"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L’auteur appelle cette œuvre une ” anti-pièce “, une parodie où il ne voulait inscrire aucune idéologique particulière.
Mais le résultat a dépassé ses attentes, semble-t-il.
Écrite en 1950, la pièce dédramatisait les conséquences de la Seconde Guerre mondiale en mettant en avant l’absurdité de la vie et la vacuité des mots. Le drame s’est transformé en comédie burlesque. L’ironie mordante égratigne les conventions, les faux-semblants et … l’apprentissage de l’anglais avec la méthode Assimil, célèbre à l’époque.
La dérision, le non-sens, le jeu de mots conduisent le fair-play et le flegme britannique à la catastrophe. On y retrouve une touche à la Boris Vian, Alfred Jarry ou René de Obaldia…
On peut aussi rapprocher l’auteur de Samuel Beckett et de Franz Kafka. Dans La cantatrice chauve, l’aliénation passe également par l’effondrement des certitudes.
Le langage devient combat, lieu du combat et objet du combat.
Irrationalité, superficialité, clichés, redondance, logorrhée, etc., mènent à une vision ridicule d’un monde que l’on veut néanmoins justifier.
anne.vacquant.free.fr/av/
J'ai découvert Ionesco avec la pièce Rhinocéros que j'ai adooooooré et que j'ai même mis dans mes lectures de l'année. Bien qu'absurde, le message de cette pièce est incroyablement vrai ! Je m'attendais un peu à retrouver la même chose dans celle-ci... Pas du tout ! Absurde ? vous avez dit absurde ? comme c'est absurde !! Encore aujourd'hui, il est difficile de converser et de se faire comprendre car “Entre Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d'entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous comprenez... il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même...” !
Tout ça pour dire qu'il y a une chance sur dix pour que l'on soit synchro dans notre conversation ! donc 9 chances sur 10 pour qu'à l'inverse notre conversation soit vide de sens !! Pas si absurde que ça au final ... Et, à propos de la cantatrice chauve ? Elle se coiffe toujours de la même façon !
La pauvre... contrairement à elle, je ne chercherai pas davantage à comprendre cette pièce ni le titre !!! je ne veux pas y perdre pas mes cheveux !!!
DE L’ABSURDE, EN VEUX-TU EN VOILÀ
Dès les premières lignes, les premières répliques dirai-je plutôt, l’auteur insiste sur les clichés anglais – thé et tout le tintouin. La conversation entière, qui n’est pas scindée, est totalement délirante, sans queue ni tête du début à la fin (je dirai même de la fin au début tant l’histoire se répète). Les personnages sont tous plus contradictoires les uns que les autres. Quand on arrive au bout de la pièce, elle ne se termine pas vraiment, elle recommence, reprend le début, et instantanément débute à nouveau toutes les absurdités que l’on vient de lire, mais qui cette fois-ci se déroulent dans notre esprit. Quand on a lu la pièce une fois, on la sait interminable.
Une bonne pièce de théâtre qui détend totalement, où il n’est pas nécessaire de réfléchir, au même titre que les personnages qui parlent sans réfléchir.
https://lectriceassidueendevenir.wordpress.com/2016/03/30/la-cantatrice-chauve-deugene-ionesco/
Je pense que cette pièce doit être beaucoup mieux à voir qu'à lire, non pas que ça ne m'a plu, mais c'est assez perturbant comme lecture... De plus, on a tendance à ne plus lire quel personnage parle tant les situations sont absurdes et quasi illogiques.
En tout cas, ça m'a donné envie d'en lire davantage de cet auteur :)
Une cantatrice chauve qui se coiffe toujours de la même façon, est-ce possible ? Oui grâce notamment à Eugène Ionesco et son anti-pièce faisant la part belle aux situations absurdes, à l'illogique complète en finissant avec un embrouillamini de phrases ne signifiant plus rien. Heureusement qu'elle n'est pas trop longue, autrement on pourrait fortement s'ennuyer. Je lui préfère de loin les pièces de Samuel Beckett.
Anti-pièce plus drôle à voir au théâtre qu'à lire mais cependant très courte et on se perd facilement dans l'absurde de Ionesco. Recommandé pour ceux qui veulent se prendre la tête pendant... oh ! 30-40 minutes à tout casser pour les lecteurs rapides !
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