"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tome I : «J'aurais pu donner pour titre à ce premier volume "Les années d'apprentissage" ou "Un jeune homme d'autrefois", tant il me paraît, aujourd'hui, qu'il est désormais impossible de vivre comme nous le fîmes. C'était un temps où l'on voyageait sans réserver sa place : il suffisait de soudoyer le conducteur du wagon-lit pour qu'il vous laissât seul dans le compartiment. Un temps où l'on coupait les pages des livres, frénétiquement, où il fallait deux années avant d'obtenir une ligne de téléphone, où l'on fumait dans les cinémas, où les médecins envoyaient leur note d'honoraires en fin d'année, où des orchestres tziganes jouaient dans les brasseries des Grands Boulevards, où les rencontres étaient faciles dans un Paris qui ne se souciait de personne. Bref, un temps heureux où on n'avait inventé ni la musique baroque ni les embarras de la circulation : on prenait l'autobus en marche, et on en descendait de même, au gré du plaisir. Loin de moi de penser que les années de jeunesse sont les plus belles : elles ont le charme du fugitif, de l'irremplaçable.» Tome II : «La quarantaine : le bel âge. Finis les états d'âme juvéniles, les enthousiasmes incontrôlés et les lectures en désordre. Ce n'est pas pour autant le temps de la sagesse, plutôt celui de la plénitude, physique et intellectuelle. Néanmoins, c'est encore et toujours l'époque des voyages : de New York à la mer Noire, du Cap Nord à Lisbonne, et Rome enfin ! Ce deuxième volume porte témoignage sur une époque disparue, où le plaisir et le bonheur avaient un sens, où les préoccupations esthétiques étaient les seules. À qui s'étonnerait, je répondrai : "C'était ainsi."» Tome III : «Aucune solution de continuité entre ces feuillets et ceux qui les ont précédés. Sinon qu'au libertinage a peut-être succédé une certaine forme de bonheur, voire de sérénité. C'est qu'on est moins inquiet à l'instant de l'arrivée qu'à celui du départ. Pendant des années, on se dit : j'ai le temps. Puis : est-ce encore la peine ? Et la vie passe, dont on ne se lasse pas. Les souvenirs de villes deviennent des souvenirs d'amour. Au Londres de la jeunesse est venue se joindre Venise : deux pôles d'une existence.» Bernard Delvaille.
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