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Depuis 1993, à la suite de l'ouverture politique provoquée par la Conférence Nationale, le Congo-Brazzaville est entraîné dans de pseudo " guerres civiles " à répétitions par la volonté exclusive des deux chefs ennemis impitoyables : Sassou et Lissouba.
Kolelas, le troisième protagoniste de cette histoire de succession sanglante, joue à l'équilibriste en s'alliant à l'un ou l'autre des dictateurs, selon les circonstances. Un dictateur ne devient pas un démocrate sans y être forcé : Sassou II a pris la relève en octobre 1997 de Sassou I dans le sang. Un Lissouba " communiste " ne devient pas non plus un démocrate de bon gré : en 30 ans, Lissouba n'a pas évolué, au contraire il s'est radicalisé dans le crime contre la population congolaise et ses porte-parole.
Pour la troisième fois en cinq ans, le pays et sa capitale, notamment, ont subi l'affrontement meurtrier des milices tribales : cocoyes, cobras, zoulous, ninjas. Les jeunes se sont entre-tués pour que les vieux chefs accaparent le pouvoir ; toute une population a été empoisonnée par les virus ethnique et régionaliste, tous les biens privés et publics détruits, pillés, excepté les intérêts pétroliers des étrangers.
Des dizaines de milliers de tués depuis 1993. Le processus démocratique doit être réenclenché au Congo-Brazzaville, sous le contrôle et avec l'appui des institutions internationales de sauvegarde de la paix et du droit des peuples à choisir librement leurs dirigeants. Cela permettra peut-être d'éviter l'horreur que l'on est en train de vivre. L'horreur c'est cette épuration éhontée des populations innocentes par 20 000 mercenaires au service d'un homme, et dans quel but ? L'horreur c'est aussi le viol des cadavres des femmes et des jeunes filles abattues avec un sadisme sans nom.
L'horreur c'est encore le dépeçage des cadavres des hommes du Pool, dont la viande est distribuée aux populations sinistrées et errantes, qui doivent la présenter comme laissez-passer pour traverser les barrages des cobras.
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