80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Camille est jeune, jolie, la quarantaine conquérante, des hommes autour d'elle pour la protéger (un ex et un nouveau mari), un métier passionnant (scénariste)... Apparemment tout va. A ceci près pourtant qu'il existe chez Camille, soigneusement cachée, une minuscule fêlure : la désertion d'un père lorsqu'elle était enfant. L'histoire commence comme Camille se retire à Deauville dans la "marina" que veut lui offrir son époux-ange gardien, afin qu'elle puisse s'isoler quand le coeur lui chantera. Grognon et grognante, elle s'apprête à décréter le lieu invivable quand, surprise, apparaît un Casanova vieillissant, avec ce qu'il faut d'aisance, de séduction et d'assurance... pour l'intriguer et aussi, peut-être, exciter son goût du jeu. Marivaudage, amorces de flirt... L'homme, éperdument amoureux, n'est plus qu'un jouet entre les mains d'une Camille lunatique et capricieuse qui, soudain, a décidé de régler ses comptes avec l'espèce masculine - dont son père était devenu, sans qu'elle en ait conscience, la figure emblématique. Les supplices s'enchaînent et se succèdent, toujours plus douloureux. {Le Pêcheur de brume} travaille en direct sur le tragique des passions d'aujourd'hui, nous parle à sa manière des effets du postféminisme et décrit l'invention d'un jeu amoureux qui unit violence froide et roueries de la perversité.
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