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Face à la faillite du système de santé grec, médecins et patients autogèrent leurs dispensaires. Un autre système de santé émerge, une résistance sociale s'organise.
L'effondrement du système de santé est certainement une des conséquences les plus tragiques de la crise économique et sociale qui secoue la Grèce depuis maintenant plusieurs années. De réductions répétées du budget de la santé en privatisations carnassières, hôpitaux publics et structures sanitaires se sont effondrés sous les coups d'une politique d'austérité impitoyable avec les malades.
Selon Médecins du Monde, 25 à 30 % des personnes qui se présentent aujourd'hui aux portes d'un hôpital grec sont refusées.
La mortalité périnatale a augmenté de 40 %. La vaccination des adultes et des enfants est en chute libre. Les médicaments deviennent rares, les traitements, notamment contre le cancer, sont interrompus.
Devant cette faillite générale du système de santé, médecins, acteurs du secteur et simples citoyen·nes sont entrés en résistance. Les dispensaires sociaux autogérés sont nés de ce mouvement du refus de la faillite sanitaire.
Conçus à l'origine en 2008 pour venir en aide aux premiers migrants débarqués sur les côtes grecques, ils ont rapidement, devant l'ampleur de la crise économique, ouvert leurs portes à l'ensemble de la population.
Ces nouvelles structures sont organisées sur trois principes.
Le premier est que le travail y est totalement bénévole.
Le second est que les soins sont gratuits. Le troisième est une totale indépendance vis-à-vis de l'État ou d'organismes privés. Ils couvrent l'ensemble du territoire et ce sont des centaines de milliers de patients qui ont recours à leurs services.
Face au manque de médicaments et de matériels médicaux, un réseau international de solidarité a apporté toute l'aide possible à ces dispensaires autogérés.
À l'aide de témoignages et de portraits bouleversants de patients et de personnels soignants sur la difficulté d'être malade aujourd'hui en Grèce, ce livre nous raconte le fonctionnement de ces centres où une nouvelle relation médecin-patient émerge.
Un nouveau mode de fonctionnement de la société se dessine. Une ambition que résume une des animatrices d'un centre : « Nous voulons comme dispensaire devenir un collectif encore plus ouvert à la société. Nous croyons que les dispensaires autogérés sont un exemple d'émancipation des citoyens qui pourrait inspirer toute l'Europe et pas seulement en ce qui concerne la santé. »
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