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L'analyse de l'espace bâti montre que l'architecture rurale, limitée pour l'essentiel à la construction, et la nature n'ont jamais été en conflit. L'architecture est née de la création de l'homme ; elle utilise les matériaux fournis par la nature. Celle-ci, domptée par lui, est depuis bien longtemps déjà modelée à des fins utilitaires. Elles n'ont jamais été affrontées car elles servent un même dominateur. L'espace rural est donc un tissu de bâtiments à usage individuel dont la maille varie en fonction de la diversité des paysages. Celle-ci a généralement au moins deux causes : l'une géologique qu'il ne saurait être question de développer ici, tant l'évidence est frappante et, l'autre humaine ; car de tout temps, l'homme, poussé par les nécessités de survie ou par des besoins de domination, a conquis les terres vierges ; ensuite, il les a exploitées et la nature s'est trouvée liée à l'homme pour le meilleur et pour le pire. La conséquence en est cette extrême variété des villages ou des maisons isolées parsemés dans la campagne. Mais dans l'économie traditionnelle, l'homme n'opère que par nécessité : c'est par besoin qu'il défriche, c'est par besoin qu'il cultive, c'est aussi par besoin qu'il construit. La maison donc, ne sera pas plus importante qu'il n'est nécessaire pour assurer sa survie car n'oublions pas que l'habitation traditionnelle est d'abord un outil de travail. Viennent ensuite et seulement ensuite les décors et agencements qui modifient l'espace en intégrant la maison dans celui-ci. Certes, l'intégration est facilitée par l'emploi de matériaux pris surplace comme elle l'est aussi par l'implantation ; les sites d'édification sont choisis afin de minimiser le travail humain et d'obtenir le maximum d'efficacité. Ainsi donc il existe une harmonie de l'espace bâti avec le pays car les maisons de jadis étaient édifiées sinon par l'utilisateur lui-même du moins par des artisans de village pour des gens de village. L'harmonisation entre le bâti et le pays provient du caractère vernaculaire de la construction traditionnelle puisque les matériaux proviennent du lieu même de l'édification. Cette construction est donc l'expression d'un savoir-faire local qui décide des formes, des implantations et du choix des matériaux. Ce savoir est malgré tout soumis à l'importance de l'ouverture de la province, de la contrée ou du village vers l'extérieur : plus les échanges sont nombreux et plus les techniques se répandent et se banalisent ; un caractère universel apparaît. Toutefois, cette banalisation n'exclut pas la composition architecturale, aussi fruste, aussi rustique soit-elle ! Celle-ci reste soumise à deux facteurs essentiels. agencement et imbrication des volumes simples tels que le cube ou le parallélépipède entre eux d'une part, et la liberté d'autre part dans la composition ; la dominante en est la désinvolture dans la réalisation car l'expression adoptée dans la construction varie suivant le mode d'occupation des lieux...
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