Seul survivant d'un « commando suicide » chargé par le Parti d'assurer clandestinement le transport d'une mystérieuse caisse - vide ? - jusqu'à la cité de K, un camarade combattant, ignorant des griefs dont il est accusé, rédige dans sa cellule une folle déposition adressée à un anonyme « Camarade juge d'instruction ». Au fil des pages - chaque jour, quatre copies d'examen, numérotées et tamponnées, lui sont transmises par son geôlier - et des errements absurdes de cette invraisemblable expédition sans cesse retardée par les assauts ennemis, les détours, les défaillances et les ordres contradictoires, la plaidoirie zélée - est-il un partisan loyal ? ou un formidable affabulateur ? - et sans ratures se fait de plus en plus intime.
Autobiographie en dents de scie, chronique de guerre, réquisitoire anti-autoritariste, noire comédie, allégorie de la condition humaine, méditation sur l'écriture, La Caisse est l'unique roman d'Aris Alexandrou, poète et traducteur de Tolstoï, Dostoïevski, Faulkner et Voltaire... Un classique moderne.
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