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Voici donc l'histoire de l'enquête sur la tondue de Chartres qui aura marqué ma vie. Puisse-t-elle inspirer les chercheurs d'aujourd'hui et de demain obsédés, comme je le suis, par le Graal de la vérité scientifique.La scène se déroule à Chartres le 16 août 1944, en milieu d'après-midi, rue du Cheval-Blanc , jour de libération du centre-ville par l'armée américaine . Une foule en mouvement sur une chaussée pavée, un drapeau tricolore en guise de point de fuite. Plusieurs centaines de personnes. Une majorité de femmes au premier plan, dont des enfants. Des expressions de visages enjouées, un gardien de la paix hilare, cigarette à la main, un autre bizarrement accoutré d'un casque, fumeur lui aussi. En retrait, leur chef, habillé en civil, chemisette blanche, et la mine sévère, complète le trinôme . Ils encadrent une famille de « collabos », les Touseau : le père, yeux baissés, portant béret et baluchon, la mère, dont la tête apparaît à la hauteur de la nuque de son mari, leur fille de vingt-trois ans en blouse de ménagère, son nouveau-né dans les bras. Simone Touseau a le crâne rasé et son front porte les stigmates d'une brûlure au fer rouge. Elle offre le plus beau des regards maternels à son bébé, comme indifférente à la foule qui la conspue. Pour la postérité, la jeune femme est la tondue de Chartres. Robert Capa, pionnier du photojournalisme de guerre, tient là son chef d'oeuvre.
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