L'économie dans sa Maison, est un livre d'économie fondamentale. Un des buts est de faire de l'économie une véritable science, fondée sur un modèle mathématique.
L'ouvrage part des réflexions du philosophe grec Xénophon sur l'économie, d'où le titre "l'économie dans sa Maison" qui renvoie à l'oïkos de Xénophon, qui est une maison-économie.
Son modèle est fondé sur l'hypothèse du caractère aléatoire de l'économie, ce qui nous rapproche de la physique moderne et des ses méthodes. Sur ces piliers, il se concentre sur les constituants interconnectés de la maison (humains, animaux, machines, actifs de toute nature, réserves, etc.) et sur leurs relations statistiques mutuelles (positives ou négatives), et sur celles qu'elles ont avec l'environnement.
Le modèle de la maison met donc l'accent sur les constituants de la maison, êtres ou choses : non pas des flux, mais des stocks. Ce qui compte, ce sont les interactions mutuelles des populations de ces constituants. ces interactions sont mesurées par une matrice de covariance.
Cette approche est très novatrice, car l'économie est depuis longtemps dominée par l'analyse des flux et des échanges. Elle ignore largement les stocks, les personnes, les biens, l'environnement. Or tout ceci a un rôle essentiel dans l'économie : aujourd'hui une grande partie de la richesse vient du capital humain accumulé, que l'on ne mesure pourtant pas ; de même l'environnement, longtemps ignoré par l'économie, en devient aujourd'hui un paramètre incontournable.
Autre originalité, le modèle mathématique est un modèle stochastique brownien inspiré de la mécanique quantique. Ce n'est donc pas un modèle déterministe, mais un modèle statistique fondé sur les variations aléatoires des composants de l'économie, selon des lois normales.
Ce qui est étonnant, c'est que ce modèle fait apparaître des grandeurs très intéressantes et des relations entre elles, qui éclairent des phénomènes économiques fondamentaux : la richesse, la valeur, la croissance, les inégalités, les crises.
Par exemple, le modèle montre que l'évolution spontanée de l'économie conduit à la concentration des richesses et aux inégalités, source de baisse d'efficience, mais que que l'on peut restaurer la performance de l'économie par la solidarité, qui réduit les inégalités. Il montre aussi que la crise n'est pas une anomalie, mais une évolution naturelle aléatoire de l'économie, que l'on doit contrecarrer.
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