"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'intimité véritable dans Sylvie est celle que crée le rêve, et impose de voir la réalité autrement. L'intimité réelle est contestée et l'écriture de cette contestation est fondamentale et passe par le temps chez Nerval.
Le narrateur est bien fils de son temps. Du reste, l'intimité repose sur un temps partagé. Or le temps du narrateur est centrifuge. Il trouve son axe dans la conscience immédiate du sujet, qui dispose autour de lui une ronde d'époques, oubliant tout devenir. Lorsqu'il prend conscience du passage linéaire du temps, en ne retrouvant pas en Sylvie celle qu'il avait quittée, le narrateur est arraché à ses songes. L'intimité finale du narrateur et de Sylvie semble dérisoire : « Je l'appelle quelquefois Lolotte, elle me trouve des ressemblances avec Werther. »
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