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Dans les années 1960, dans les zones contrôlées par le Front national de libération du Sud-Vietnam, des Français sont intimidés, rançonnés, enlevés. Pour garantir leur sécurité, le gouvernement français établit discrètement en 1965 un contact avec le Front. Un jeu diplomatique subtil s'engage: pour le Front, c'est élargir sa reconnaissance internationale au-delà du cercle des pays de la zone communiste et des pays du tiers-monde; pour la France c'est amorcer un dialogue dont elle espère recueillir les fruits le jour, inéluctable, où un nouveau pouvoir s'installera à Saigon.
Paris s'intéresse donc à la « troisième force », mouvance, présente dans la classe politique sud-vietnamienne, dans l'émigration vietnamienne en France, mais aussi au sein du Front, qui est opposée au régime de Saigon appuyé par Washington. La France, qui conserve dans ce pays d'importants intérêts économiques et culturels, entend la soutenir pour écarter la menace d'une emprise communiste brutale.
Grâce à cette relation, la France est le seul pays au monde à entretenir des relations diplomatiques ou quasi-diplomatiques avec les trois parties vietnamiennes au conflit: Hanoi, Saigon et le GRP. L'auteur en retrace la genèse, l'évolution, les soubresauts.
30 avril 1975: à l'entrée dans Saigon des forces armées nord-vietnamiennes, le régime sudiste s'effondre. Les premiers mois de la nouvelle administration, sur lesquels l'auteur apporte un éclairage inédit, révèlent l'inconsistance du GRP et l'emprise du Nord communiste. Il y a donc lieu de s'interroger: les options de la France étaient-elles pertinentes?
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