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Le même fait divers a inspiré L'Amante anglaise et Les Viaducs de la Seine-et-Oise. Au départ il s'agit du même coup de dés : même crime, mêmes personnages, même lieu. Voici donc, entre beaucoup d'autres possibles, une seconde approche - cette fois sous la forme d'un récit - de la même énigme.
Quel livre prenant, terrible, atypique, choral (le journaliste Robert Lamy, le mari Pierre Lannes, la femme Claire Lannes, et en pointillé celui d'Alfonso). Il est tiré d'un fait divers réel : l'assassinat et le démembrement d'une femme de forte corpulence dont les membres sont retrouvés dans différents trains. Or, tous ces trains passent à un moment à Viorne, où vivent les protagonistes. On pourrait s'attendre à une enquête policière, le pourquoi un des protagonistes a tué mais non. Ce n'est rien de tout cela.
Nous avons des réponses et non pas une seule, au détour des 3 versions qui mélange 4 versions. C'est délirant à froid, stupéfiant. Les discours sont ciselés avec une spontanéité qui détonne à la fois (c'est sûrement beaucoup de travail de la part de Marguerite DURAS).
Cette histoire fait aussi écho au Ravissement de Lol V. Stein et à l'Amant. D'ailleurs, le titre "l'amante anglaise" est une déformation attribuée par autrui à Claire pour désigner la "menthe anglaise" et qui devrait s'écrire "l'amant en glaise" (cf. p. 124 et Claire dit "l'amante anglaise").
Claire m'a particulièrement touchée et m'a rappelée que Duras aussi à vécu le bonheur-drame d'aimer très jeune et d'être rejetée d'une certaine façon avec l'Amant-L'agent de Cahors : "Quand on pense à ce que c'était avec l'agent de Cahors, on peut dire : rien n'existe à côté. Mais c'est faux. Je n'ai jamais été séparée du bonheur de Cahors, il a débordé sur toute ma vie" (p. 159). Et comme l'Amant qui l'appellera une fois dans sa vie plus tard, à Paris, Claire revoir 1 fois l'agent de Cahors à Paris pour que tout soit enfin bien finit (sic).
La vérité, si tant est qu'il y en ait une, est sûrement celle évoqué à la page 129 par... l'écrivain !
Pierre Lannes est une ordure à mes yeux, peut-être pas aux yeux d'autres lecteurs : il tombe amoureux de Claire parce qu'il a envie de coucher avec elle (p.94). Il dit qu'elle n'est pas folle et ne cesse de démontrer qu'elle l'est avec une mesquinerie et une méchanceté terrible, il la traite comme un chien à qui on ne parle même pas tellement il considère qu'elle est bête, il la punie (lui fait apprendre des livres de géographie comme on nous ferait apprendre l'annuaire téléphonique ; il l'envoie dans le jardin comme on envoie un enfant au coin...).
Claire finira pas en dire : "J'étais pire qu'un égout avant le crime" (p. 190)
J'ai une interrogation en aparté : l'assassinée, peu avant son meurtre, avait relevée ses cheveux et elle avait probablement un suçon dans le cou. C'est ce qui déclenche le crime semble-t-il. Qui a couché avec elle pour que le drame s'enclenche ? Pierre Lannes pour faire déboulonner Claire ?
Jeu de mots évident : Robert Lamy-L'ami / Pierre Lannes - L'âne / etc.
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