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Ianchelevici ; le dessin ininterrompu

Couverture du livre « Ianchelevici ; le dessin ininterrompu » de  aux éditions Bernard Gilson
Résumé:

Ce livre est entièrement dédié, non pas à l'oeuvre sculptée de Ianchelevici, mais à la part la plus menue de son génie créateur : ses "petits" dessins.
Il y en a des milliers et ils composent un univers. Croqués dans les cafés, les tramways, sur le bord des routes, paysages, attitudes d'hommes... Voir plus

Ce livre est entièrement dédié, non pas à l'oeuvre sculptée de Ianchelevici, mais à la part la plus menue de son génie créateur : ses "petits" dessins.
Il y en a des milliers et ils composent un univers. Croqués dans les cafés, les tramways, sur le bord des routes, paysages, attitudes d'hommes au comptoir des bistrots, scènes de vie en tout genre... On y voit des bouches humaines qui s'ouvrent pour l'étonnement, la nourriture ou le rire ; des animaux en liberté ou attachés aux lourds chariots qu'ils tirent ; un cavalier et son cheval, qui fendent le vent ; un agnelet serré sur le coeur d'un garçon ; une femme dont la nudité est plus qu'allusive ; des feuilles qui tombent d'un arbre et qui sont à elles seules tout l'automne ; des chemins qui tournent et se perdent ; deux chaises désertées.
Chez Ian, cet "univers" est composé de pages éparses, de bouts de papier, de cartons de verres à bière, d'envers d'enveloppe : le carnet de route de sa vie, émaillé parfois d'une brève annotation. Là, ainsi que le dirait le poète Eluard, "la vie déborde". Regardez bien cet homme assis sur une chaise et lisant son journal. Mais il n'y a pas de chaise ! Regardez ces trois personnages causant, accoudés à un bar.
Mais il n'y a pas de bar ! Ou cette vieille dame, chaudement vêtue, allant Dieu sait où. Elle n'a pas de chaussures ! Seul existe le vivant, dessiné avec une économie sans cesse grandissante de moyens. Ces petits dessins font partie de l'attente que Ianchelevici ne cessait de nourrir à l'égard de la vie : l'aborder d'abord par le regard, la capter, la capturer dans ses mouvements premiers, instinctifs.
Ils annoncent le mouvement même de l'attente, l'intention d'accueil, du désir "demeuré désir", comme dit le poète, le désir d'un "vivre" partagé par tous.

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