Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
« J'avais 37 ans, j'étais sans emploi et fauché. Pour couronner le tout, j'étais sans abri, excepté le casier où je conservais mes fringues et mes affaires de toilettes à Penn Station. Bref, ma vie n'avait rien de glorieux, il fallait juste y survivre, et pour ça, je n'avais personne d'autre à blâmer que moi et mes complices : l'alcool, la cocaïne et un travers bien ancré que mon vieux professeur de philosophie grecque aurait appelé akrasia - une faiblesse de caractère qui pousse certain à agir contre le bon sens. Si le grec n'est pas votre truc, appelez-le comme Bob Dylan: idiot wind. » Le 26 janvier 1987, une énorme tempête s'abat sur New York quand Peter Kaldheim fuit la ville et Bobby Bats, le dealer impitoyable auquel il doit pas mal d'argent... Il le sait, il n'y aura pas de retour possible. Il saute dans le dernier bus en partance. Commence alors pour lui une vie d'errance. Sans un sou et sans domicile, il entreprend de traverser le pays en stop. Alors que les kilomètres défilent, c'est aussi un portrait de l'Amérique qui se dessine à travers les vies minuscules des chauffeurs qui lui instillent une nouvelle « sagesse » et l'aident à s'ouvrir d41e nouveau aux autres.
Jusqu'où peuvent nous emmener nos démons ? Qui peut nous aider à lutter contre eux ? Comment s'en sortir ?
Dans cette autobiographie digne d'un roman d'aventure et de vagabondage "à l'américaine", vous retrouverez un homme qui quitte sa vie, New York et ses addictions pour se redécouvrir sur les routes.
Tous les moments ne seront pas une partie de plaisir pour ce vagabond néophyte, mais il traversera les États Unis et rencontrera des personnes qui l'aideront dans son développement personnel.
Un livre plein de ressources, de réflexion, de solitude et d'entraide !
C'est l'histoire d'une rédemption. Le récit d'une renaissance, sur la route. Sous le patronage de Kerouac et de quelques autres, dans la grande tradition américaine. On dit souvent qu'il faut toucher le fond avant de pouvoir donner un petit coup de talon pour commencer à remonter. Peter Kaldheim l'a touché, et ceci est son histoire, racontée trente ans après avoir eu le dernier éclair de lucidité qui l'a empêché de s'écraser totalement au sol. Une histoire faite de rencontres et de livres qui viennent nourrir le nécessaire et salutaire face à face avec lui-même. Une histoire de kilomètres et d'humilité.
Idiot wind, référence à la chanson de Dylan, c'est ainsi que Peter Kaldheim nomme cette force qui le pousse à tout foutre en l'air pendant une bonne dizaine d'années, alors que tout lui sourit. Jeune diplômé de Darmouth, l'une des meilleures universités des États-Unis, il décroche un premier job dans une maison d'édition, épouse sa petite amie du lycée, s'installe à New York avec elle et s'attelle à l'écriture. Des soirées, d'abord l'alcool mondain puis les nuits dans les bars, toujours plus d'alcool puis la drogue, la pente devient extrêmement glissante, jusqu'à la chute. Pourtant un soir d'hiver de la fin des années 80, alors qu'une tempête de neige s'abat sur la ville et compromet la circulation, il saute dans le dernier bus qui quitte New-York lesté de quelques dettes auprès d'un dealer pas vraiment réputé pour sa tendresse et surnommé Bobby la batte. A peine quelques dollars en poche, de quoi payer le bus jusqu'à Richmond et la vague promesse d'un boulot du côté de San Francisco. Le reste du voyage se fera en stop, au gré des rencontres, autant dire que le trajet vers la côte ouest n'a rien d'une ligne droite. Ce que va découvrir Peter lors de ce long périple c'est l'Amérique de ceux qui n'ont rien, leur générosité, les ressources des organisations caritatives (il y a les bons plans et les moins bons, il faut les connaitre...), la solidarité entre ceux qui font la route. Ses refuges seront les bibliothèques des villes qu'il traverse, dans lesquelles il renoue avec ses plaisirs d'enfance et d'adolescence à passer des après-midis entiers parmi les livres. On n'est jamais totalement nu tant qu'on a des livres.
Je n'ai jamais lu Sur la route de Kerouac mais j'en ai suffisamment entendu parler pour comprendre les références présentes dans le récit de Peter Kaldheim. J'ai beaucoup aimé le vent de liberté qui souffle dans ces pages, comme si le dépouillement total permettait enfin de se trouver. Attention, pas d’angélisme, la souffrance est présente autant physique que morale. Mais pas de misérabilisme non plus, aucun apitoiement. Une aventure à hauteur d'hommes, qui raconte une certaine réalité, loin du rêve américain. Une leçon d'humilité de la part d'un homme qui ne se cherche aucune excuse et finit par retrouver un équilibre propice à sa reconstruction, au milieu de la nature. D'où jaillira ce récit. Qui touche et fait écho alors même que le lecteur peut se croire éloigné d'une telle situation. Qui captive par sa justesse et sa richesse.
(chronique publiée sur mon blog : motspourmots.fr)
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