Un parfum de rentrée littéraire flotte sur vos dernières pépites !
«Tu veux être libre ? Alors sois libre. Tu veux danser ? Alors danse ! Tu veux être une épouse, alors sois-le. Ce n'est pas une honte. Mais tout ça n'est pas possible à la fois. Tout avoir, c'est comme ne rien avoir.»Géorgie, 1917. Fille d'un chocolatier de génie, Stasia rêve de devenir danseuse étoile à Paris. Son père aurait voulu qu'elle épouse un brillant officier, Simon Iachi. Alors que Stasia est sur le point de renoncer à ses aspirations, la révolution bolchevique se propage...Allemagne, 2006. Brilka, l'arrière-petite-fille de Stasia, a fugué. Partant à sa recherche, sa tante entreprend d'écrire l'incroyable histoire de leur famille. En révélant les destins tragiques des Iachi, elle libérera peut-être la jeune Brilka de la malédiction qui semble peser sur eux depuis plus d'un siècle...
Un parfum de rentrée littéraire flotte sur vos dernières pépites !
Imaginez une malédiction. Liée à un chocolat chaud. Un livre qui traverse les années et les époques. Une saga familiale qui nous amène en Géorgie, en Russie, à Londres et à Berlin de l’année 1900 jusqu’aux années 2000.
Voilà à quoi il faut vous préparer avec ce pavé de plus de 1000 pages.
Tout commence en Géorgie lorsque le père de Stasia Iachi met au point une recette d’un chocolat chaud, exquis. La voie d’un succès assuré pour son entreprise familiale. Sa fille chérie, Stasia donc, rêve de danse mais rencontre un officier qui va emporter ses rêves de Paris, pour une vie de femme mariée.
La Révolution russe éclate et les malheurs vont s’attacher à travers les années à la famille Iachi à l’image des tournants de l’histoire.
Ce roman, chaudement recommandé, est très réussi.
Les membres de la famille Iachi sont très bien construits, fouillés. Aucun n’est manichéen ou monolithique. On les comprend, on les aime, au fil des pages, avant de leur en vouloir, ou de les détester.
Ils sont mis en avant puis passent en arrière plan quand la nouvelle génération entre en jeu. Pourtant, le poids des secrets et des trahisons est toujours présent, empoisonnant l’existence des enfants.
C’est aussi toute l’histoire du vingtième siècle qui défile. L’autrice le fait, parfois, de façon succincte, en évoquant des anecdotes. Cela m’a, d’ailleurs, un peu gênée au début de ma lecture où j’aurais aimé plus d’immersion dans la réalité de l’époque. Mais disons qu’il s’agit là d’un détail.
Car l’intérêt du lecteur est intact, page après page, Iachi après Iachi.
Un roman qui mérite toutes les chroniques enthousiastes qu’il a reçu. Comme vous l’aurez compris, je rejoins la cohorte des lecteurs qui vont recommander ce roman.
L'histoire familiale de la famille Iachi vivant en Géorgie à Tbilissi.
En 1917 on commence par l'arrière-arrière grand-père Ketevan, fabriquant de chocolat illustre. Pas n'importe chocolat, un chocolat chaud merveilleux qui attire par ses effluves enivrants , mais chut..il aurait un pouvoir.
Au fil du temps nous allons suivre les vies de Stasia Christine, Kostia, Kitty, Hélène, Daria, Niza et enfin les débuts dans ce monde de Brilka dans les années 2000. Chaque personnage est attachant . Les événements historiques et mondiaux ( et ils sont nombreux) s'imbriquent magnifiquement dans cette épopée. La réalité politique, sociale et humaine est parfaitement décrite, la révolution bolchevique l'union soviétique et son emprise, la RDA, la dictature, la corruption et bien évidemment la vie quotidienne du peuple pour survivre , ses racines. Chaque chapitre commence par une citation de poète, écrivain, homme politique, chansons et slogans de l'époque.
Un très grand roman.
Voici une très riche saga familiale qui prend ses racines en Géorgie, lors de la première guerre mondiale et de la révolution bolchévique. À la lecture du Livre I, nous faisons la connaissance d’Anastasia (Stasia) et de ses trois soeurs. Leur père est un chocolatier réputé (et aisé …) dans un pays en mutation. Stasia héritera de ce dernier (secret bien gardé !) une divine recette d’un chocolat chaud – qu’il ne faut surtout pas consommer régulièrement – sous peine de voir ce nectar se transformer en poison mortel ! Son mariage avec le militaire Simon Iachi sera hélas la grande déception de sa vie … Envolés en fumée, ses rêves de femme indépendante et de danseuse étoile …
Nous sommes en Allemagne, en 2006. C’est Niza (la principale protagoniste du Livre VII) qui est la narratrice de ce récit. Elle s’adresse tout particulièrement à sa nièce Brilka, la fille de sa soeur disparue (Daria, héroïne du Livre VI)
Chaque « Livre » représente une des « Vies » de cette extraordinaire saga : le Livre I est consacré à Stasia. Le Livre II à sa soeur : Christine. Le Livre III au fils de Stasia : Kostia. Le Livre IV à la fille de Stasia et soeur de Kostia : Kitty. Le Livre V à Elene la fille de Kostia et petite fille de Stasia. Le Livre VI à Daria, la soeur de la narratrice. Et enfin le Livre VII à Niza, la narratrice en personne. C’est d’ailleurs Niza qui devra rechercher l’adolescente fugueuse qui aurait fui à Vienne : sa nièce Brilka, pour qui reste tout reste à écrire dans le Livre VIII … En lui souhaitant une vie moins dramatique que celles de ses ancêtres …
À travers plus d’un siècle d’intrigues romanesques et politiques, Nino Haratischwili relate les évènements historiques les plus marquants de son pays et de la Russie, de la chute de la famille Tsariste à la naissance de la rouge Union Soviétique. Une très longue odyssée qui se dévore avec plaisir, les qualités de conteuse de l’auteure se révélant incontestablement être au top niveau ! Énorme coup de coeur, cela va de soi !
Tout d'abord ne soyez pas effrayé par l'épaisseur de ce livre, croyez moi, il fallait bien ces centaines de pages pour évoquer ces six générations et toutes ces vies qui précèdent celle de Brilka. Et puis le voyage est tellement beau et intense, qu'il emporte et nous fait oublier le volume de ce roman.
La huitième vie est une puissante saga familiale qui mêle petite et grande histoire. Ce roman nous embarque à travers des époques et des lieux riches en évènements. Les destins s'enchainent, les tragédies se répètent.
Au commencement il y a la fuite de Brilka laquelle profite d'un voyage de classe à Amsterdam pour « passer à l’Ouest ». Elle ne veut pas retourner en Géorgie. Elle veut se rendre à Vienne. Bien qu'elle ne le sache pas encore, cette destination n'est pas anodine. D'autres femmes de sa lignée avant elle ont voulu s'y installer. Certaines y sont parvenues, d'autres pas. Vient alors le temps de narrer à cette jeune fille son histoire familiale. Niza s'y colle. Après une année à ressembler les pièces, à reconstituer le passé, à se remémorer, elle écrit à et pour Brilka. Elle va lui raconter la vie de ses aïeux.
Retour en 1917, en Géorgie sous les effluves d'un délicieux chocolat chaud. Le père de Stasia, un chocolatier de génie, lui en confie la recette secrète tout en la prévenant de son pouvoir maléfique. C'est agrémenté de ce doux fumet chocolaté que défile la vie de Stasia, Christine, Kostia, Kitty, Elene, Daria, Niza et Brilka (dont le chapitre reste à écrire). Cette douceur aux vertus réconfortantes permet à la descendance de cet homme, l'instant d'une tasse, d'oublier les tragédies et le malheur qui bercent son quotidien. Le régime politique totalitaire, la privation de liberté, l'enrôlement des hommes dans le Parti, l'exil, le rude climat, la condition des femmes, la (sur)vie de famille, tout est évoqué y compris la chute du mur. On est complètement immergé dans ces vies. Les destins se profilent sous nos yeux, d'admirables portraits de femmes nous sont brossés. Qu'elles sont belles et résistantes ces filles, ces épouses, ces sœurs, ces artistes, ces passeuses d'espérance et de vie. C'est ébahi de tant de courage et d'amour que l'on assiste à la reconstitution de cette histoire familiale. Les regards sur les petits et grands évènements se croisent, s'entrechoquent pour finalement apporter un éclairage et un beau témoignage.
La huitième vie est un roman passeur d'histoire, qu'il appartiendra à Brilka de compléter. À l'instar du chocolat chaud de ce Maître chocolatier géorgien, ce roman est intense et envoûtant, épais et consistant, noir comme la nuit avant un violent orage. Son goût est incomparable, extatique. Un conseil, prenez le temps de le savourer à sa juste valeur.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2021/09/mon-avis-sur-la-huitieme-vie-de-nino.html
Géorgie, 1917. Stasia est l’une des filles d’un chocolatier réputé, mais faire de la pâtisserie n’a rien d’un rêve. Tout ce que la jeune femme souhaite, c’est danser et monter à Paris. Mais la révolution bolchevique se prépare rapidement, mettant de coté les espérances d’une vie de danseuse. Mariée par son père, une autre existence l’attend loin de chez elle. Allemagne, 2006. Brilka, jeune adolescente, vient de fuguer comme son arrière-grand-mère Stasia autrefois. Un siècle sépare les deux jeunes femmes mais l’histoire se répète. Sa tante entreprend d’écrire à Brilka le destin des femmes de sa famille et lui conter les prémices d’une mystérieuse malédiction.
La huitième vie, c’est 1189 pages de rêves, de passions, de rebondissements, de larmes et de joies. La huitième vie, ce sont ces fragments de l’existence qui font une histoire, l’histoire qui fait un peuple, et le peuple un amour inconditionnel pour la terre de leurs ancêtres. Dans cette superbe chronique familiale géorgienne, le lecteur découvre toutes les générations de femmes du clan Iachi, la fameuse famille sur laquelle l’intrigue sera construite. C’est une épopée, ni plus ni moins, dans laquelle les figures féminines se battent dès la sortie de leur berceau pour faire valoir leur personnalité, et très souvent leur indépendance dans une société patriarcale. Stasia, personnage que j’ai beaucoup apprécié, terriblement inspirée des personnalités tolstoïennes, n’hésite pas à voyager seule malgré un contexte politique délicat. Brilka, dans les problématiques de son temps, reproduit l’acte.
La plume de Nino Haratischwili est très typée, incroyablement belle, et reprend très souvent les caractéristiques du conte slave. Ce rythme n’est ni trop lent, ni trop rapide, permettant au lecteur d’apprécier l’intensité de chaque détail de cette intrigue. La mélancolie du grand froid résonne entre les pages, le crépitement du feu dans le silence des nuits aussi. Lire Haratischwili, c’est accéder à un degré supérieur de lecture qui prend aux tripes tout en devenant addictif. Et finalement, fermer La huitième vie c’est certes quitter la fiction, mais aussi l’histoire d’un peuple et ses racines, la montée du communisme et ses grandes migrations qui forgent un siècle.
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