Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Le nageur

Couverture du livre « Le nageur » de Pierre Assouline aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782072985393
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Jusqu'où un homme ayant affronté le mal absolu peut-il aller pour ne pas s'effondrer, surmonter sa souffrance et se projeter à nouveau vers l'avenir ? Le Nageur retrace le destin exceptionnel d'Alfred Nakache. Né à Constantine, tôt devenu champion de France et d'Europe avant d'être sacré... Voir plus

Jusqu'où un homme ayant affronté le mal absolu peut-il aller pour ne pas s'effondrer, surmonter sa souffrance et se projeter à nouveau vers l'avenir ? Le Nageur retrace le destin exceptionnel d'Alfred Nakache. Né à Constantine, tôt devenu champion de France et d'Europe avant d'être sacré recordman du monde, ce sportif de haut niveau fut sélectionné pour représenter la France aux Jeux olympiques de Berlin en 1936 puis à ceux de Londres en 1948 ; mais entre les deux il connut l'épreuve suprême d'une vie. Dénoncé par un rival comme juif et comme résistant à la Gestapo toulousaine, il fut déporté avec sa jeune femme, Paule, et leur petite Annie. D'Auschwitz à Buchenwald en passant par la marche de la mort, il survécut grâce à une volonté et une constitution athlétique hors du commun. Mais à quel prix ? Offrant une époustouflante traversée du siècle, Le Nageur est le récit d'une existence tendue vers un but : l'excellence et le dépassement de soi. Et surtout, en toutes circonstances, tenir, se tenir, résister. Une leçon de vie.

Donner votre avis

Avis (11)

  • Lu dans le cadre du prix Trophée-Folio-ELLE 2024 (5e édition)

    Je connais l’écrivain Pierre Assouline depuis longtemps mais je n'avais encore jamais lu un de ses livres. C'est désormais chose faite avec 'le nageur.'

    Pierre Assouline a un talent hors-pair pour les biographies. En effet ce...
    Voir plus

    Lu dans le cadre du prix Trophée-Folio-ELLE 2024 (5e édition)

    Je connais l’écrivain Pierre Assouline depuis longtemps mais je n'avais encore jamais lu un de ses livres. C'est désormais chose faite avec 'le nageur.'

    Pierre Assouline a un talent hors-pair pour les biographies. En effet ce récit biographique passionnant consacré à Alfred Nakache (1915-1983) est très documenté sur le plan historique. On apprend moult anecdotes et détails sur la vie de ce champion de natation survivant d’Auschwitz. L'auteur de 'Sigmartingen' a mis toute sa passion et son cœur dans ce livre.
    Alfred Nakache est un sportif au destin hors du commun.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Ce livre fait partie du trophée Folio Elle 2024 et je comprends pourquoi.
    Dès le début nous sommes happés, engloutis dans cette histoire, réelle et contemporaine, qui se déroule de 1915 à 1983, prenant naissance à Constantine en Algérie dans une famille juive les Nakache, passant par Paris et...
    Voir plus

    Ce livre fait partie du trophée Folio Elle 2024 et je comprends pourquoi.
    Dès le début nous sommes happés, engloutis dans cette histoire, réelle et contemporaine, qui se déroule de 1915 à 1983, prenant naissance à Constantine en Algérie dans une famille juive les Nakache, passant par Paris et Toulouse, avant de prendre la direction funeste d’Auschwitz et Buchenwald pour revenir à Toulouse.
    Les premières pages du livre où l’auteur explique la vie des familles juives à Constantine, avec des détails fort intéressants m’ont semblé très denses, mais le style s’est allégé au moment où le jeune Alfred plonge dans l’eau et découvre qu’il sait nager, après avoir vaincu sa peur et qu’il nage vite et puissant, maladroitement certes mais il gagne ses premières médailles qui lui valent la possibilité de rejoindre Paris où il fera partie de l’équipe de France avec laquelle il participera aux Jeux Olympiques de Berlin après une bataille acharnée entre « les pour et les contre » envoyer les juifs en Allemagne hitlérienne.
    Voilà pour le coté « glamour » du livre, déjà bien lourd au fur et à mesure que les années trente avancent, l’autre partie dédiée aux camps est effarante, terrifiante et même si j’ai lu des centaines de livres et vu des dizaines de documentaires sur cette période et le sort réservé aux juifs, j’en suis restée abasourdie ; le retour en France est tout aussi bien décrit et la difficulté d’Alfred Nakache a reprendre pied dans la vie, est extrêmement bien rendu dans un style à la fois sobre et riche.
    Prenez une grande respiration, plongez dans l’eau claire puis trouble de ces années douloureuses et faites honneur à Alfred Nakache, appelé Artem !

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Une ambiance actuelle non sans lien avec ce roman.
    L'histoire vraie d'un nageur d'origine arabe, juif, champion de natation de France, d'Europe, du Monde, puis éclate la 2nde guerre mondial. Déportation, pertes, horreurs,survivance, force mentale & physique, rencontres, il fut surnommé le «...
    Voir plus

    Une ambiance actuelle non sans lien avec ce roman.
    L'histoire vraie d'un nageur d'origine arabe, juif, champion de natation de France, d'Europe, du Monde, puis éclate la 2nde guerre mondial. Déportation, pertes, horreurs,survivance, force mentale & physique, rencontres, il fut surnommé le « nageur d'Auschwitz » par la presse à son retour des camps, quelle indécence !
    « Si je le revois je le tue » ce mantra comme fil conducteur, l'a-t-il revu? A vous de le découvrir

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Un destin à la fois tragique et hors du commun, celui d’Alfred Nakache né à Constantine en 1915, un garçon qui craignait l’eau, surmonte sa peur et représentera finalement la France aux JO de Berlin où il sera médaillé olympique de natation. Un juif qui défend les couleurs de la France à Berlin...
    Voir plus

    Un destin à la fois tragique et hors du commun, celui d’Alfred Nakache né à Constantine en 1915, un garçon qui craignait l’eau, surmonte sa peur et représentera finalement la France aux JO de Berlin où il sera médaillé olympique de natation. Un juif qui défend les couleurs de la France à Berlin en 1936, quel exploit !

    Toute sa vie, Alfred Nakache surnommé Artem se dépassera, nager le sauvera de tout y compris du pire de l’humanité.

    Longtemps protégé durant la guerre, s’entraînant clandestinement le jour, dans la résistance la nuit, il sera finalement dénoncé, arrêté et déporté à Auschwitz. Sa résistance physique lui épargnera la mort mais le retour sera terrible car sa femme Paule et sa petite fille Annie ne reviendront pas.

    Il domptera son désir de vengeance en nageant et démontrera une résilience exceptionnelle.

    J’ai été captivée par ce récit, à la fois une biographie documentée d’un homme exceptionnel et récit historique documenté et passionnant. L’auteur nous transmet son admiration sans borne pour ce nageur inoubliable (surnommé aussi le Nageur d’Auschwitz).

    Un récit qui reste en mémoire.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Nous allons côtoyer dans ce superbe récit un sportif hors-norme, le suivre dès son enfance en Algérie jusqu’à son décès en 1983 dans le port de Cerbère en Pyrénées-orientales, alors qu’il boucle comme chaque jour son kilomètre à la nage. Tout gamin, à Constantine, Alfred Nakache avait dû lutter...
    Voir plus

    Nous allons côtoyer dans ce superbe récit un sportif hors-norme, le suivre dès son enfance en Algérie jusqu’à son décès en 1983 dans le port de Cerbère en Pyrénées-orientales, alors qu’il boucle comme chaque jour son kilomètre à la nage. Tout gamin, à Constantine, Alfred Nakache avait dû lutter contre sa phobie de l’eau… avant de devenir champion de France et d’Europe et d’être sacré recordman du monde.

    Il a 28 ans quand il est arrêté avec sa femme Paule et Annie, sa fille de deux ans et demi. Terrible image d’Alfred dirigé vars la file de droite à l’arrivée à Auschwitz du convoi 66 alors que sa femme et sa fille sont dirigées vers la file de gauche, la file qui mène directement aux chambres à gaz, ce qu’il apprend bien plus tard.

    Il revient à la fin du printemps 1945, seul, dans l’état qu’on imagine, parvenant à reprendre malgré tout le chemin de la piscine. Il participe en 1948 aux Jeux de Londres, premiers jeux après ceux de Berlin de 1936, tout un symbole ! Alfred Nakache rêve bien sûr de vengeance contre les délateurs, des membres du club toulousain… sans avoir de preuve irréfutable. En homme digne il va privilégier le doute et s’attacher à une résilience compliquée.

    C’est un récit parfaitement mené, basé sur une bibliographie impressionnante. Historien et romancier reconnu, Pierre Assouline réussit à tirer de l’oubli un homme à la vie exceptionnelle, de celle qui force le respect, la juste mémoire d’un sportif ayant connu la gloire à l’égal d’un Zidane ou d’un M’Bappé, brusquement plongé dans l’horreur du racisme, de l’antisémitisme.

    A travers la vie de ce nageur, l’auteur donne la parole à toutes celles et tous ceux qui dérangeaient (ou dérangent), que ce soit par leur opinion, leur religion, et dont l’existence en tant que telle est remise en cause directement : Tenir, se tenir, résister. En toutes circonstances et plus encore par mauvais temps. Lisez ce livre qui illustre parfaitement ce que chaque homme renferme en lui de dignité face à l’indignité des lâches et des bourreaux.

    Chronique complète sur Blog Clesbibliofeel...

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Une biographie foisonnante de détails et de faits réels.
    Si je le revois, je le tue , première phrase du livre, leitmotiv répété presque comme un mantra. Car Alfred Nakache a de quoi en vouloir à Cartonnet, son rival de compétition qui a dénoncé à la Gestapo Nakache, sa femme et sa...
    Voir plus

    Une biographie foisonnante de détails et de faits réels.
    Si je le revois, je le tue , première phrase du livre, leitmotiv répété presque comme un mantra. Car Alfred Nakache a de quoi en vouloir à Cartonnet, son rival de compétition qui a dénoncé à la Gestapo Nakache, sa femme et sa fille.
    Sélectionné pour représenter la France aux Jeux olympiques de Berlin en 1936 il fut déporté à Auschwitz où il survécut grâce à sa solide constitution contrairement à sa femme et sa fille qui ont été gazées à leur arrivée.
    Lorsqu'il revient de déportation il n'est plus que l'ombre de lui même. Il nage pour surmonter sa peine réussira à se qualifier aux jeux de Londres en 1948. Un destin exceptionnel.
    Un livre un peu trop factuel pour moi qui ne suis pas une lectrice de biographie...

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Dans le milieu de la compétition, sportive notamment, la rivalité est un phénomène courant qui agit parfois comme un stimulant naturel que l’on peut donc qualifier de positif. Or, quand ce booster est attisé par des événements politiques comme c’est le cas dans « le nageur », peut-on encore...
    Voir plus

    Dans le milieu de la compétition, sportive notamment, la rivalité est un phénomène courant qui agit parfois comme un stimulant naturel que l’on peut donc qualifier de positif. Or, quand ce booster est attisé par des événements politiques comme c’est le cas dans « le nageur », peut-on encore parler de rivalité positive ?

    Alfred Nakache, juif né à Constantine est arrivé en France en 1933. L’eau n’était pas son élément favori, puis il suffit qu’une circonstance de l’enfance le force à explorer ce milieu jusqu’à ce que, en 1936, il représente la France aux Jeux olympiques de Berlin. Il ne pratiquera pas le salut olympique bras tendu.

    En compétitions, dans un style toujours plus élaboré, il nage face à Jacques Cartonnet, né à Boulogne-sur-Mer. Deux styles, deux hommes aux idées antagonistes qui se révéleront sous la période de l’Occupation. Pétain abolit le décret Crémieux. Cartonnet rejoint la milice. Nakache est déporté avec son épouse et leur fille à Auschwitz puis à Büchenwald.

    Transportée par l’écriture de Pierre Assouline, je participais aux pires moments, m’émouvait à chaque page devant le courage et la volonté déployée par Alfred Nakache, dénoncé à la Gestapo par la presse antisémite et sans doute, selon l’auteur, par Cartonnet. Ajoutés à l’histoire personnelle de cet homme, ces « détails » de l’Histoire que je ne connaissais pas ont rendu cette lecture bouleversante.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • "Si je le revois je le tue" répète Alfred Nakache comme un mantra. Qui est ce « le » qui l'obsède ? Ce « le » n'est autre que Jacques Cartonnet, un concurrent dans les bassins et un collabo de la pire espèce qui serait responsable de sa déportation, de celle de sa femme, de sa fille de deux ans...
    Voir plus

    "Si je le revois je le tue" répète Alfred Nakache comme un mantra. Qui est ce « le » qui l'obsède ? Ce « le » n'est autre que Jacques Cartonnet, un concurrent dans les bassins et un collabo de la pire espèce qui serait responsable de sa déportation, de celle de sa femme, de sa fille de deux ans et de la mort de ces dernières.
    L'internement à Auschwitz est la période charnière autour de laquelle se structure le récit de Pierre Assouline, excellent biographe de Gaston Gallimard, d'Albert Londres ou encore de Rudyard Kipling.
    Pour Alfred Nakache, il y a l'avant et l'après l'horreur absolue.
    Né en 1915 à Constantine au sein d'une communauté juive soudée menacée par un antisémitisme récurrent, « Alfred est de ces enfants qui ont peur de l'eau ». Il faudra attendre l'adolescence pour qu'il triomphe de sa frayeur et nage comme un poisson dans l'eau.
    Il est tellement doué qu'il est envoyé à Paris, puis à Toulouse où il accumule titres et records ainsi qu'une grande popularité non seulement en raison de ses prouesses sportives mais aussi pour sa jovialité, sa simplicité et sa bonne humeur.
    Cette première partie qui dissèque les techniques de nage m'a plutôt ennuyée.
    À propos de la deuxième qui évoque la captivité de plus d'un an d'Alfred Nakache, une question se pose : les mots sont-ils assez forts pour exprimer ce qu'ont enduré les déportés auxquels on a dénié toute humanité ?
    Contrairement à sa femme et à sa fille qui furent gazées à leur arrivée, Alfred a survécu grâce à des conditions de détention plus favorables liées à son statut d'infirmier et à sa solide constitution de sportif de haut niveau.
    Il « quitte enfin le camp, persuadé que jamais le camp ne le quittera ». De retour en France, délesté de dizaines de kilos et « auréolé » du qualificatif ignoble de « nageur d'Auschwitz », il peine à faire surface, brisé par les mois passés dans l'enfer nazi. Pis, il est inculpé pour complicité d'homicide volontaire, accusé d'avoir frappé ses codétenus, et le titre de « déporté-résistant » lui est refusé alors qu'il s'est engagé pendant l'occupation dans un réseau de contre-propagande.
    Et le fantôme de Jacques Cardonnet évaporé à la Libération ne cesse de le hanter.
    Renouer avec sa passion lui permettra-t-il d'estomper ses peines :
    « Nager pour ne pas couler » comme l'écrit joliment Pierre Assouline qui, en brossant le portrait d'un homme pris au piège de la folie des hommes, incarne le destin tragique de millions de Juifs.

    EXTRAIT
    - En tout rescapé des camps, il restera toujours un personnage tragique.

    http://papivore.net/litterature-francophone/critique-le-nageur-pierre-assouline-gallimard/

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.