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Histoire du christianisme t.4 ; évêques, moines et empereurs, 610-1054

Couverture du livre « Histoire du christianisme t.4 ; évêques, moines et empereurs, 610-1054 » de  aux éditions Mame
  • Date de parution :
  • Editeur : Mame
  • EAN : 9782718906140
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Il est des grandes entreprises qui vont leur chemin. Ainsi de cette monumentale Histoire du christianisme, inaugurée en 1990. Sur les quatorze volumes annoncés, cinq ont déjà paru, de plus de mille pages chacun. Voici le troisième et dernier des tomes consacrés au Moyen Age. Ces ouvrages ont été... Voir plus

Il est des grandes entreprises qui vont leur chemin. Ainsi de cette monumentale Histoire du christianisme, inaugurée en 1990. Sur les quatorze volumes annoncés, cinq ont déjà paru, de plus de mille pages chacun. Voici le troisième et dernier des tomes consacrés au Moyen Age. Ces ouvrages ont été achevés " à reculons ", le premier paru concernant la fin du Moyen Age avec le Temps d'épreuves (1274-1449), le second, l'Apogée de la papauté et l'expansion de la chrétienté (1054-1274), et celui-ci, enfin, ce qu'on est convenu d'appeler le haut Moyen Age.
Elle montre que le christianisme est une religion orientale avant d'être occidentale ; que les Eglises sont historiquement diverses, insérées aussi dans des cultures autres que la culture latine. Bref, Rome est bien la cité des papes qui ont joué un rôle capital dans l'Histoire, mais le christianisme n'a pas été d'abord romain et il est bien loin par la suite de n'avoir été que romain.
D'où, dans ce volume consacré aux cinq premiers siècles du Moyen Age, la part belle faite à l'Eglise grecque, dont le dynamisme et le rayonnement sont restés considérables tout au long de la période ; d'où aussi des chapitres remarquables (et parfois austères) sur les Eglises nationales d'Orient (Géorgie, Arménie, Syrie, Liban et Egypte), qui se sont affirmées en dissidence par rapport à l'Eglise grecque et au patriarcat de Constantinople. Ces Eglises se sont le plus souvent arabisées après la conquête islamique et ont perduré jusqu'à notre époque, introduisant un élément culturel important, trop souvent négligé dans les analyses politico-culturelles contempo- raines.
En regard, l'Occident et l'Eglise latine apparaissent plutôt médiocres. Mais une étude non moins attentive permet de comprendre comment, dans ces " siècles obscurs ", s'achève la christianisation des campagnes des régions romanisées, tandis que la religion chrétienne, jadis portée par les Romains et désormais diffusée par les barbares francs ou anglo-saxons, gagne les pays germaniques et, en partie, les pays slaves. Ce n'est pas la moindre caractéristique de la constitution de l'Occi- dent tel qu'on le définit et de l'Europe telle qu'elle se cherche aujourd'hui.
Avec la multiplication des monastères au VIIe siècle se met en place un réseau de prière sans doute, mais qui allait aussi transmettre les éléments de culture antique nécessaires à la Renaissance carolingienne. A partir des IXe et Xe siècles, le christianisme occidental s'affirme. En fait, c'est alors tout l'Occident qui entre dans une phase d'expansion économique, démographique et même " impériale " avec les croisades. Dans cette affirmation, l'Eglise d'Occi- dent se pose en rivale de la prestigieuse Eglise grecque. Le schisme de 1054 entre Rome et Constantinople n'est qu'une étape dans le long processus. Il devait être consommé par la quatrième croisade, quand les chrétiens d'Occident allèrent piller Constantinople (1204), l'autre capitale chrétienne et la plus brillante.

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