"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je grave mes nouvelles initiales dans l'écorce des sapins. Je me persuade d'être cet autre, cet inconnu dont j'épouse l'enfance. Celui-là n'a jamais vécu les quatre lettres rouges, ni la valise au bout du lit, ni la terreur d'un nom, d'un nez qui trahissent jusqu'à la mort. En cette solitude au fond des alpages, je rêve déjà, peut-être, d'une métamorphose : oublier la malédiction de cette étiquette dont j'ignore tout, sinon qu'elle me condamne ; changer de peau, m'inventer un lendemain tout neuf qui rejetterait dans le néant l'étoile dont on veut m'affubler, le croissant de métal noir qui aurait pu trancher mes jours. Comment retrouver son identité quand c'est un secret familial si bien gardé ? Comment survivre lorsque le mot JUIF barre vos papiers ? Peut-on déclouer l'Étoile de David sur le cercueil de sa mère ? Pourquoi changer de nom ? Ces questions-là, et beaucoup d'autres, le narrateur se les pose dans Le Nom et la Peau, récit-roman d'un Juif parisien né en 1930, longtemps marqué par le flou de son identité. S'adressant à six femmes de sa vie, dans une langue haute en couleur, ironique, chargée d'émotion mais sans pathos, il retrace un singulier parcours : celui d'un homme épris de liberté qui, à travers les tribulations de son nom et de sa mémoire, finira par se trouver «bien dans sa peau».
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