"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Vous ne trouverez pas ici le résumé de ce livre, car il est important de le découvrir sans savoir de quoi il parle. On dira simplement qu'il s'agit de l'histoire du jeune Bruno que sa curiosité va mener à une rencontre de l'autre côté d'une étrange barrière. Une de ces barrières qui séparent les hommes et qui ne devraient pas exister.
1939-45. Allemagne. Bruno est un petit garçon plein de vie qui adore son Berlin et surtout sa maison, véritable champ d'exploration. Mais voilà, son papa a été promu commandant, et toute la famille s'envole direction la Pologne...
Bouleversant. Voici l'adjectif qui me vient à l'esprit à la lecture de ce roman. L'histoire, totalement fictive mais qui s'inspire d'éléments historiques, est poignante. Narrée du point de vue d'un enfant de 9 ans les faits sont rapportés avec beaucoup de candeur, de bienveillance et de (tristes) vérités. Opter pour cette narration renforce le côté touchant de l'histoire et propose une version simplifiée des émotions (mais non moins intenses !) tout en faisant passer des messages forts (principalement le respect de la différence). J'apprécie que le héros soit du mauvais côté de la barrière, nous offrant une vision au cœur du mal. On réalise à quel point la naïveté d'un enfant peut mettre en lumière toute l'horreur du monde, tout le mal dont peuvent faire preuve les Hommes.
J'ai été happée par le récit du début à la fin, les illustrations de #OliverJeffers donnent une force In-Croy-Able au récit, elles consolident des sentiments déjà bien à vif.
La réalité des camps de concentration on la connaît, le monde entier en a conscience, et pourtant chaque récit lu me transcende. Et ce roman, catégorisé "jeunesse" malgré sa dureté, possède une force émotive que j'ai rarement rencontrée, et a réussi à m'émouvoir au plus profond de mon âme.
Un livre que j'ai découvert il y a très longtemps, j'ai vu aussi à plusieurs reprises l'adaptation ciné de ce dernier.
Ouvrage historique et devoir de mémoire, une lecture conseillé pour de jeunes lecteurs mais aussi en les accompagnant dans leurs compréhensions en particulier pour le final de ce dernier.
L'histoire est bouleversante, captivant et relate les horreurs de la guerre ainsi que la vision d'enfants dans le conflit.
"Le lieutenant Kotler hocha la tête, satisfait de la réponse. Puis il se retourna très lentement vers Shmuel, qui ne pleurait plus, mais fixait vaguement le sol, avec l'air de celui qui essaie de convaincre son âme de ne plus vivre dans son corps minuscule, mais de s'en échapper, de prendre la porte et de s'élever dans le ciel, en glissant à travers les nuages jusqu'à l'infini."
Difficile de ne pas mettre un maximum d'étoiles pour ce roman jeunesse mais utile aussi à lire pour les adultes.
Le lecteur est forcément ému devant de cette tragique histoire et pourtant si réelle. Les camps de concentration y sont vus par les yeux de Bruno, un jeune garçon de 9 ans, dont le père vient d'être nommé commandant du camp d'Auschwitz.
Bruno qui dans toute son innocence ne perçoit le drame qui se déroule de l'autre côté de la barrière, à quelques mètres de leur maison. Même l'usage de certains mots sont présentés avec la filtre de l'enfance comme "foureur" ou "Hoche Vite".
Une histoire captivante sur une amitié improbable, avec un dénouement totalement inattendu, qui n'en accroît pas moins l'impression d'avoir lu un beau livre.
1942. Bruno, neuf ans, vit dans une certaine aisance à Berlin. Un jour, sa famille est contrainte de déménager, le père ayant eu une promotion qui ne doit pas lui échapper. Les voilà donc installer à Hoche-Ville dans une maison moins grande et moins confortable. De sa chambre, Bruno aperçoit des barrières et des baraquements. Que peut-il bien y avoir là-bas ? Personne ne répond à cette interrogation. Le jeune garçon décide donc de voir par lui-même.
« Tandis qu’il réfléchissait, ses pas l’avaient rapproché du point, qui entre-temps était devenu une tache, et ne tarda pas à devenir une forme. Et, en un rien de temps, la forme devint une silhouette. Puis, à mesure qu’il progressait, Brunon s’aperçut qu’il ne s’agissait ni d’un point, ni d’une tache, ni d’une forme, ni d’une silhouette mais d’une personne.
D’un garçon, en l’occurrence. »
À hauteur d’enfant, nous plongeons dans les entrailles de l’Histoire. Celle qui est brute et qui a tué tellement d’innocents. La réalité est dure pour l’adulte ayant déjà connaissance des faits et s’y heurtant de nouveau avec ce texte. Pour l’enfant, elle est glaçante, c’est pour cela qu’il est indispensable de se faire accompagner.
Le reste, je ne peux rien en dire car il est important de le découvrir par soi-même : l’innocence d’un enfant confrontée à la folie d’un homme.
Un roman éprouvant à lire, criant de vérité mais indispensable pour la mémoire et pour nos enfants.
Il est des claques nécessaires en littérature, en voici une belle !
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/09/15/40041987.html
Dans ce roman, l'histoire des camps de concentration nazis pendant la seconde guerre mondiale est vue au travers du regard de Bruno, un enfant de 9ans plein d'innocence. Son père doit prendre le commandement du camp d'Auschwitz et toute la famille quitte Berlin pour la Pologne au grand dam de Bruno. Il ne comprend pas pourquoi il doit quitter sa belle maison et ses 3 amis pour une plus petite maison affreuse situé dans un lieu sans enfant à par ceux de l'autre coté d'une barrière qui se promènent pieds nus dans un pyjama rayé fort crasseux.
Le décalage entre l'innocence de Bruno qui ne perçoit absolument pas le drame qui se déroule sous ses yeux et l'atrocité de la vie des juifs dans le camp donne au texte une grande sensibilité qui fait tout son charme pour un sujet moult fois traité dans les livres.
Je pense que ce texte restera longtemps dans ma mémoire.
Le camp de concentration d'Auschwitz observé à travers un grillage par un enfant grâce à son amitié naissante avec un petit garçon en pyjama rayé. Nous en devinons l'horreur parce que nous la connaissons. Mais la vision de cet enfant est teintée d'innocence, sa croyance en un monde adulte juste et incapable de cruauté l'empêche d'imaginer jusqu'à l'impensable.
Ce récit poignant témoigne remarquablement de cette période effroyable. Son approche du regard des enfants sur le monde adulte est intéressante. A donner à lire aux enfants mais sans oublier de le lire soi-même.
Un livre classé jeunesse... mais surtout pour adulte! En lisant ce livre, je n'ai pu m'empêcher de penser au film "La vie est belle" avec Roberto Benigni... même si l'histoire n'a rien à voir... le ton, la façon d'appréhender l'horreur des camps à travers le regard d'un enfant se ressemblent.
L'écriture est agréable, l'aventure progresse constamment, jusqu'à la dernière page et le dénouement inattendu est à la hauteur du livre. J'ai beaucoup apprécié.
Il s'agit d'un roman très émouvant et tragique, je suis bien obligée de le souligner...On suit donc Bruno, le jeune héros de 9 ans, fils d'un officier nazi haut placé que le "Fourreur" envoie commander "Hoche-Vite". Comme vous l'aurez compris, Bruno est très naïf, ce qui ne le rend que plus attachant, mais il est aussi très courageux. En effet, il choisit lui-même son destin, malgré l'influence de son père et des autres soldats nazis de son entourage.
Ce livre oppose l'innocence, la candeur de Bruno à la cruauté, la barbarie de la guerre et de la Shoah. Le héros fait en effet la connaissance de Schmuel, un drôle de garçon de son âge qui vit de l'autre côté de la barrière et avec qui il va se lier peu à peu malgré le danger d'une telle relation... Le Garçon en pyjama rayé rappelle aussi l'importance du dialogue, particulièrement parents/enfants qui permet à ceux-ci de se sentir en confiance et de répondre à leur besoin d'être écouté, besoin qui n'était pas pris en compte pour Bruno et ce manque a ainsi conduit à des pertes inestimables... Enfin, l'information, le savoir sont des thèmes qui occupent une place centrale dans le roman, en opposition à l'ignorance qui peut se révéler dans le cas présent très dangereux; l'innocence de Bruno renvoie à l'incrédulité de certains face aux rumeurs quant à des camps de concentration, durant la seconde guerre mondiale, qui découvrirent ces atrocités bien après les faits en effet. On retrouve donc la nécessité des médias qui donnent de la voix aux non-dits, primordiaux en particulier dans les régimes totalitaires car symboles de liberté d'expression.
Un magnifique roman à lire et faire lire dès 12 ans!
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Je me demande s'il est pas sorti un film je ne suis pas certaine