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« On peut toujours tout dire, le langage contient tout », écrit Jorge Semprun (L'Écriture ou la vie, 1994). S'il est vrai que le langage
« contient tout », s'il permet de partager avec l'autre, de s'exprimer au quotidien sur différents sujets, d'argumenter, de convaincre, de transmettre des savoirs et des connaissances, s'il permet également de se confier, de dévoiler des choses plus ou moins difficiles, voire douloureuses, comment peut-il communiquer une expérience aussi traumatisante que l'expérience concentrationnaire ? En d'autres termes, comment dire ce qui est a priori indicible ?
L'objectif de cet ouvrage, qui s'inscrit dans l'analyse du discours, est de cerner, par une approche pragmatico-énonciative, les différents modes du dire du vécu traumatisant des camps. Le discours, témoignage ou récit, est ainsi vécu par les survivants tantôt comme expérience à transmettre, tantôt comme essai d'explication, tantôt encore comme essai de compréhension, pour survivre. Issu d'une thèse de doctorat en sciences du langage, ce travail ne montre pas seulement qu'il existe une écriture de l'indicible, il en dévoile les marques discursives et étudie les problèmes soulevés par ce type de dire.Docteure en sciences du langage, Pascaline Lefort est enseignante à l'université de Picardie Jules-Verne (UPJV) et à l'ESIEE - Amiens, et chercheure associée au CURAPP (Centre Universitaire de Recherche sur l'Action Publique et le Politique - Épistémologie et Sciences Sociales / UMR 7319).
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