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«Ta mort et celle du Petit ont causé dans notre famille un immense tsunami. L'effet sur chacun de nous fut terrible. Ton frère a cessé d'écrire, comme si la vague avait lavé toute page d'écriture.
Elle a aussi fini par effacer la mémoire de maman. Tous les mots perdus ont reflué jusqu'à moi.
Depuis, je ramasse les gravats qui flottent à la dérive ou jonchent la grève. Avec ces débris de mots, j'essaie de trouver un peu de sens au désastre...» Il y a des histoires difficiles à raconter. Mais ce qui ne peut se dire demande parfois à s'écrire. Il m'aura fallu trente-cinq ans pour y arriver.
Un homme en détresse. Un enfant que l'on tue. Une tragédie familiale. Pour ceux qui restent la vie vient de basculer. À la douleur de la perte s'ajoute l'intrusion des médias. Le poids de la honte. Le jugement social. Le silence qui s'installe. Mais la vie d'un homme ne peut se réduire au dernier geste de son dernier jour. Il y a toute une histoire avant. Avec une écriture juste, sensible et prenante, J'écris sur vos cendres aborde les multiples questions que pose un drame humain. Une écriture qui se fait « mausolée de mots », « oeuvre de mémoire ». Un récit qui veut « consoler les morts » tout en prenant soin des vivants.
«Le deuil de ces deux vies inachevées, je ne le ferai jamais. Peut-être l'écriture n'est-elle qu'une tentative illusoire d'achèvement, alors je ne pourrai jamais cesser. Il neige et je continue de remplir le blanc. J'écris sur la neige qui neige sur leurs cendres...»
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