"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après avoir publié des poèmes et des contes fantastiques - La Maison dans l'oeil du chat (G. Crès, 1917) et un roman à clé, Carnaval (Albin Michel, 1923) -, celle qui fut autrefois la prometteuse « petite poyétesse » d'Apollinaire s'enfonce dans une terrible impasse : «Pas d'argent. Pas de rémission. Pas d'amis. Pas d'explication possible à leur donner qui, désormais, justifie que cet état se prolonge, du reste, et que je sois toujours empêchée de gagner normalement ma vie. Je ne suis plus un enfant qui attire la compassion et un intérêt attendri. Comme les autres, seule comme les autres, un cas entre des millions, sans autre singularité qu'un glorieux et étincelant début et une fin lamentable, complètement anonyme et obscure pour tout ce même monde qui, à 15, 16, 17 et jusqu'à 25 ans même, attendait de moi son divertissement intellectuel principal, m'accordait du génie et, en échange, me promettait une gloire sans précédent.» Dans ces années 1927-1928, hantées par l'idée du suicide, passent les figures du poète Pierre de Massot, de sa compagne Robbie Robertson - qui devient celle de Mireille Havet -, de l'écrivain anglais Mary Butts, des actrices Alice Simond et Renée Fagan, de l'Américaine Norma Crandall.
Désormais ses amantes sont plus désargentées ou plus égoïstes, les drogues dures ne la lâchent plus et les vrais amis s'éloignent. Mais l'écrivain Mireille Havet persiste à travers les seules «pages d'injures et d'infamie» de son Journal.
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