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"Le silence a souvent été la réponse des femmes à ce qu'elles ont vécu pendant la guerre". Revenant sur les pas des siens dans cette ville autrefois appelée Königsberg, Svenja O'Donnell découvre un passé que sa grand-mère Inge avait toujours tu. Commence alors une quête effrénée de vérité sur les traces de sa famille prise au piège dans un Reich courant à sa perte. Elle ravive peu à peu les souvenirs d'un monde perdu, balayé par une guerre dont les Allemandes furent aussi les victimes, condamnées au silence devant l'ampleur de la tragédie collective.
Mais ce passé enfoui dans le secret, hanté par la honte et le soupçon, n'est-il pas de ceux qu'il est dangereux de réveiller ?
Svenja O'Donnelle va sur les traces de sa grand-mère qui a une quinzaine d'année quand commence la seconde guerre mondiale ; elle est allemande. Ce n'est pas si courant de lire ce pan de l'histoire par le prisme allemand. le récit ne cherche pas à trouver des excuses mais à comprendre une grand-mère si taiseuse.
Au delà de l'histoire familiale, j'y ai découvert l'attitude du Danemark envers les réfugiés allemands et les milliers d'enfants qui y moururent, les milliers de soldats allemands tués par leurs compatriotes les dernières semaines de la guerre, etc.
La grand-mère répond à sa petite fille sur la question des camps : "on savait mais on ne voulait pas savoir".
Il y a des secrets de famille, de la souffrance, des lâchetés, des privations, de la culpabilité ; la guerre révèle le pire mais aussi parfois de vraies solidarités.
J'ai lu ce récit comme un roman. Ce que la narratrice va découvrir de cette grand-mère va bousculer toute cette famille et illustre ce que de nombreuses femmes, quelque soit leur nationalité, ont vécu ; l'horreur.
J'ai particulièrement aimé le style, l'humilité du propos ; cela se lit d'une traite.
Ce livre n’est pas un roman mais le récit de la recherche de Svenja O’Donnel, journaliste politique, sur la vie de sa grand-mère maternelle Inge, Allemande, pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Il n’est pas nécessaire de rappeler les atrocités perpétrées par les nazis ; les traumatismes des survivants de l’Holocauste, de leurs descendants et des familles de ceux qui ne sont jamais revenus sont reconnus.
Mais il y a un autre pan de l’Histoire que l’on commence seulement à aborder : le choc, le questionnement des générations nées après la guerre et qui ont une ascendance allemande.
J’ai vécu moi-même ce choc à l’âge de 12 ans, au milieu des années 1970, lors de la découverte de l’existence des camps de concentration et j’ai eu ce questionnement pendant près de 40 ans : comment la famille de ma grand-mère paternelle, allemande, s’est-elle comportée pendant cette période ? L’oncle Karl, si gentil et que j’aimais beaucoup, avait-il été un nazi ? Quelle part de ces ascendants y avait-il en moi ?
C’est la recherche de la vérité de Svenja O’Donnel qui m’intéressait.
Il lui faudra tout d’abord apprivoiser sa grand-mère dont Svenja sent bien qu’elle garde un terrible secret. Elle réussit à remonter le cours de la vie d’Inge jusqu’à son enfance à Königsberg.
Sans complaisance aucune, l’auteure décrit ce qu’a été la vie en Allemagne pendant les années de guerre et d’après-guerre.
Sa grand-mère lui livrera son terrible secret : « Le silence est un ami peu fiable. Il avait été l’armure de ma grand-mère en même temps que son tourment. Il l’avait à la fois protégée du jugement des autres et lui avait volé la chance de trouver le réconfort de l’amour. Dans la tourmente des années d’après-guerre, c’était la seule sécurité qu’elle avait connue. Même si son histoire est celle de la violence de l’exode, elle a été aussi partagée par de nombreuses femmes, victimes collatérales de l’effondrement et de la dévastation de l’Europe. »
Revenant sur les pas des siens dans cette ville autrefois appelée Königsberg, Svenja O'Donnell découvre un passé que sa grand-mère Inge avait toujours tu.
Commence alors une quête effrénée de vérité sur les traces de sa famille prise au piège dans un Reich courant à sa perte. Elle ravive peu à peu les souvenirs d'un monde perdu, balayé par une guerre dont les Allemandes furent aussi les victimes, condamnées au silence devant l'ampleur de la tragédie collective.
Mais ce passé enfoui dans le secret, hanté par la honte et le soupçon, n'est-il pas de ceux qu'il est dangereux de réveiller ?
Un livre fort, hyper documenté et très bien écrit. Une plume remarquable qui m'a entrainé dans cette quête généalogique au travers des époques, des pays.
Dès la 4ème de couverture, je savais que je ne pouvais qu'aimer ce livre car il porte sur ma période historique de prédilection : la 2nde guerre mondiale.
J'ai appris énormément de choses avec ce roman sur cette période car Svenja apporte le point de vue des populations en divers pays comme la Pologne, l'Ukraine, les pays du Nord.
Ce roman autobiographique met en avant l'importance de bien connaître ses origines afin de pouvoir se construire et de faire sa vie.
Une histoire prenante, captivante et une plume acérée et belle.
Un magnifique roman.
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