des années après cette douloureuse scission, Amerigo tentera – tant bien que mal – de « recoller les morceaux » …
Un joli (et émouvant) roman, sur un phénomène italien relativement méconnu de l’après-guerre, où le fascisme et le communisme s’affrontaient encore …
Le départ, un fait historique à Naples en Italie du sud, 1946 ; la pauvreté et l'insuffisance alimentaire, émeuvent le parti communiste qui décide dans un immense geste de générosité, d'envoyer de jeunes enfants, dans les contrées moins austères de l'Italie du nord, en l'occurrence vers Bologne et ses environs vers des familles d'accueil.
" Viola Ardone ", s'inspire ainsi de cet épisode pour y narrer le périple de Amerigo, et de sa mère Antonietta restée à Naples. Quel déchirement pour l'enfant, de voir s'éloigner la silhouette de sa mère sur le quai. D'autant que les rumeurs, prévoyaient de redoutables menaces pour leur vie. Comment vivre dans un autre lieu, avec d'autres personnes ; que d'angoisses en perspectives !
Il sera confié à Derna, une femme sans enfant, mais avec un grand cœur, et sa sœur Rosa qui a trois enfants. Un moment de bonheur, sans oublier parfois, la tristesse de l'éloignement. Cruel dilemme pour cet enfant, dans une cellule familiale, qui lui apporte le maximum de joie de vivre, et celui de laisser sa mère qui se bat contre la pauvreté et les inégalités sociales !
Le roman écrit du point de vue de l'enfant – mais aussi de ses amis – sonne juste, il montre cette vision naïve mais franche et directe du regard enfantin, sans fausse-note, sans préjugé, ni pathos. " Viola Ardone " nous livre, la difficulté dans des moments de vie difficile, voire tragique, de la compréhension et de la maîtrise des émotions entre les générations. La seule issue possible demeure dans ces périodes difficiles : l'entraide et la solidarité. Une leçon pour la génération actuelle.
L'auteur nous donne une leçon d'amour, de partage, de don de soi – et surtout – pour les enfants. Afin de leur octroyer à eux aussi, plus tard : la générosité et le bonheur. De sorte, d'être en mesure, à leur tour, d'aider son prochain et ainsi faire preuve d'empathie. Belle leçon d'humilité que nous nous devons de méditer.
Naples, 1946. Dans ce sud de l’Italie laissé exsangue par la seconde guerre mondiale, les communistes ont l’idée d’envoyer les enfants issus de familles pauvres vers le nord plus riche. Ils sont des milliers à prendre le train vers une famille d’accueil disposée à leur offrir le gite et le couvert.
D’abord réticente, Antonietta se laisse convaincre de se séparer de son enfant. Avec un fils mort de maladie et pas de mari à la maison, elle imagine que cette séparation donnera une chance à son cadet, le temps qu’elle se refasse une santé financière. C’est ainsi qu’Amerigo Speranza, sept ans, se retrouve dans le train des enfants en direction du nord où il est pris en charge par Derna. Très prise par son travail, elle le confie souvent à des cousins, Rosa, Alcide et leurs trois enfants. Très vite, Amerigo se fait une place dans cette nouvelle famille. Il mange à sa faim, il est encouragé à fréquenter l’école, il est aimé et choyé. Bien sûr, Amerigo n’a pas oublié Antonietta, mais quand le moment est venu de retourner vers Naples, vers le basso froid et humide, vers la pauvreté, vers cette mère qui l’aime à sa façon rugueuse et pudique, l’enfant est partagé entre le cœur et le sang…
C’est à hauteur d’enfant, par la voix du petit Amerigo, que Viola Ardone nous raconte l’histoire de ces trains qui convoyèrent les enfants du sud vers le nord. Amerigo est un gamin de Naples, espiègle et débrouillard, un enfant des rues, sans éducation mais avec la tête sur les épaules et une certaine intelligence pratique. A travers lui, on comprend bien les sentiments ambivalents de ces enfants, contraints de laisser leur famille derrière eux, partagés entre l’euphorie d’une nouvelle vie et l’impression de trahir leurs vrais parents. Mais aussi la peur et la culpabilité des mères, leur abandon qui est aussi un grand geste d’amour.
Le train des enfants est un grand roman, sensible et beau où la gaieté et la naïveté enfantines se mêle d’une infinie tristesse. Un coup de cœur.
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