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À l'aube du mendiant au chevet d'un naufrage, aussi loin m'entraîne la larme au reflet de ma mère. Diligence d'une prunelle le carrousel de l'âge tendre, au fin fond de mes mirettes, gît un pastel... Quand frissonnait l'airelle, le printemps et sa jupette couronnaient mes années. Auréolée d'un levant elle était celle de mes couchants. Un soir de novembre sa caresse étiolée... Frémissait dans l'ombre l'alpage des jours heureux. J'ai vu passer l'oie cendrée voile sur son visage, elle me semblait cette immigrée loin de nos champs de blés. Froufrous de nos chemins fous nos babillages, toutes ces fleurs abandonnées au cortège des oies sauvages. Lointain corsage, au duvet de son c¿ur je me pelotonnais môme enjôlée. Serpentin de diablotins se querellent un brin de jasmin et la rose pâle là au creux de ma main et rechante la rivière au pied du vieux noyer où mon père s'est noyé à l'ancre d'un rocher. Migraine insolente parfois ma mémoire carambole dans l'ivresse du souvenir. L'ennui de l'automne les feuilles mortes tourbillonnent, à la chandelle de mes innocences le cocooning d'une paupière. Je l'aurais aimée ma mère, au-delà de mes yeux.
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