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Viola Ardone

Viola Ardone

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Avis sur cet auteur (51)

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    Couverture du livre « Le choix » de Viola Ardone aux éditions Albin Michel

    Miss Marple sur Le choix de Viola Ardone

    Impossible de le laisser tomber, j’ai presque béni mes insomnies habituelles ! Posé et repris en milieu de nuit, il me parlait tant !
    Il faut dire qu’en même temps, hasard des rendez vous médicaux, je lisais Badjens de Delphine Minoui et que ces deux livres me semblaient copié/collé, tant les...
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    Impossible de le laisser tomber, j’ai presque béni mes insomnies habituelles ! Posé et repris en milieu de nuit, il me parlait tant !
    Il faut dire qu’en même temps, hasard des rendez vous médicaux, je lisais Badjens de Delphine Minoui et que ces deux livres me semblaient copié/collé, tant les histoires de 1960 en Sicile et de 2022 en Iran me semblait identiques !
    Martorana en Sicile, années 60, lointaines et pourtant si proches pour qui a dépassé les soixante ans ! Oliva Denaro, jeune fille « nature » élevée dans une communauté plutôt rurale, de parents stricts, la mère veillant sur la «  pudeur » de sa fille, le père l’emmenant avec lui dans ses chasses aux escargots, éduquée à l’école et remarquable dès l’enfance par son fort caractère et sa volonté de vivre sa vie comme elle l’entend.
    D’ailleurs sa meilleure amie est la fille du communiste du village et elles s’entendent plutôt bien lors de discussions véhémentes sur la condition féminine et les attentes des unes et des autres.
    Surveillée par son jumeau qui doit la faire respecter par les autres jeunes du village afin d’éviter la catastrophe ! Qui se résume en une phrase «  une fille, c’est une carafe : qui la casse la ramasse » en d’autres termes, si elle est violée, ce qui est fréquent, patriarcat oblige !! elle doit épouser son violeur, ce qui met ainsi fin à toute plainte et accusation. Victime à vie ! C’est ainsi !

    Le livre s’articule donc autour de ce fait et des conséquences sur la vie de la famille entière et c’est bouleversant, épouvantable, indescriptible mais merveilleusement rendu par l’auteure.
    Plusieurs parties dans ce roman, malheureusement inspiré de faits réels, des points de vue différents jusqu’à la fin où Oliva et son père se répondent indirectement, touchant au plus profond de nos cœurs.

    C’est le premier roman de cette auteure que je lis, un autre le précède et un autre le suit, ce sont mes prochaines lectures !!

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    Couverture du livre « Les Merveilles » de Viola Ardone aux éditions Albin Michel

    Joetseslivres sur Les Merveilles de Viola Ardone

    J’avais eu un très gros coup de coeur pour Le train des enfants et j’avais vraiment beaucoup aimé Le choix, les deux premiers romans de cette auteure.
    La plume, les émotions, les histoires, j’avais été emportée par ces deux romans.
    Cette lecture m’a laissée une impression en...
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    J’avais eu un très gros coup de coeur pour Le train des enfants et j’avais vraiment beaucoup aimé Le choix, les deux premiers romans de cette auteure.
    La plume, les émotions, les histoires, j’avais été emportée par ces deux romans.
    Cette lecture m’a laissée une impression en demie-teinte.
    J’avoue même avoir hésité dans la première partie, à abandonner ma lecture.
    Et puis, j’ai continué car la plume de cette auteure est toujours aussi fluide et attrayante.

    Peu à peu, je suis rentrée dans l’histoire, j’ai apprécié les personnages, leurs fêlures, leurs blessures, leur « folie ».

    J’ai finalement été touchée par Elba, enfant élevée dans un asile dans lequel elle a été enfermée avec sa mère. Une enfant qui, après quelques années d’études malheureuses passées auprès de vilaines bonnes-sœurs fait tout pour retourner à l’asile ou elle veut retrouver sa maman et y parvient.

    Un roman qui aborde un sujet grave, celui des internements abusifs de femmes qui, soi-disant, défiaient les conventions ! (Extravagances, infidélités, insolences…) En fait, trop souvent, les hommes trouvaient là un moyen bien pratique de se débarrasser de leurs femme, fille, sœur, lorsque celles-ci avaient un comportement jugé déplacé ! Horrifiant !
    Il parle aussi du combat mené par le docteur Fausto Meraviglia pour la fermeture de ces asiles psychiatriques.
    Mais surtout il parle de l’amour d’une fille pour sa mère. Une fille qui construit sa vie, sa personnalité dans ce « monde à moitié », derrière des murs ou elle attend de retrouver sa mère.


    Un récit bien construit, dynamique, ou les patients sont assez gentils (en tout cas ceux que côtoie Elba), mais ou les traitements sont de choc, plus traumatisants et destructeurs que bénéfiques pour la plupart !

    S’il ne sera pas mon préféré de l’auteure, ce roman reste une jolie lecture, pleine d’émotions et de sensibilité. Un livre qui aurait pu s’avérer sombre et triste mais pas du tout, une petite pointe d’humour apporte une certaine légèreté bienvenue.

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    Couverture du livre « Le choix » de Viola Ardone aux éditions Albin Michel

    Domi Mots sur Le choix de Viola Ardone

    « Je suis venue acheter avec l’argent de mon salaire ce qu’un jour, il y a bien longtemps, tu as voulu me donner de force. Ce que j’y ai gagné ? La liberté de choisir. »

    C’est d’abord la plume de Viola Ardone qui m’a embarquée dans l’histoire de son personnage central, Olivia Denaro
    .
    Une...
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    « Je suis venue acheter avec l’argent de mon salaire ce qu’un jour, il y a bien longtemps, tu as voulu me donner de force. Ce que j’y ai gagné ? La liberté de choisir. »

    C’est d’abord la plume de Viola Ardone qui m’a embarquée dans l’histoire de son personnage central, Olivia Denaro
    .
    Une plume aussi simple, légère et sensible, que fluide et précise. Un ton qui correspond parfaitement à la narration d'Olivia. Adolescente puis femme, elle exprime ses doutes, ses envies, reprend les sentences strictes de sa mère, et observe la vie de sa famille. Et par conséquent, retrace une vision passionnante de la société italienne des années 60 à 80, dans un petit village du sud.

    Les filles sont libres en Italie, à cette époque. Très libres. Jusqu’au moment où elles sont réglées.
    Ensuite, c’est : « Marche en regardant tes pieds, file droit et reste à la maison »
    « A partir d’un certain âge, il faut garder les filles aux abris. Ici, le garçon est un brigand et la fille c’est comme une carafe : qui la casse la ramasse. »
    Hors le mariage, souvent arrangé par les parents, pas de salut pour les filles.

    Ce roman aurait pu être le x-ième sur les conditions des femmes, mais c’est bien plus : une juste analyse du patriarcat, des traditions et du féminisme.

    - L’assurance de la virginité en échange d’une situation sociale.

    - Le rôle des mères qui souffrent de cette situation de femmes mineures et irresponsables mais la transmettent et l’imposent à leurs filles.

    - Le rôle des hommes chargés du savoir, de la charge financière et affective de la famille. Les coupables, les méchants, ou les victimes d’un système ?
    Car pour une fille, ne pas être sage, vouloir être indépendante est une tare. Pour un homme, ne pas être viril en est une également. C’est parfaitement illustré par la figure du père d’Olivia. Un homme taiseux, sensible et… respectueux.
    « Comment un homme, un père de famille, pourrait-il savoir ce qui est bon pour chacun juste parce qu’il porte la culotte, comme on disait autrefois ? Je suis seulement un paysan, ce que je sais faire, c’est planter une graine et aider la plante à pousser malgré la sècheresse, les pluies soudaines, les violents. »

    - Le rôle des femmes entre elles, qui se jugent selon les critères sexistes et les entretiennent : « Tu vois ? On est les premières à juger : trop court, trop long, trop moulant, trop provocant. On répète les mots des hommes au lieu d’essayer de les changer. Ce qui t’est arrivé n’a rien à voir avec l’amour. L’amour ne s’impose, il se donne. »

    - La force de caractère nécessaire face aux langues de vipère d’un petit village, face au sentiment d’exclusion. Surtout pour une femme qui se veut libre, tout simplement autonome, sans intégrer une organisation quelconque.
    « Les femmes ! Enfin, pourquoi faut-il toujours qu’on parle d’elles au pluriel pour qu’elles soient prises en compte ? Les hommes, eux, ils valent quelque chose, même pris isolément. Nous, par contre, on doit se mettre en rang, former une troupe, comme si on était une espèce à part. je ne veux être le soldat d’aucune armée, Magdalena. Je ne veux être sous aucun drapeau : associations, partis, groupes d’activistes, rien de tout ça ne m’intéresse. »

    C’est aussi une belle histoire sur une famille, sur l’amour profond entre ses membres, malgré les différences de vue. Le personnage du père d’Olivia est sublime en matière d’amour et d’engagement face à ses enfants.
    Seul bémol : l’enlèvement d’Olivia, que j’ai trouvé un peu rocambolesque.

    Un beau roman qui suscite la réflexion et la gratitude pour nos mères, nos grands-mères, arrière-grand-mères qui se sont battues pour être respectées, responsables et libres de leurs choix.

    https://commelaplume.blogspot.com/
    Instagram : commelaplume

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    Couverture du livre « Les Merveilles » de Viola Ardone aux éditions Albin Michel

    Elizabeth Pianon sur Les Merveilles de Viola Ardone

    En Italie, un homme lassé de sa femme la fait interner dans un asile où elle accouche d'une petite fille qu'elle nomme Elba.
    Elles y vivent cinq ans de complicité et d'amour.
    Puis Elba est envoyée dans un pensionnat religieux.
    Quand elle revient à l'asile quelques années plus tard, on lui...
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    En Italie, un homme lassé de sa femme la fait interner dans un asile où elle accouche d'une petite fille qu'elle nomme Elba.
    Elles y vivent cinq ans de complicité et d'amour.
    Puis Elba est envoyée dans un pensionnat religieux.
    Quand elle revient à l'asile quelques années plus tard, on lui annonce que sa mère est morte, mais elle est sûre que non.
    Au traditionnel et inflexible docteur Colapolve est maintenant associé son opposé, le jeune docteur Meraviglia libéral, qui veut le bien être des patients et leur libération.
    J'ai adoré ce roman superbement écrit.
    L'histoire d'Elba est poignante et sa personnalité admirable.
    Ces faits d'internements abusifs étaient en vigueur jusqu'à 1978.
    plusieurs romans sont inspirés de ces faits abominables, mais celui-ci a une force et une résonance particulières.
    J'ai hâte e lire les autres romans de Viola Ardone, grande et talentueuse écrivaine.

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