80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Qui aurait pu imaginer, au lendemain de la chute du mur de Berlin, qu'une guerre allait inaugurer l'ère nouvelle de l'après-guerre froide ? Qui aurait pu concevoir que cette guerre, impliquant deux pays du Moyen-Orient, l'Irak et le Kowaït, devienne une guerre mondiale et dure (au moins) quinze ans ? Qui aurait pu imaginer que la deuxième phase guerrière (mars 2003), une réussite militaire et technologique, se transforme en un fiasco diplomatico-politique et s'enlise dans une guerre civile, ethnique et religieuse, renforçant l'instabilité de la région du Golfe et créant une menace terroriste et économique majeure sur le monde ?
L'unanimité (ou presque) avec laquelle l'opinion, aujourd'hui, condamne cette deuxième guerre du Golfe, au vu de ces résultats catastrophiques avérés, la dimension passionnelle et violemment anti-américaine des réactions suscitées, ont fait oublier que rares, hormis quelques esprits lucides ou les anti-guerres systématiques, sont ceux qui avaient imaginé à l'origine un tel retournement de situation. On en a presque oublié que la première guerre du Golfe (janvier 1991) avait suscité un large consensus, en Occident et dans les pays arabes. On en a presque oublié la nature liberticide et génocidaire du régime de Saddam Hussein. On a même tendance à oublier le drame du 11 septembre 2001.
Ce livre a justement l'ambition de restituer la mémoire de ce conflit afin de mieux comprendre ses enjeux actuels. La mémoire du temps présent est extrêmement volatile et fragile. Elle est trompeuse, parce que saturée d'émotion et de passion, exposée aux actions de désinformation ou de mésinformation.
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