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Ilya Répine (1844 Chuguyev -1930 Kuokkala) Ilya Répine était le plus doué du groupe que l'on appelait en Russie «Les Ambulants ». Dès l'âge de douze ans, il entre à l'atelier d'Ivan Bounakov pour apprendre le métier de peintre d'icônes. La représentation religieuse restera très importante pour lui. Il étudie ensuite à l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg de 1864 à 1873 sous l'enseignement de Kramskoï. Il étudie deux ans à Paris où il sera fortement influencé par la peinture en plein air, mais sans pour autant devenir impressionniste, style qu'il jugeait un peu trop éloigné de la réalité. Épris de culture picturale française, il s'efforça de comprendre le rôle de celle-ci dans l'évolution de l'art contemporain. Entre 1874 et 1875, il expose au Salon de Paris et participe à la Société des expositions artistiques ambulantes à Saint-Pétersbourg.Un an plus tard, il obtient le grade d'académicien.
La plupart des oeuvres puissantes de Répine traitent des conflits sociaux dans la Russie du XIXe siècle. Il assit sa réputation en 1873 grâce à son célèbre tableau Les Bateliers de la Volga, symbole du peuple russe opprimé traînant ses chaînes. Cette lutte contre l'autocratie a inspiré bon nombre de ses oeuvres parmi lesquelles Confession et L'Arrestation du Propagandiste ou Ils ne l'attendaient pas. Il représenta également l'histoire officielle de la Russie dans des oeuvres telles que Ivan le Terrible et son fils. Considéré comme un des maîtres de la peinture réaliste, il s'est attaché à exprimer la vie de ses contemporains : écrivains, artistes, intellectuels les plus en vue de Russie, paysans en plein travail, croyants en procession, révolutionnaires sur les barricades. On compte également beaucoup de portraits de ses proches : Tosltoï, Gay. Il comprend parfaitement les peines du peuple, les besoins et les joies de la vie populaire, Kramskoï dira à ce propos : «Répine possède le don de représenter le paysan tel qu'il est. Je connais beaucoup de peintres qui représentent le moujik, et ils le font bien, mais aucun ne sait le faire avec autant de talent que Répine. » Ses tableaux, qui s'éloignent des contraintes académiques de ses prédécesseurs, sont délicats et offrent une plasticité puissante. Même dans ses natures mortes, il a atteint une maîtrise supérieure, trouvé de nouveaux accents pour transcrire la vibration colorée et brillante des aspects sensibles.
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