Le roman de Serge Joncour a inspiré le film « Revenir », au cinéma le 29 janvier
Après dix ans de silence, Franck téléphone un soir à ses parents. Curieusement, c'est un petit garçon qui décroche. Plus curieusement encore, il s'appelle Alexandre, comme son frère disparu des années auparavant. Franck décide alors de revenir dans la ferme familiale. Louise, elle, a prévu d'y passer quelques jours avec son fils. Franck et Louise, sans se confier, semblent se comprendre. « On ne refait pas sa vie, c'est juste l'ancienne sur laquelle on insiste », pense Franck en arrivant. Mais dans le silence de cet été ensoleillé et chaud, autour d'un enfant de cinq ans, « insister » finit par ressembler à la vie réinventée.
L'Amour sans le faire, c'est une histoire de la tendresse en même temps qu'un hymne à la nature, une nature sauvage, imprévisible, qui invite à changer ? et pourquoi pas à renaître.
Le roman de Serge Joncour a inspiré le film « Revenir », au cinéma le 29 janvier
Dans son 11ème roman, Serge Joncour s'inspire de sa propre expérience d'écrivain puisqu'il l'a écrit alors qu'il était en promotion pour son roman précédent, L'amour sans le faire. Aussi, dans L’écrivain national, il met en scène un écrivain en résidence d'écriture dans une petite ville du centre de la France qui va se trouver mêlé à une histoire de disparition et de trafic de bois dans une forêt proche.
Voici un roman qui alterne entre deux personnages aux prises avec leur passé, passé qui les rapproche dans un présent incertain.
Joncour signe ici un roman délicat. Toujours sur le fil, entre incertitudes, peurs et désirs effleurés, les émotions de ces deux personnages s'appellent et se répondent au travers de leurs gestes, leurs silences, leurs regards.
Un roman comme on en trouve peu et qui mérite d'être lu.
Franck a perdu son frère dans une accident tragique. Après 10 ans de silence, il tente de revenir dans sa famille abîmée par le deuil et la séparation. Il va y rencontrer Alexandre et sa mère. Cet enfant solaire, illumine une famille qui avait perdu la joie de vivre.
Ce livre est un roman d'espoir et une ode à la nature.
Louise souhaitait un homme juste pour l’étreinte, une aventure sans nuit et sans lendemain. Malheureusement, il naîtra un enfant : Alexandre.
Franck après la mort de son frère Alexandre et la séparation de sa femme Héléna décide après dix ans de silence de téléphoner à ses parents. Curieusement un enfant de 6 ans répond au téléphone et se présente avec le même prénom que son frère décédé.
Franck décide alors de revenir dans la ferme familiale.
Louise va alors rencontrer Franck au cours de sa visite.
La rencontre va bouleverser ces deux êtres abîmés par la vie.
Serge Joncour écrit une histoire aux souvenirs nostalgiques avec une atmosphère pesante sur des états d’âme. Puis il redonne de la vigueur à l’histoire avec un espoir imprévisible où l’amour sans le faire nous délivre un message dont le pouvoir de s’aimer, c’est peut-être plus fort que de s’aimer vraiment.
Pas un coup de cœur mais de beaux passages écrits avec justesse.
« Ici ça ressemble au Montana » mais c’est pourtant à la frontière entre le Lot et la Corrèze, avec des causses arides, des rivières encaissées et des fermes isolées.
Ils se connaissent à peine, de vue un peu, de famille surtout. Et ce roman est l’histoire de leur rencontre.
Franck vient de là, des Bertranges, il y a laissé ses parents paysans et son frère Alexandre, la nouvelle génération d’agriculteurs, pour devenir caméraman, sa passion. Mais son frère est mort en se noyant et l’exploitation est maintenant à l’abandon. Alors quand il revient, après 10 ans de brouille sans le moindre contact, il ne sait pas à quoi s’attendre dans cette ferme d’un autre temps.
Louise aussi est née dans la région et c’est avec Alexandre qu’elle vivait à la ferme quand est survenu l’accident. Après avoir quitté la région, elle a eu un fils il y a 5 ans dont elle ne voulait pas, et c’est naturellement qu’elle l’a appelé Alexandre et qu’elle l’a confié à ses beaux parents déchirés par la douleur.
C’est ici qu’ils se croisent, aux Bertranges, presque pour la première fois, Franck, Louise et le petit Alexandre, tandis que les parents sont partis en cure en Bretagne.
Un superbe roman qui respire le vécu et l’authenticité et qui raconte la vie rurale héritée de ses traditions, l’attachement à la terre et la proximité avec la nature.
Une histoire de rupture également, de rejet de cet ancrage à une vie d’un autre temps, de reniement d’un destin rural déjà tracé.
Mais c’est avant tout un roman d’amour, dans lequel se nouent des liens profonds, initiés des valeurs et des origines communes, une découverte de l’âme sœur. Un « amour tout entier » qui va au-delà du coup de foudre, de l’attirance, comme une évidence, comme s’il avait toujours été là, au fond de ces deux êtres que tout a séparés.
C’est puissant, émouvant et l’on voudrait que ce soit si simple, de faire cette rencontre de son double, parce qu’il ne peut en être autrement.
Serge Joncour emploie une langue colorée et tellement vivante qu’elle met en éveil tous nos sens pour nous immerger dans cette nature qu’il connaît si bien. Je me suis régalée à lire ces phrases sans fin, avec l’envie que cela ne s’arrête jamais, tant j’étais subjuguée par la puissance de ses mots.
Je crois qu’avec les romans de Cormac Mc Carthy, ceux de Serge Joncour sont ceux que j’ai le plus de mal à quitter et que je referme avec déchirement.
Alors j’attends le prochain, avec toujours la même émotion.
Alors pas.du tout mon style de lecture mais il faut bien se diversifier..
L'histoire de deux écorchés de la vie liés par la même souffrance et par un être si innocent..
Les personnages sont bien décrits vivants bien réels
Qui ne se posent jamais de questions sur le thème si complexe des relations humaines? Voilà un livre très bien rédigé avec un rythme rapide et soutenu, qui nous fait plonger dans des relations humaines si complexes si difficiles et si attachantes
Bravo a l'auteur qui sait nous prendre par la main pour le récit de l'histoire de ces deux personnages si complexes et si attachantes a la fois
L'amour sans le faire c'est une histoire d'amour. L'amour sans le faire entre Franck et Louise, l'amour sans le dire entre Franck et ses parents, Louise et ses ex-beaux parents, Louise et son fils Alexandre. C'est tendre et pudique. Les personnages sont simples, jamais dans l'excès, toujours dans la justesse. L'atmosphère est feutrée et on navigue entre mélancolie et espoir pour le futur à venir sans pour autant ni parler du passé, ni du futur.
Franck est un homme qui a quitté la ferme familiale il y a déjà bien longtemps, n'a plus revu ni donné de nouvelles à ses parents après la mort de son frère Alexandre. Il a parcouru le monde avec sa caméra et a vécu une histoire d'amour avec Hélèna qui n'a pas vraiment fonctionné. Il revient sur sa terre natale en quête de sens mais surtout en quête de lui même.
Louise est une jeune femme qui a vécu une grande histoire d'amour avec Alexandre, elle a vécu avec lui dans la ferme de ses parents. Et puis à la mort d'Alexandre elle quitte cet endroit pour essayer de vivre sa propre vie sans jamais l'oublier. Au point que quelques années plus tard elle tombe enceinte d'un homme dont elle n'est pas amoureuse et lui donne le prénom de son premier amour. Sachant comment s'en occupé avec un emploi précaire dans une usine fantôme, elle le confie à ses ex beaux-parents.
Alexandre c'est à la fois le premier amour de Louise mais il n'est plus là et le fils de Louise. Un petit garçon drôle et curieux, débordant d'énergie.
L'amour sans le faire c'est une histoire de retour aux sources vers la campagne à la fois pour Franck mais aussi pour Louise qui vont se retrouver par hasard dans la ferme familiale. C'est aussi un retour vers le passé. Franck essaie d'effacer un conflit entre lui et son père. C'est un retour vers la famille.
Les silences et les non-dits sont ce qui lie ces personnages. On ne parle pas du décès d'Alexandre, on ne parle pas du père d'Alexandre (le fils de Louise), on ne parle pas de la relation conflictuelle entre Franck et son père, on ne parle pas des problèmes de santé du père qui n'arrive pas plus a suivre les exigences que demandent l'entretien d'une ferme. Par contre on ressent tout au long de ce roman que l'amour est bien présent entre tous ces personnages.
L'écriture est simple et belle. Serge Joncour décrit parfaitement ce que peut être l'amour. D'ailleurs je vous propose mes deux extraits préférés qui parlent d'amour entre différents personnages. Tout d'abord l'amour entre Louise et Alexandre puis entre Franck et Hélèna.
"Aimer, ce serait de nouveau s'exposer à la peur, la peur d'être dépossédée une seconde fois. Cet homme qu'elle aimait avant, il lui servait de repère et de raison d'être. Dans l'amour il y a bien plus que la personne qu'on aime, il y a cette part de soi-même qu'elle nous renvoie, cette haute idée que l'autre se fait de nous et qui nous porte. D'autant que cet homme-là, il l'avait accueillie dans son univers, il lui apportait tout, une vie, un décor, une famille, un équilibre. Cet homme-là c'était tout un monde. Sans qu'elle s'en rende compte il dessinait les contours de son existence. C'est toujours dangereux de miser son destin sur un homme. C'est si fragile, un homme."
"Ce qui les retenait, c'était cette totale habitude qu'ils avaient l'un de l'autre, à force de rester ensemble on ne tient plus à l'autre, mais on tient par l'autre, et là, c'est beaucoup plus délicat, ça demande une énergie folle de se déprendre, ou de la haine pure, à moins de miser sur l'événement d'une nouvelle rencontre, celle qui redonne la folie de recommencer à zéro."
Puissant, de haute voltige, « L’amour sans le faire » de Serge Joncour est un beau livre dont il faut prendre soin. L’écriture est flamboyance, cahier du jour, majuscule à apprendre par cœur. D’une grande attention pour le lecteur, chaque phrase, mot, virgule, point est essence. On aime cette saveur littéraire hors pair. Se sentir en fusion verbale et prendre à pleines brassées ce langage d’orfèvre. L’histoire en est plus intense et intime. Deux protagonistes dans cette piste aux étoiles vont encenser les pages. Franck et Louise, deux êtres égarés dans les affres de la vie et les doutes existentialistes. Franck a quitté sa famille brutalement, trop. Refusant l’adage d’un terroir, refoulant du pied les semences d’une terre appauvrie, malade et inquiet, en recherche de sens et de quiétude. Il est journaliste et va grâce à sa caméra qui est un levier formidable, filmer chaque instant, retenir ce qu’il n’a pas et s’accorder une chance de repli, pas de côté nourricier. Ce lâcher-prise salvateur va être un levier extraordinaire pour Franck. « Ne pas arriver à dire les choses c’est peut-être la forme la plus édulcorée de la sincérité, ne pas arriver à se parler c’est une façon de retenir les mots à soi, de les penser à un tel point qu’on arrive même plus à s’en détacher, de la sincérité à l’état brut. » « Ce que Franck disait de sa famille, quand on lui posait la question c’est qu’ils s’étaient fâchés. Tout le monde en porte en soi des êtres comme ça. » Comment ne pas rendre grâce à cette teneur qui ne lâche jamais la main de l’histoire. Cette lecture est une rencontre. Franck va revenir. Un petit bout, du même prénom que son frère Alexandre décédé trop tôt, trop jeune, va devenir un véritable souffle vivifiant pour Franck. Que fait-il chez ses parents ? Qui est ce petit garçon ? Louise est sa maman. Epouse d’Alexandre, elle a confié ce petit à ses beaux-parents. Alexandre a un papa dont il ignore tout. Louise cache son enfant chez ses beaux-parents, refusant le relationnel avec le géniteur, faux-compagnon des hasards et de l’éphémère des amours vaines, harceleur, violent, jaloux. Louise se sauve. Paumée, en perte d’emploi prévisible, sans argent ou très peu. Elle arrive chez ses beaux-parents. L’ampleur émotionnelle est vive. Les sentiments des gerbes de blé. Tout est délicatesse dans le jeu subtil et raffiné de Serge Joncour. « Avant de se coucher le père jetait chaque fois un œil aux champs, manière de border la terre, confiant que la nuit agisse jusqu’à la rosée…. La seule chose qu’il avait à vérifier, c’était que la voiture soit bien fermée. Il continuait tout de même de faire son tour jusque derrière les bâtiments, là où l’horizon s’ouvre en grand. » Plus que tout « L’amour sans le faire » est l’hédonisme approuvé. Une gestuelle qui pressent le beau en devenir. C’est un livre glorieux, altruiste, naturaliste, profondément vivant, dont les courbes sont à l’instar de ce que Serge Joncour ressent de plus vif et de plus sincère. C’est un hymne au relationnel qui accorde la gloire au passage de l’instant à retenir. Ce récit est un baume au cœur. Un étendard pour la terre-mère, un plaidoyer pour les envolées des fragilités, des doutes et des pudeurs. Lisez ce livre, offrez -le. Ensuite allez au cinéma regarder « Revenir » et dites-vous que le Carpe Diem est pour tous et peut-être verrez-vous Franck en train de filmer!!Publié par les Editions Flammarion , en Poche J’ai Lu .
Bonjour,merci à Lecteurs.com de m'avoir fait découvrir cet auteur et ce roman,que j'ai apprécié.Il réunit 2 personnages,enfermés dans leurs souvenirs,Ce livre mêle émotions,sentiments,dans un décor très bien décrit..
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