"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
ET SI LES FEMMES PRENAIENT ENFIN LE POUVOIR DANS LE MONDE ENTIER ?
AUX QUATRE COINS DU MONDE, LES FEMMES DÉCOUVRENT QU'ELLES DÉTIENNENT LE « POUVOIR ».
DU BOUT DES DOIGTS, ELLES PEUVENT INFLIGER UNE DOULEUR FULGURANTE - ET MÊME LA MORT.
SOUDAIN, LES HOMMES COMPRENNENT QU'ILS DEVIENNENT LE « SEXE FAIBLE ».
MAIS JUSQU'OÙ IRONT LES FEMMES POUR IMPOSER CE NOUVEL ORDRE ?
« Électrisant ! Choquant ! Décoiffant ! Vous ne regarderez plus jamais les choses de la même façon... » Margaret Atwood, auteur de La Servante écarlate
J'ai été très attirée, comme beaucoup ici je pense, par les critiques faites de ce roman et par sa quatrième de couverture. Cela fait un moment que mon mari et moi nous demandons si le monde serait différent avec des femmes au pouvoir. On a des exemples en Allemagne, en Islande, en Nouvelle-Zélande...et certains sont plutôt prometteurs ! Et puis, imaginer qu'en tant que femme, on puisse détenir un pouvoir est plutôt grisant et pique la curiosité...
L'échange épistolaire du début m'a un peu décontenancée et le retour que l'auteure y fait à la fin m'a déstabilisée aussi car je l'avais oublié ! En effet, le roman contient environ 500 pages et, comme mentionné dans plusieurs commentaires, fait parfois preuve des longueurs. J'en avais oublié ses premières pages !
Je fus séduite par la première partie du livre : la découverte des différents personnages, en portraits pleins d'ellipses qui entretiennent un certain mystère ; l'apparition du pouvoir et comment le monde y réagit. J'ai aimé la façon dont la narration rapporte les réactions des uns et des autres et il me semble que certains passages mériteraient d'être étudiés pour ouvrir les yeux du sexe masculin à ce qu'on peut ressentir quand on est plus faible physiquement et qu'on peut se retrouver à la merci des désirs du sexe opposé.
Le roman se veut complet avec des femmes de tous horizons : religieux, politique, mafieux...mais ces femmes sont souvent célibataires et sans enfant et vont donc bousculer le postulat de beaucoup qu'un monde dirigé par le "sexe faible" serait plus doux.
Je rejoins toutes celles et ceux qui ont été déçu.e.s par le reste du roman car le message paraît en effet peu clair. S'agit-il de réécrire l'histoire avec des femmes au pouvoir en la calquant exactement sur ce qu'on en connaît alors qu'elle a été écrite par les hommes ? Est-ce un message sur le pouvoir et la façon qu'il a de corrompre les esprits ?
Peut-être que son but est de susciter ce questionnement, auquel cas, c'est très réussi.
Le livre démarre par un échange épistolaire. Neil demande à Naomi ce qu’elle pense de son manuscrit. C’est celui-ci que nous allons lire, avant de comprendre à la fin lorsque leur correspondance reprend qu’il s’est passé 5000 ans entre les faits racontés et leur présent.
C’est donc un roman historique romancé qui raconte le Grand Changement quand grâce à un nouveau pouvoir les femmes se sont emparées du monde. Lors d’une guerre, un antidote aux gaz a entraîné une modification génétique chez toutes les femmes. A l’adolescence les jeunes filles activent un fuseau électrique sous leur clavicule. Elles peuvent alors déclencher un arc électrique qui peut blesser et même tuer. Ces jeunes filles peuvent activer celui des femmes plus âgées.
On va assister à la rébellion des femmes de façon individuelle ou collective jusqu’au moment où elles prennent le pouvoir dans le monde entier et dominent les hommes.
Nous suivons quatre destins qui vont se rencontrer au fil des chapitres :
–- Roxane dite Roxy fille illégitime d’un mafieux anglais, qui a vu sa mère se faire assassiner sous ses yeux et qui possède un fuseau très fort.
–- Tunde jeune journaliste free lance qui suit le mouvement de révolte des femmes depuis le début et compte en faire un livre.
–- Margot maire d’une ville des USA qui a beaucoup d’ambition politique et deux filles dont l’aînée Jocelyn a des difficultés avec son fuseau qui n’est pas stable.
–- Allie qui depuis sa petite enfance passe de foyer en foyer, elle tue l’homme de la dernière maison où elle était placée et se réfugie dans un monastère. Elle devient mère Eve et proclame une nouvelle religion où Dieu se décline au féminin.
Le livre débute bien, c’est un sujet original et on en attend beaucoup. Mais au fil des pages on se rend compte que la barbarie ne fait que changer de camp. Les femmes ne profitent pas de leur nouveau pouvoir pour établir une société meilleure, égalitaire mais reproduisent en tous points les erreurs des hommes. Elles établissent une société où les femmes dominent les hommes. Elles leur font subir des violences, des mutilations. Certaines scènes décrivent des atrocités.
J’ai été déçue car ce roman était prometteur mais il a sombré dans la facilité.
Dans ce roman dystopique , ce ne sont plus les hommes le "sexe fort".
Dans le monde entier, les femmes se découvrent un pouvoir particulier. Grâce à un nouvel organe qui fait son apparition ( ou sa réapparition...), un fuseau électrique , les femmes détiennent la possibilité de foudroyer. D'un simple toucher, elles peuvent blesser, voire causer la mort. La tendance s'inverse donc et les hommes, sans aucun pouvoir, vivent dans la peur et la crainte de la femme. Ils deviennent, à leur tour, le "sexe faible".
C'est l'histoire de plusieurs femmes et d'un homme. Allie, qui deviendra Mère Eve et sera à l'origine d'une nouvelle frénésie religieuse autour de ce nouveau pouvoir . Roxy, fille de gangster , est la première à le maîtriser. Margot, sénatrice américaine, apporte le point de vue géopolitique. Enfin Tunde, journaliste globe-trotter, est le témoin masculin du bouleversement de l'ordre mondial.
La polyphonie narrative permet de situer rapidement chacun des personnages même si le texte présente quelques longueurs toutefois.
Le postulat de départ est original : Qu'arriverait-il si les femmes étaient les plus fortes physiquement?
Certains pourraient penser qu' il y aurait moins de guerres, car celles-ci, mères avant tout, penseraient à leurs enfants en priorité. Mais cela serait une vision simpliste de la femme.
Naomi Alderman pose la question : une fois qu'on a le pouvoir, qu'on soit homme ou femme, n'est-il pas tentant d'en abuser et de tout faire pour le garder ?
Du coup, son récit plein de cynisme est peu glorifiant pour les femmes: Avec ce pouvoir, elles deviennent des monstres assoiffés de vengeance envers les hommes. Dans une sorte de caricature de l'inversion, elles se sentent missionnées d'attaquer l'homme. Il leur semble normal d'infliger les mêmes souffrances (voire pire) que celles qu'elles ont subies pendant des siècles.
Finalement, pour l'auteure, homme/femme, même combat. Chacun a besoin de dominer.
Ce roman peut être lu sous deux angles différents. Sous l'un, c'est un roman fictionnel où l'auteure s'amuse à casser le cliché de la femme douce et docile.
Sous l'autre, c'est une critique du rapport inégal homme/ femme. Dépeignant celle-ci comme un être féroce et sans pitié, elle dénonce en fait par inversion la violence des hommes envers les femmes.
Il faut se faire son avis. En tout cas, c'était une lecture intéressante et distrayante.
Le pouvoir est un roman que je souhaitais lire dès sa sortie, notamment parce qu'il était chaudement recommandé par Margaret Atwood, auteure que j'aime beaucoup. Je viens de le lire et je peux déjà dire que je suis plutôt ravie de cette lecture même si ce ne fut pas la claque attendue ni le coup de coeur espéré.
Naomie Alderman nous propose un univers où les femmes se sont découvert une particularité leur permettant de prendre l'ascendant, et donc le pouvoir, sur les hommes. Grâce à un fuseau électrique qu'elles possèdent dans le bras, elles peuvent désormais rivaliser physiquement avec les hommes voire de prendre systématiquement le dessus sur eux car sont en capacité de les tuer. Nous suivrons plus particulièrement quatre personnages, Roxy, fille naturelle d'un malfrat britannique et qui a soif de vengeance ; Ally, jeune métisse américaine, placée très tôt en famille d'accueil, et qui créera sa propre secte ; Margot, politicienne américaine, qui gravira peu à peu les échelons du pouvoir ; Tunde, journaliste globe-trotteur nigérian, qui tentera de rendre compte des nouveaux enjeux liés à l'émergence du pouvoir à travers le monde.
Le pitch était très alléchant, comment évoluerait le monde si les femmes étaient à sa tête. Ma mère m'a souvent répété que si les femmes gouvernaient le monde, il y aurait moins de guerres, moins de massacres car les femmes, qui sont selon elle avant tout des mères, penseraient à leurs enfants en priorité. Mais serait-ce finalement si simple, voire simpliste, que ça ? Une fois qu'on a le pouvoir, qu'on soit homme ou femme, n'est-ce pas tentant d'en abuser et de tout faire pour le garder au mépris des autres si nécessaire ? Cette question est au centre du roman de Naomie Alderman, sans pour autant y donner une réponse ou alors en donnant, peut-être, sa propre réponse. Roman dans le roman, le pouvoir m'a permis de voir les choses d'une autre façon : et si c'était les femmes qui avaient écrit l'histoire, et ce à divers niveaux ?
La structure narrative est assez classique, une alternance de points de vue par le biais d'un narrateur omniscient. On s'attache à certains personnages, moins à d'autres ; on suit leur parcours sur plusieurs années. Si le début m'a paru un peu confus, j'ai très vite été happée par la suite de la lecture, voulant savoir ce qu'il advenait. Par contre, j'ai trouvé que certains personnages secondaires, qui avaient pourtant leur importance jusque là, étaient mis de côté, ce qui m'a donné une impression d'inachevé. Les derniers chapitres ne m'ont pas non plus convaincue, trouvant la fin trop précipitée.
En résumé, une lecture somme toute plaisante et agréable, une dystopie divertissante, une écriture prenante, un parti pris de l'auteure que j'ai apprécié, mais un je-ne-sais-quoi qui me fait dire à la fin « ouais pas mal » alors que je m'attendais à m'exclamer « whaouh ».
J’avais beaucoup entendu parler de ce livre et après avoir repéré les éloges de Barack Obama et de Margaret Atwood sur la couverture, j’étais plus qu’intriguée par ce roman qui proposait de mettre les femmes à l’honneur (enfin !) dans le cadre d’une société matriarcale. Un renversement des rôles prometteur qui ne m’a, malheureusement, pas embarqué. Pourtant le concept me plaisait bien (malgré le fait qu’il soit nécessaire que les femmes soient dotées de pouvoirs surnaturels et destructeurs pour être enfin considérées dans la société…)
Cependant, les très nombreuses longueurs nuisent à la trame narrative. J’ai, en outre, eu du mal à comprendre quel était le message véhiculé par l’auteure puisque malgré le renversement des rôles rien ne change (ou c’est peut-être justement tout le message : peu importe qui est « au pouvoir » ce dernier corrompt tout et tout le monde ? Ce n’est pas assez clair.)
De plus, je ne me suis attachée à aucun des personnages féminins. Comble de l’ironie, le seul pour lequel j’ai eu de l’affection est Tunde l’unique protagoniste masculin de l’histoire, un journaliste casse-cou qui parcourt le monde pour faire état de la libération des femmes dans les pays où elles étaient auparavant les plus opprimées.
J’aurais souhaité plus de profondeur sur l’évolution de la société et les modifications comportementales du fait de l’accession au pouvoir des femmes, mais le système est purement et simplement inversé avec des excès de violence et des discriminations à l’égard des hommes (intéressant mais la réflexion s’arrête là). On ne sait pas d’où les femmes tiennent leurs pouvoirs mystérieux et la fin du livre est, de mon point de vue, tirée par les cheveux avec sa dimension néo-biblique.
En bref : « Le pouvoir » aurait pu être un roman très intéressant notamment pour son point de départ et la réflexion que cela engendre chez le lecteur, mais je n’ai vraiment pas été passionnée par ma lecture
https://animallecteur.wordpress.com/2018/05/11/le-pouvoir-naomi-alderman/
Je crois bien que c’est la première fois de ma vie que je lis un roman dystopique étant donné que je ne lis jamais de science-fiction mais là, je dois dire que le thème du roman était beaucoup trop accrocheur pour que je passe à côté !
Alors que les jeunes femmes découvrent qu’elles détiennent un pouvoir électrisant entre les mains, celui de faire souffrir et de donner la mort, elles cherchent à retourner le monde et à imposer un nouvel ordre. Comme par vengeance, les femmes vont faire subir aux hommes ce qu’elles subissent depuis des siècles : l’humiliation, l’interdiction, la violence, le viol …
Grâce aux différents personnages, ont peux observer les différentes strates du pouvoir qui vont permettre ce bouleversement : Allie, la future Mère Ève représente la religion, Margot, la sénatrice américaine représente la (géo)politique, Roxie est la fille d’un mafieux et pour finir Tunde, un journaliste globe-trotter, le seul regard masculin qui représente les médias.
Ce roman nous rappelle que l’esprit manichéen n’existe que dans les contes de fées, tout de peux pas être tout blanc ou tout noir. Les femmes comme les hommes font parti de la même humanité et sont donc corrompus de la même manière face au pouvoir.
Je n’ai pas trop accroché aux parties qui traitent d’Allie ou plutôt de mère Ève, je ne suis pas très branché (je fais des jeux de mots sans le vouloir!) religion, mais ce n’est qu’une affaire de goût ! Dans l’ensemble ce roman m’a beaucoup plus mais maintenant il faut que je retombe sur terre…
Un roman étonnant, dont l'action happe instantanément et où on se prend à s'imaginer être une de ces filles qui découvrent ce nouveau pouvoir, où une de leurs aînées chez qui elles le font émerger ...
Une fable apocalyptique qui décrit si bien le renversement des rôles, le transfert des pouvoirs, et la réplication des erreurs du passé ...
Où même si les rôles traditionnels de chaque genre se renversent, on découvre que les classifications de fonctions se répartissent toujours entre pouvoir religieux, armée et forces de production (pour ne pas recourir au si fameux "travailleurs/travailleuses").
Un roman électrisant selon le qualificatif de Margaret Atwood, qui se dévore d'une traite ...
https://hidesbouquine.blogspot.fr/2018/04/le-pouvoir-naomi-alderman.html
Le Pouvoir. Voici un titre qui fait écho à l’actualité. A l’heure où les femmes veulent de plus en plus l’égalité… Naomi Alderman nous offre une histoire qui donne matière à réflexion…
Imaginez un monde où les femmes prennent enfin le pouvoir. Voilà qu’aux quatre coins du monde, les femmes découvrent que du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur fulgurante, allant jusqu’à la mort de la personne si elle le souhaite. Maintenant, on est en droit de se demander qui devient le « sexe faible » non ?
Malgré quelques longueurs ressenties, Le pouvoir fut une agréable lecture, incitant surtout le lecteur à se poser de nombreuses questions face à certaines situations. Naomi Alderman met en lumière les travers de l’Humanité, tout en continuant d’éveiller les consciences. Finalement ce n’est peut-être pas l’homme qui est corrompu, mais le pouvoir dans toutes ses formes qui corrompt.
Différents point de vue sont là pour nous livrer toute l’ampleur de ce phénomène. L’auteur n’épargne personne, s’attaque à tous les arcanes du pouvoir. Le récit est super bien construit, sur le plan politique, sociétal et même religieux. Si j’ai trouvé l’histoire originale et prenante, je suis quand même légèrement « déçu » sur le fond... Une reproduction partielle d’un schéma « masculin » puis un excès de violence, qui aurait peut-être eu une certaine légitimité si j’étais une féministe moins pacifiste.
C’est peut-être là que réside la force de ce roman, nous démontrant que peut importe qui a le pouvoir… C’est ce dernier qui corrompt et détruit tout ce qu’il touche. Malgré une histoire très prenante grâce à un panel de personnages charismatiques, des points de vue qui diffèrent, tout comme les nombreux rebondissements, je suis resté sur ma faim ! Je déplore cette fin qui est trop abruptes, même si elle arrive à nous glacer d’effroi…
Alors oui Le Pouvoir ne manque pas d’originalité. La tension est omniprésente, ne cesse de monter crescendo à mesure que le pouvoir perverti, que le monde bascule dans une certaine folie, ne laissant que la brutalité dans son sillage. Voilà un récit qui glace autant d’effroi, qu’il fascine.
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