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Jean Boustani travaille pour le groupe de construction navale Privinvest. En 2013, il supervise une vente colossale : Privinvest livre deux milliards de dollars de matériel au Mozambique. Une opération encadrée. Légale.
Pourtant, le 1er janvier 2019, Jean Boustani est arrêté à sa descente d'avion par le FBI.
Motifs : corruption, fraude, blanchiment d'argent, dans le cadre des contrats mozambicains. Car l'Amérique n'apprécie pas que l'on vende du matériel à l'Afrique sans lui demander la permission...
Bilan : onze mois de détention pour Jean Boustani, un combat judiciaire, une victoire.
Ce document exceptionnel fait entendre la voix d'un homme bafoué puis blanchi. Il révèle les méthodes d'un pouvoir américain prêt à renier ses propres principes pour asseoir sa mainmise économique, quitte à déséquilibrer le jeu des relations internationales.
« Avec l'aide du journaliste Erwan Seznec, Jean Boustani décrit l'incroyable machination, longtemps restée secrète,dont il fut victime. Plus qu'un simple témoignage, le Traquenard est un réquisitoire implacable contre les dérives de l'impérialisme. » Valeurs actuelles
Il faut n'avoir vraiment aucune honte pour écrire et publier un tel ouvrage. Boustani est présenté comme un bienfaiteur du Mozambique, victime des rivalités économiques américaines, et finalement "blanchi" par la justice américaine. Or si Boustani a été blanchi, ce n'est que parce qu'il n'est pas citoyen américain, ce qui ne préjudicie en rien au fond de l'affaire : un vaste système de corruption à 2 milliards de dollars qui a ruiné le pays, fait chuter la monnaie locale de 50% et précipité deux millions de Mozambicains dans la pauvreté,
200 millions de dollars de pots de vins ont été distribués pour corrompre des dirigeants et des banquiers, et permettre à la société qui emploie Boustani de vendre et surfacturer une flotte de bateaux qui n'auront jamais été utilisés et pourrissent aujourd'hui dans le port de Maputo. Et contrairement à ce qui est raconté dans la présentation, l'opération a eu lieu dans l'illégalité totale (un procès vient d'ailleurs récemment de condamner une dizaine de complices à Maputo ; Boustani s'est bien gardé de déférer à la convocation)
Erwan Seznec, présenté comme "journaliste d'investigation" se déshonore en participant à la rédaction d'un tel bouquin de mystification cynique. Il n'a sans doute pas pris la peine de lire un seul des nombreux articles consacrés à l'affaire, dont celui publié par Jeune Afrique le 16 septembre 2021.
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