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L'histoire de Hàm Nghi, jeune empereur du Vietnam, qui à l'âge de dix-huit ans décide de résister à l'instauration du protectorat français en Indochine, demeure méconnue. Prisonnier politique, exilé à Alger, le prince d'Annam, tel qu'on l'appelle désormais, choisit de consacrer sa vie à l'art. Il se lie d'amitié avec Auguste Rodin et Judith Gautier, côtoie les milieux artistiques et intellectuels de son époque. Surveillé sans relâche par le gouvernement français, qui le considère comme un dangereux ennemi, le prince parvient malgré tout à préserver des relations avec l'Indochine et à communiquer avec ses proches, grâce à un réseau d'amis qui circule entre l'Algérie, l'Indochine et la métropole.
Dessin, peinture et sculpture : Hàm Nghi crée un espace de liberté qui lui est propre. Il se forme aux beaux-arts auprès de Français. Il s'inspire des impressionnistes et postimpressionnistes, ainsi que des sculpteurs contemporains pour produire une oeuvre au croisement de plusieurs cultures.
Pour les Vietnamiens d'aujourd'hui, Hàm Nghi est un héros national, symbole de la résistance à la colonisation. À travers cette première biographie de cet artiste singulier, de ce personnage historique au destin hors du commun, Amandine Dabat met en rapport le point de vue officiel et politique de la France, avec celui, intime, du prince sur sa propre vie, au croisement de plusieurs cultures. Son oeuvre, conservée dans des collections particulières, très peu exposée, est étudiée pour la première fois. La mise au jour récente d'une grande partie de sa correspondance vient éclairer ce pan de l'histoire coloniale de la France.
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