Les pépites "Young adult" du moment, à découvrir sans tarder !
Anthéa sent si souvent qu'il faudrait fuir. Fuir les manoeuvres des garçons que sa beauté fascine. Fuir les humiliations de l'école, la violence des adultes. Et ce couple de Blancs qui veut l'emmener avec elle en France, si loin du Cameroun... sont-ils vraiment la chance qu'imaginent ses parents ? En vérité, Anthéa ne demandait rien d'autre que vivre chez elle, dans son pays. Travailler la terre, conter aux enfants les histoires de son village, rire avec Diane du monde des adultes. Quand l'étau se resserre, il ne lui reste plus pour l'aider à survivre - et à se battre - qu'une ombre familière dans ses rêves. Et le souvenir d'un garçon qui l'aimait.
Les pépites "Young adult" du moment, à découvrir sans tarder !
Un livre poignant, remuant, dérangeant.
Vous l'aurez compris, voici une nouvelle histoire dont on ne ressort pas indemne et pour cause, on s'identifie complètement au personnage d'Anthéa dont on partage les préoccupations et les interrogations.
Mais qui est cette Anthéa?
Il s'agit d'une jeune et jolie camerounaise qui déserte l'école le mardi, jour de marché, pour assister sa mère et contribuer ainsi au travail de la famille. C'est là qu'elle va rencontrer Christine, une française qui vit pour quelques temps au Cameroun avec son mari et ses enfants. Lorsque l'heure de leur retour en France aura sonné, ils vont naturellement proposer à la famille d'Anthéa de l'emmener avec eux afin qu'elle trouve sa place en France pour par la suite être en mesure d'aider sa famille.
Mais les intentions de ce couple aisé sont-elles aussi honnêtes qu'elles y paraissent? Anthéa trouvera-t-elle sa place? La France est-elle le "remède" à la "misère" camerounaise?
Ce roman nous interroge et nous touche. J'en suis personnellement ressortie bouleversée tant l'écriture de Philippe Arnaud a gommé les frontières de la fiction me transportant dans le quotidien d'Anthea et me forçant à ouvrir les yeux sur ce qu'est réellement la misère humaine.
J'en conseille vivement la lecture.
un livre très intéressant j 'adore l histoire est prenante un très bon livre il ma beaucoup plu, une histoire tres touchante de cette fille partie en France et sa vie qui n 'ai pas meilleur
Moi j'ai moins été séduite que mes collègues. Le thème est très intéressant évidemment et mérite de figurer dans les programmes de nos jeunes ou moins jeunes lecteurs mais j'ai trouvé l'écriture lourde et nébuleuse pour le public visé. La narration est difficile à suivre, les changements de style souvent trop entremêlés pour servir l'intrigue.
Et puis, je n'ai pas aimé qu'on s'acharne à montrer Anthéa comme une ravissante idiote un peu rêveuse.
Anthéa, belle petite fille Camerounaise, gaie, pleine de vie, et grande conteuse d’histoires aux enfants de son village, aide ses parents, et seconde sa mère du mieux qu’elle peut au marché. Anthea n’est pas très scolaire et fait ce qu’elle peut à l’école. Mais cette enfant aime sa vie en Afrique et partage tant de moments agréables avec sa cousine Diane. Un jour, elle est « repérée » au marché, par un couple de blanc et leurs enfants, ils souhaitent l’aider à avoir un avenir plus certain. Ils proposent à ses parents de prendre soin d’elle en France et l’aider à lui assurer une scolarité plus adaptée et un avenir plus réjoui... entre promesse d une vie meilleure en France, pays tant convoité, et l’envie d’aider financièrement ses parents, Anthéa plonge dans une situation dont elle ne mesure pas encore les conséquences...
Une lecture immersive et agréable, une écriture fluide et un récit bien amené.
Ce début de récit m’a fait voyagé, l’auteur nous emmène en Afrique, nous en sentons les odeurs, nous en entendons les chants, nous voyons ces paysages, et ces coutumes, à l’heure Camerounaise. Anthéa, m’a tout d’abord touché, par son attitude innocente, et sa bonne volonté mise à dure épreuve. J’ai eu ensuite mal, si mal pour elle... Je ne suis pas restée indifférente à sa cousine Diane, à leur grande complicité, et à sa répartie qui m’a fait sourire.
Philippe Arnaud nous livre un roman qui interroge, qui questionne, en tous les cas qui ne laisse pas indifférent, un thème encore d’actualité, malheureusement...
Une lecture que je conseille vivement !
Un roman jeunesse qui est un hymne à la liberté et à la lutte contre les préjugés raciaux.
« Etudie, ma fille. Je veux que tu puisses vivre sans avoir besoin d’un mari. Que tu sois libre ». Cette déclaration d’un papa camerounais à sa fille de huit ans parait aller à l’encontre de la culture du pays.
Anthéa a huit ans lorsque l’on fait sa connaissance. Aux yeux des gens, elle est douce, tranquille, sérieuse, le contraire de sa cousine Diane. A mes yeux, je rajouterais docile et un peu effacée. Elle va à l’école, sauf le mardi. C’est jour de marché et elle doit aider sa maman à vendre les fruits et légumes. De ce fait, elle accumule du retard scolaire. C’est l’aînée de la famille, elle s’occupe de ses petits frères, c’est ainsi dans la tradition camerounaise. Anthéa n’aime pas l’école, mais elle chérit sa culture, sa famille, sa liberté, même si tout n’est pas toujours rose autour d’elle. Et puis, elle grandit, elle embellit, son corps change. Fini le temps de l’insouciance. Le 23 avril 2010, c’est le jour où tout change pour elle. Elle a 12 ans et son père lui annonce qu’elle va partir en France vivre chez un couple de blancs, des français. Ses parents l’aiment de tout cœur, mais leur situation financière a eu raison de leur amour. Comme beaucoup d’africains, ils pensent qu’en France, c’est l’eldorado. Leur fille pourra y poursuivre ses études, apprendre un métier, et les aider financièrement. Et puis, ils connaissent le couple avec qui Anthéa va repartir. Le mari et sa femme sont arrivés il y a deux ans, pour une mission professionnelle. La femme est une cliente régulière du marché, elle achète les fruits et légumes de la maman et prend parfois le temps de discuter un peu. Ils ont deux enfants, un garçon à peine plus jeune qu’Anthéa, et une petite fille. C’est une famille perçue comme modèle, idéale et en plus, aisée de surcroît. Autour d’elle, Anthéa fait des envieux. Car aux yeux de tous, la France est le but ultime, le rêve de tout africain. Mais voilà, le rêve va tourner au cauchemar. Déjà, pour Anthéa, il lui faut s’habituer à une nouvelle culture, un nouvel environnement. L’insolence des ados envers leurs professeurs et leurs parents, elle n’y est pas habituée. Et puis surtout, le changement de comportement des adultes chez qui elle loge. Eux qui paraissaient si calmes et bienveillants au Cameroun changent radicalement d’attitude, face au rythme effréné de la vie parisienne, au stress engendré par leurs problèmes de couple que leur séjour au Cameroun n’a pas réglé, mais surtout face à certains préjugés tenaces. Des siècles après l’abolition de l’esclavage, certains persistent encore dans cette idée de race inférieure, d’humains destinés servilement à l’accomplissement des tâches domestiques… Car c’est ce que va vivre Anthéa, un état de servitude.
"- « Esclavage ? »
- Le mot te choque ? Tu as perçu un salaire pour ce que tu as fait chez eux ? Privée de liberté, de papiers, mise à leur service jour et nuit. Tu appellerais ça comment ?
- Il y en a d’autres alors…des cas comme moi ?
- Oui. Sans doute beaucoup, et ça n’intéresse pas grand monde. On est dans le pays des Droits de l’Homme, circulez, y’a rien à voir."
Il est grand temps d’abolir dans les esprits récalcitrants ce lieu commun : Noir = esclave...UN AFRICAIN NE NAIT PAS POUR ETRE ESCLAVE !!! L’apartheid, la traite des noirs, l’esclavage, c’est terminé !
La douce Anthéa, effacée, qui ose à peine se rebeller. En France, ce n’est pas la liberté qu’elle a trouvé, mais la captivité. Seule, noire, étrangère… c’est une proie, une proie facile, « la proie », comme d’autres l’ont été avant elle et le seront après elle. La couverture, que je trouve superbe, met en valeur cette jeune fille africaine qui rêve d’évasion, de son pays natale, de sa montagne, des siens. Elle n’aura d’autres choix que de puiser dans ses ressources pour apprendre à s’affirmer et à ne pas laisser les autres la soumettre comme une moins que rien. Elle va se battre pour retrouver sa liberté, on assiste à l’évolution de sa personnalité qui fera d’elle une femme décidée.
Après avoir terminé le récit, j’ai relu le prologue, où il est question d’une fourmi traquée par un enfant, qu’Anthéa observe à 4 ans et qu’elle espère vivante. Une fourmi qui lui servira de fil conducteur entre le Cameroun et la France. Cette anecdote prend tout son sens une fois le roman achevé. Car cette fourmi, c’est Anthéa…
C’est un roman jeunesse qui peut être exploité avec des ados sur plusieurs points (là, c’est la doc qui parle) : la France vue par les étrangers, ce « pays où l’argent pousse sur les arbres » ; puis ce qu’elle est dans la réalité, comment les élèves, qui y vivent, la perçoivent. Des discussions sur la culture africaine, la tolérance, l’acceptation de l’autre et surtout de l’étranger peuvent aussi être menées.
Comment amener les ados à la lecture de ce livre ? Une playlist aux styles divers et variés (jazz, rock, soul…) accompagne chaque partie du roman. Des sons connus, tel « Think » d’Aretha Franklin, et moins connus, au rythme africain qui réjouira les classes multiculturelles. Quand la musique sert de passerelle à la lecture… Quant à moi, j’ai découvert une petite merveille, « Say yes », d’Iyeoka, une jolie ballade amoureuse qui colle parfaitement à l’esprit de la dernière partie du roman.
A partir de 14-15 ans, et pour les adultes aussi bien sûr!
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