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Le noeud théorique de cette étude réside dans la problématisation du rapport entre pouvoir souverain et peine capitale. L'auteur remet en cause les raisons qui attribuent à l'autorité politique le droit de vie et de mort sur les citoyens. La tentative de redéfinir un concept de souveraineté à soutien de la position abolitionniste dévoile le lien théologico-politique légitimant " le pouvoir de donner la mort ". Si la dimension transcendantale incarnée dans le pouvoir souverain est antéposée à l'identité morale de l'individu, alors la mise à mort du criminel peut bien être justifiée. Le défi philosophique de cet ouvrage est précisément de renverser ce paradigme afin de fonder l'inviolabilité de l'individu contre le pouvoir souverain lui-même et d'affirmer l'inadmissibilité morale de mettre à mort un homme, quel que soit le crime qu'il ait commis.
Daniela Lapenna est docteur de recherche en Philosophie politique et juridique et membre de l'équipe de recherche PHILéPOL de l'Université Paris Descartes.
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