En tant que tôlier, le salaire minimum garanti dans le commerce ça n'existe pas. Les congés payés, ça n'existe pas. Le treizième, voire le quatorzième mois, ça n'existe pas. Les congés maladies, ça n'existe pas. L'allocation chômage, ça n'existe pas. J'ai tellement de taxes que je me fais l'impression d'être un mécène de la caisse de retraite, de parrainer l'U.R.S.S.A.F., de commanditer la complémentaire, d'être un bienfaiteur du polyvalent. Et moi, faire dans le volontarisme, ce n'est pas mon genre. Surtout ! quand il s'agit de mon pognon. Ils doivent me prendre pour un philanthrope du carnet à souches tous ces maquereaux patentés. Mais, en tant que patron, cela vaut le coup, vous aurez une bonne retraite, reprit Blain en riant. On voit que vous n'êtes pas dans la partie inspecteur. Si je plaçais à la banque l'oseille demandée par les organismes et bien en fin de carrière, au lieu de finir en retraité misérable, je serais un rentier heureux.
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