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Un psychopathe assassine des fillettes à fréquence régulière, alors qu´un as de la PJ tente de résoudre des crimes non élucidés. Cherchant les recettes pour être éditée, une jeune provinciale à l´humour dévastateur décroche l´emploi de ses rêves dans une maison parisienne où sévit une directrice dont le management par la terreur ringardise tout diable s´habillant en Prada ! Humiliée par son conjoint, une mère de famille s´engage dans une liaison avec un auteur qu´elle n´a jamais rencontré. En quête d´un récit fort, une primo-romancière transcrit leur romance. Changera-t-elle le cours d´une histoire aussi insensée qu´improbable ? Quels liens relient ces héros anonymes ? Qui manipule qui ? Si entre réalité et fiction, la frontière est ténue, peut-on échapper aux fantômes tapis dans l´ombre de passés inavouables ? Jusqu´où ira-t-on pour publier un best-seller ?
J’ai été passionnée par l’intrigue mais étonnée: alors que l’auteur critique certains éditeurs qui publient des œuvres sans les lire et surtout sans les corriger, j’ai trouvé dans cet ouvrage un ( trop) grand nombre de coquilles /fautes d’orthographe, parfois plus d’une par page ! ( exemple p 592: 2 fautes dans les 2 premières lignes!!! aucun cheveuX, cette femme ne peuX)
Provocation? Ou négligence???
Ce nouveau roman est un beau pavé de plus de 900 pages, et je dois bien avouer que je n'ai pas vu le temps passer. Il n'y a aucun temps mort, le récit est dense, il ne se passe pas un moment où il n'y a pas d’action, on suit plusieurs personnages, ils se croisent, ils sont nombreux, mais jamais je n'ai eu le sentiment d’être perdue, et surtout j'ai été agréablement surprise de découvrir au fur et à mesure de ma lecture qu'ils étaient tous liés entre eux et qu'ils n'apparaissaient pas par hasard.
La narratrice de l'histoire est Nora, elle est chroniqueuse bloggeuse, et donne une interview à une journaliste où elle raconte son parcours car depuis elle est devenue éditrice dans une grande maison d’édition. Elle narre ainsi son arrivée à Paris avec son amoureux Hugo qui lui, est DJ. Elle va rencontrer Julie qui va l’aider dans son installation dans la capitale, qui est loin d’être évidente. Julie est la fille du commissaire Gaël Kervadec, elle va proposer à Nora de s'installer chez lui, comme ça son père ne sera plus seul. La mère de Julie est décédée à sa naissance, Gaël vit seul avec sa fille depuis.
On va passer du temps avec le commissaire aussi, il enquête sur une série de crimes horribles sur des fillettes. Il avait mis une personne en prison il y a 25 ans, et malheureusement, les mêmes faits réapparaissent alors que le présumé coupable est toujours en prison. Est-ce un copieur, quelqu’un qui s'inspire des autres meurtres ? Ou est-ce le même qu'il y a 25 ans, et dans ce cas, ce n'est pas le bon coupable qui est en prison. Le commissaire Kervadec va avoir du fil à retordre avec cette affaire.
On suit également Amélie, elle vit en Bretagne, est chroniqueuse elle aussi et écrit un roman qui s'inspire de ce que vit son amie chroniqueuse belge, Romane. Elle arrive même à écrire à l'avance des faits qui se passent seulement chez Romane, comme une sorte de prémonition.
Romane, justement, a une vie compliquée et difficile. Elle vit avec un homme qui la maltraite physiquement et psychologiquement, elle fait la rencontre d'un homme via les réseaux internet, elle tombe très vite sous le charme de Quentin qui fait attention à elle, a des mots gentils. Mais, quels crédits apporter à une relation virtuelle ? Elle est prête à tout quitter pour elle.
Et on suit également Quentin, écrivain, célibataire, qui tombe très vite amoureux de Romane. Pour l’accueillir, il décide de faire des travaux dans la vieille maison que lui a léguée sa tante, et pour ce faire, il va embaucher au black un homme Erwan, dont il connaît peu de chose.
Enfin, au travers de ce que raconte Nora, on fait la connaissance de la comtesse Bérangère de la Salle, éditrice et aux commandes de la maison d’édition Gallichette. C’est une femme de caractère, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle m'a fait penser à la patronne de « Le diable s’habille en Prada ». Sous ses abords si durs, on va découvrir une femme qui a souffert dans son enfance et sa jeunesse, elle s'est endurcie et est très rigide. Mais certaines révélations vont la toucher de près et on va la découvrir sous un autre jour.
Tous ces personnages sont liés, d'une façon ou d'une autre, de près ou de loin, présenté comme ça, on n'a pas l'impression, mais c’est parfois très subtil. Ne vous inquiétez pas, je n'en ai pas trop révélé, je vous ai relaté la base de ce qui va prendre neuf cents pages à démêler. J'ai beaucoup aimé l’originalité de ce récit. Nous avons Nora qui raconte, nous avons aussi Amélie qui écrit la vie de Romane, ce qui fait que l’on a un roman dans le roman. On prend alors autant de plaisir à suivre la lecture de ce livre qui n'existera jamais. En plus, le style change lorsqu'il s'agit du roman d’Amélie, Marc Gervais a su changer sa façon d’écrire, j'ai trouvé ça assez fort, car il a su se mettre à la place d'une femme. D'ailleurs, il endosse les rôles de beaucoup de personnages, fort différents parfois, et il y arrive très bien. On voit le changement à la lecture et c’est très appréciable à lire. J'ai pris autant de plaisir à lire le roman d'Amélie, il était très prenant et j'avais envie de savoir comment il allait se terminer.
Je me suis attachée à tous les personnages, c’est ça qui est aussi assez remarquable avec ce livre. Le lecteur arrive à ressentir de l'empathie pour tout ce panel. Je pense que cela vient du fait que Marc Gervais a bien su décrire ses personnages, leurs vies, leurs sentiments, il a su les rendre profondément réels et très humains. J'avais l'impression qu'ils existaient réellement et je les considérais comme des amis que je ne voulais pas quitter. C’est pour ça aussi que j'ai apprécié que ce livre ait autant de pages. C’était nécessaire qu’il en ait autant, quand on voit la finalité et l'histoire dans son ensemble, faire plus court aurait entraîné moins de profondeur, moins d’intensité, moins d'action. Tout est ici très détaillé et précis.
Le choix narratif de l'auteur est multiple. On a à la fois une narration à la première personne du singulier quand c’est Nora qui raconte, une narration à la troisième personne quand on suit les autres personnages. Et j'ai beaucoup aimé cette façon de faire. Les passages avec le « je » m'ont permis de ressentir au plus près ce que vit le personnage, à me mettre à sa place et à rentrer dans sa tête. Et à travers elle et ses émotions, on arrive à ressentir les mêmes pour les personnes qu'elle côtoie. Je me suis donc tout autant attachée à Julie, Gaël, Bérangère, Romane, Emilie, Amélie et tous les autres. Pour ceux qui pourraient éventuellement se perdre, surtout en début de lecture, l'auteur a eu la bonne idée de mettre une liste des personnages et de leurs fonctions en début du livre, et ça peut aider. On assimile très vite les personnages et on les suit avec avidité. Quand on en quitte un, on a très vite envie de le retrouver pour continuer à vivre ses aventures, et ainsi de suite avec chacun. Je ne me suis pas ennuyée une seconde.
C’est une histoire très complète qui va fouiller dans les profondeurs humaines, dans ce que l'humain peut avoir de très bien comme de très sombre. L'auteur aborde beaucoup de sujets et toujours avec une grande délicatesse, certains touchent l'enfance, la maternité, la perte d'un être cher, la reconstruction avec ses manques affectifs, des valeurs et des thèmes qui font partie de la vie de chacun. Il parle aussi beaucoup du monde de l’édition, ce qui est logique avec un tel titre. Je savais que ce milieu pouvait être très tordu et surtout irrespectueux pour certains auteurs, mais je ne m'imaginais pas tout ce que peut raconter l'auteur au travers de ce qui arrive aux auteurs du livre. Et l'auteur écrit bien en fin de page que tout est réel, vécu par lui ou qui lui a été rapporté. C’est aberrant….quel milieu, quel panier de crabes ! Heureusement il existe des maisons d'édition qui sont bien et relèvent le niveau, mais c’est glaçant. Et bien sûr, ce roman est aussi et avant tout une enquête policière. L’enquête du commissaire Kervadec n'avance pas, les meurtres continuent, des petites filles sont enlevées et retrouvées mortes, et toujours pas l'ombre d'une piste. Ses recherches vont empiéter sur sa vie privée, et ses proches seront également touchés par ces faits.
Le suspense est entier, les pistes s'embrouillent et au bout d'un moment, je n’étais plus sûre de l’intégrité de certaines personnes. Je soupçonnais tout le monde. C’est un véritable sac de nœuds, difficile à démêler. En plus, Marc Gervais n'épargne pas ses personnages, n’hésite pas à les blesser, à les mettre à terre. Ce qui fait qu'en tant que lectrice, j'ai eu peur pour chacun d'eux, je me demandais toujours ce qui allait leur arriver. Et comme j’étais attachée à certains, quand je les voyais tomber, je ressentais de la peine. Comme si c’était arrivé à des personnes réelles que je connaissais. Et plus je m'approchais de la fin, et plus la lecture devenait intensive, il était alors très difficile de quitter le livre, je voulais savoir. Et je suis tombée des nues devant certaines révélations. En plus, il y a plusieurs fins et l'une d'entre elles m'a tout simplement scotchée. Je ne peux pas en dire plus, et pourtant ce n'est pas l'envie qui m’en manque, mais les dernières phrases sont très intenses, et j'ai fini le livre bouche bée.
Je pense que vous l'aurez compris, vu mon bavardage, mais j'ai beaucoup aimé ce roman. Au début, le nombre de pages me faisait un peu peur, j’appréhendais des moments creux et d'ennui, mais il n'y en a jamais eu, a aucun moment. La lecture s'est faite avec beaucoup d’intensité et d'envie. Quand je la quittais, j'avais hâte de la retrouver tout en y pensant pendant mes autres activités. Je me posais tellement de questions sur le meurtrier, sur ce qui allait arriver à tel ou tel personnage que je pensais énormément à ma lecture. Et maintenant que j’ai finie, je serais presque triste d’avoir fini. Ce livre m'a accompagnée pendant cinq jours, et je me sens un peu vide maintenant. Il a été en tout cas très compliqué de commencer un nouveau livre après.
Je suis toujours aussi satisfaite du style de Marc Gervais, j'aime ses petites annotations en fin de page, parfois sur des mots que l'on connait déjà, mais au moins, la compréhension est complète. Et comme dans le premier roman que j'ai lu de lui, les touches d'humour sont nombreuses, un humour parfois acide, mais cela apporte des bulles de fraîcheur et allège l'ambiance lorsque celle-ci est plus pesante.
Donc, pour conclure, j'ai passé un très bon moment avec ce livre et avec cet auteur. Il me confirme avec ce second roman son talent d’écrivain et de raconteur d'histoires et je le lirai à nouveau avec grand plaisir. Il sort d'ailleurs en avril un nouveau roman « Folle de nuit » qui va parler d’Alzheimer, de tour du monde, de mariage forcé… des sujets encore fort intéressants et qui seront une fois de plus bien traités par l'auteur. Affaire à suivre alors, j'ai déjà hâte de me plonger dedans !
Je ne peux que vous recommander de découvrir cet auteur. Soit avec ce roman, soit avec « La fiancée du 11 septembre ». Ne prenez pas peur du nombre de pages, ça se lit très bien, très facilement, on est vite plongés dedans et on ne s'ennuie pas.
J’ai donc rencontré l’Editrice…
Quand je disais qu’elle m’intriguait, cette éditrice… J’étais pourtant bien loin de m’imaginer tout ce qu’elle me réserverait, et ce jusqu’à l’ultime page de son récit qui n’en compte pas moins de 954, c’est dire !!
Me voici donc plongée en sa compagnie dans le merveilleux et crapuleux monde de l’édition. Moi qui croyais qu’au niveau coups bas, la palme d’or revenait au milieu de la mode (La faute « Au Diable s’habille en Prada »), je n’avais encore rien vu…
Elle m’en a présenté du monde, et pas que du beau … : 4 blogueuses littéraires pleines de rêves, de doutes et d’espoirs, un super flic écorché lancé dans une traque au tueur d’enfants inachevée depuis 25 ans, sa fille un tantinet tête brulée et déjantée, une directrice de prison tout aussi avenante que les lieux, un écrivain quelque peu égaré, un prisonnier résigné et un autre fraichement libéré.
Il aurait été préférable que certaines rencontres n’aient jamais lieu… là ou d’autres étaient fatalement inévitables et certaines autres si désirables… Mais nul n’échappe à son destin, surtout quand il est tissé à 4 mains…
Mais ce que j’ignorais surtout dans tout ça, c’est qu’elle me réservait le meilleur du pire pour la fin. Insaisissable et inoubliable, Editrice…
La quatrième de couverture pose la question de savoir jusqu’où irait-on pour publier un Best- Seller ?
L’Editrice, elle, en a une idée bien précise… Alors, prêt(e)s à la rencontrer ?
Je souhaitais découvrir l’écriture de Marc Gervais et je ne suis pas déçue : sa plume ne laisse rien au hasard : affûtée, maîtrisée, elle sait parfaitement où elle emmène le lecteur en aiguisant progressivement sa curiosité, ses questionnements et sa tension artérielle !
Je suis plus que conquise par ma première rencontre avec Marc Gervais et son dernier roman L'éditrice. Pas moins de 954 pages mais n'ayez crainte, vous ne les verrez pas filer !
Êtes vous prêt à embarquer dans l'antre du monde de l'Édition ?
Tout d'abord, ne soyez pas impressionnés par le glossaire des personnages : certes ils sont nombreux mais ils sont si habillement décrits et posés que l'on ne se mêle aucunement les pinceaux.
À leur tête il y a la Comtesse Bérangère de La Salle, c'est elle qui tire les ficelles. Son empire est la maison Galichette ( j'adore la contraction).À l'image de Meryl Streep dans Le diable s'habille en Prada, ce personnage m'a fascinée. Elle est redoutable, glaçante, au verbe assassin et aux répliques tranchantes.
Il y a Nora tout juste débarquée du Nord, blogueuse littéraire qui n'a pas froid aux yeux, elle rêve de travailler dans le monde de l'édition.
Il y a le charismatique Gaël, AS de la Police Judiciaire, il tente depuis 25 ans de coincer un serial killer et Julie sa fille, est attachante à l'amour débordant pour son père. La relation père fille m'a fait craquer ♡
Amélie, une primo romancière en quête d'un récit fort et de succès. Elle mêle fiction et réalité mais jusqu'à quel point ?
Je ne peux tous les citer mais je peux vous dire qu'ils ont tous une fonction importante. Leurs destins vont se croiser, les histoires vont s'imbriquer au fil des pages tels des pièces de puzzle pour former une histoire impressionnante habillement pensée. Avec cette question sous jacente : Peut-on échapper aux fantômes tapis dans l'ombre de passés inavouables ?
J'ai vraiment tout aimé dans ce thriller : l'intrigue, ce monde fascinant de l'édition, le gros clin d’œil à la communauté Bookstagram et les personnages aussi attachants ou détestables soient-ils.
J'ai adoré le suspens qui m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière ligne et l'humour déployé qui m'a fait rire plus d'une fois
Marc Gervais a fait fort et même doublement fort !!!!!!!!
Premièrement comment a-t-il réussi à me faire lire et adorer un polar???
Et deuxièment, comment a-t-il fait pour écrire un roman encore plus mieux (comme dirait ma filleule) que le 1er qui était déjà génialissime? Je manque de superlatifs, adjectifs pour vous décrire ce roman et mes impressions...
16 personnages vont entrer dans la danse dans ce récit palpitant de 960 pages (croyez-moi, vous ne les verrez pas défiler !) qui est à la fois un roman littéraire et un polar. Le synopsis est original, les différentes histoires vont s'emmêler pour former un tout qui peut paraitre inextricable..
Mais ce grandiose auteur m'a fait entrer dans sa prose tel le 17è personnage distillant par-ci, par-là des indices, des questionnements pour résoudre l'enquête....Et ce avec finesse, talent et on voit que son passé de criminologue lui permet de tenir un propos juste, vrai et non dénué de sens.
A l'ouverture de ce roman, prenez votre souffle car vous allez être embarqué-e en apnée dans les dessous du monde sans foi, ni pitié de l'édition, de la justice et de la police.
Pour parapher son auteur, ce roman nous fait entrer "dans une pièce de théâtre" où le moi lectrice je me suis " appropriée l'histoire. Tel un puzzle, les pièces s'emboîtent les unes dans les autres".
Préparez vous aussi à être retourné-é plusieurs fois comme une crêpe, à balayer d'un revers de la main vos théories, car ce roman nous entraine de surprises en rebondissements.
Ce livre est "page-turner" (=addictif) dont la prose est subtile, belle, agréable et cela est encore renforcé par l'érudition de son auteur qui parsème ses lignes de citations, jeux de mots issus de livres, films, chansons....
Bref, vous l'aurez facilement compris que j'ai plus qu'adoré ce roman et que j'attends "Folle de nuit" en 2021.
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