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Pour notre plaisir, pour notre bonheur, Robert Margerit nous a laissé son Journal de La Révolution, Histoire d'un roman qui nous entraîne sur le cheminement de la création.
Long monologue ou dialogue entre l'auteur et l'auteur (pourquoi pas ?), il permet de comprendre comment s'ébauche, s'esquisse, puis s'écrit un roman. Et d'en suivre et d'en vivre les difficultés, l'immensité des recherches historiques, et aussi le doute, la peur, les désirs de renoncement, et les retours dans les harnais.
On ne peut pas, en effet, ne pas penser au hard labor, à des travaux forcés qui, pour reprendre l'expression si juste de Georges-Emmanuel Clancier, ont fait de Robert Margerit "la dernière victime de la Révolution".
Il l'avait tant approchée, cette Révolution, elle le fascinait depuis si longtemps que l'esquisse ou l'ébauche du livre a été immédiate, prometteuse. Un bel arbre cachant une insoupçonnable forêt. Et ce commentaire après un an de tâtonnements : "Il n'y a rien à espérer d'un tel sujet. Je n'y reviendrai pas".
Il y est revenu, bien évidemment. Des centaines de fois sur le métier, en bon ouvrier incrédule.
Roger Kenette (Extrait de la préface à la première édition)
Nouvelle édition avec les dessins de l'auteur.
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